LXXV. It's complicated

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PDV: Kelly Severide

Ses cheveux mouillés se transforment en boucles noires, ses yeux sont maintenant d'un vert étincelants. Nous restons adossés aux murs, éloignés l'un de l'autre.

- Qu'est-ce qu'on attend? Pourquoi on reste planté là comme des idiots? Souffle-t-elle.

- Probablement parce que ça nous fait du bien d'être des idiots.

- Tu n'avais pas besoin d'être là, tu es toujours idiot. Lance-t-elle. Tu aurais du passer cette putain de porte même si Zoé te l'empêchait. Tu aurais du venir, tu aurais venir me chercher, que je puisse t'insulter un peu et qu'on se retrouve. Si tu été venu, tout aurait été comme avant.

- Tu es en train de me dire que c'est de ma faute? C'est toi qui a disparu pendant deux semaines.

- Parce que je vivais un enfer au tribunal. Tu ne sais pas ce que j'ai vécu, personne ne le sait.

- Mais tu ne dis rien à personne. Si tu nous parlais, peut-être qu'on le saurait.

- Vous ne pourriez pas comprendre. Zoé peut me comprendre. Mouse peut me comprendre. Ce sont les seuls qui sont encore en train de se battre contre leurs démons. Ce procès, il a fait resurgir tout ça.

- C'est pour ça que tu as disparu?

- Tu aurais pu me chercher mais tu ne l'as pas fait. Tu savais que je n'étais pas loin et pourtant tu n'as même pas bouger le petit doigt.

- Tu n'as aucune idée de ce que j'ai fait.

Elle sort de la douche, les yeux mouillés sans que je ne sache si c'est à cause de l'eau ou des larmes. Notre échange n'a pas été crié mais presque murmuré.

- Tu n'as pas vu Kelly? Sa mère est là. Demande Stella.

- Je pense que tu devrais attendre un peu, invente un excuse.

J'entends ses pas faire demi-tour. Je sors à mon tour de la douche. Nous allons nous rhabillez avant de réapparaître dans la salle commune, l'un à côté de l'autre, les cheveux encore mouillés. Elle me claque une bise avant de s'éloigner et de rejoindre Gabby. Je sens le regard de mes collègues sur moi avant que je ne vois celui de ma mère, encore plus interrogateur. Ma mère s'amuse à raconter tout plein d'histoires à mes collègues qui l'encerclent.

- Quand il était au lycée, il disait tout le temps que son prénom était un hommage à Machine Gun Kelly. Sourit elle.

- Mais c'est le nom de votre oncle, non? Complète Camille.

- Comment tu sais ça, toi? L'interrogé je.

- J'ai mes sources. Sourit elle.

- C'est April, c'est ça?

- Un bon agent ne révèle jamais ses sources.

Je m'approche d'elle et la bloque contre le mur.

- Dis moi.

- Jamais. Souffle-t-elle à mon oreille avant de s'échapper.

Je croise le regard de ma mère quand mon ex va chercher un café. Plus tard dans la garde, elle vient me voir dans mon bureau.

- Elle est belle cette fille.

- Oui. Souriais je en fixant la photo que j'ai avec elle sur mon bureau.

L'intercom sonne et m'oblige à partir. Je regarde l'heure, quand on reviendra, la garde sera finit.

- Rentre, je te rejoins dès que j'ai finit. Lui dis je en lui tendant les clefs.

L'amour du feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant