CLXVI. Are you the leader?

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- Vous vouliez savoir ce que font vos lieutenants quand ils ne sont pas ici? J'ai votre réponse. Clame Zoé en entrant dans la salle commune.

Tous entourent le téléphone pour contempler les deux photos prises plus tôt mais aussi la vidéo de mes exploits.

- Pourquoi est-ce que je n'étais pas là? Se lamente Gabby en riant.

L'intercom sonne et appelle toute la caserne. Par réflexe, Kelly et moi nous levons.

- Non, vous vous restez là. Vous êtes en congé. Ordonne Matt en passant une main sur la tête de sa filleule et un baiser sur le front de son fils.

Leslie rit tout en faisant de grands au revoir de la main. Quelques minutes plus tard, l'intercom retentit à nouveau, demandant des unités supplémentaires et des médecins.

- Kelly, tu restes ici! Ordonne Zoé alors qu'il se levait. Tu n'as pas encore le droit de retourner bosser.

Je cours chercher mes vêtements de feu puis je rejoins les deux médecins militaires dans leur voitures. Quand Zoé se gare, je me rue hors du véhicule, casque sur la tête.

- Lieutenant Casey! J'ai cru comprendre que vous aviez besoin de renfort.

- Attention, journalistes, Camille Roulet est ici! Crie Cruz en courant vers le bâtiment.

Je le suis mécaniquement et nous fouillons les étages à la recherche de victimes. Ce n'eset qu'au dernier étage que nous trouvons un civile. Après l'avoir traîné dans un appartement juste avant qu'une explosion ne nous atteigne, Cruz passe un message dans sa radio et je lui place mon masque sur le visage. Nous le faisons passez par la fenêtre où est l'aérienne. Une fois dehors, il essaye de parler.

- Jo', ma fille, elle était là, dans notre appartement.

- Respirez, monsieur.

- Elle n'arrête pas de bouger, elle ne reste pas en place.

- Je vais la chercher. Quel âge est-ce qu'elle a?

- 5 mois.

En ignorant tous ceux autour de moi, je remonte à l'aérienne à toute vitesse. Une fois dans l'appartement, je cherche la petite fille. Je la trouve devant une armoire. Quand je l'approche, elle part à quatre pattes avec un faible rire. J'arrive à l'attraper et lui met mon masque sur le visage. Je me retourne et découvre Matt.

- Il faut qu'on sorte, maintenant.

Après avoir donné la petite fille à Cruz qui nous attendait en haut de l'aérienne, nous sautons par la fenêtre quand l'explosion atteint l'appartement. Nous nous retrouvons tous les deux suspendus dans le vide.

- Tu as de la chance, tu sais. Kelly, lui, il ne connait que l'histoire comme on la lui raconte. Mais moi, dès que je suis en bas, Gabby me saute dessus. Rit le lieutenant.

- Tu es sûr que c'est le bon moment pour faire des blagues?

Je remonte sur l'échelle puis l'aide à grimper et nous retournons à terre.

- Tu es complètement folle. Tu savais que ça allait exploser. Pourquoi tu y es retournée? Je t'ai dit de ne pas y aller! Me dit le chef quand je saute à terre.

- Si ça avait été Leslie là-haut, lequel d'entre vous ne serez pas remonté? Exactement, vous auriez tous fait pareil si ça avait été ma fille. Que ce soit ma fille ou n'importe quel enfant, ça ne change rien. La façon dont vous agissez ne devrait pas changer, que ce soit pour quelqu'un que vous connaissez ou un total inconnu.

Quand je me tais, les pompiers m'applaudissent un à un avant d'être rejoints par les civils spectateurs.

- Mademoiselle? Vous êtes la chef? Demande l'homme que j'ai sorti de son appartement.

- Non, pas vraiment. Pas encore.

- J'ai l'impression que vous allez tout déchirer.

- Vous savez, c'est vrai, ce que j'ai dit. J'ai une fille, qui m'attend à la caserne. Je n'étais pas censée bosser aujourd'hui. Enfin, ma fille est à peine plus âgée que la vôtre et elle ne s'arrête pas de courir partout.

- Croyez moi, cette femme traite tout le monde comme si elle les avait toujours connu. Comme sa propre famille.

- Et ça, c'est elle avec sa fille il y quelques heures.

Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche.

- C'est Kelly. Annoncé je en le sortant. Je sais déjà ce que tu vas dire.

- J'ai devant moi une combattante, une lieutenante hors du commun, la meilleure pompière qui existe et, le plus important, la plus belle femme au monde.

Nous retournons à la caserne et je lui saute dans les bras. Avec un long baiser, il me prend dans ses bras et se balance d'un pied sur l'autre. En restant pendue à son cou, je lui souris et nous murmurons.

- Tu sais que tu n'as pas à pleurer? Je suis là, je serai toujours là.

Il s'arrête de bouger et dégage mes larmes de mes joues mais elles reviennent aussi rapidement.

- Qu'est-ce qu'il y a? Qu'est-ce qu'il se passe? Demande-t-il tout doucement en répétant inlassablement son geste.

- C'est juste que... Je t'aime. Putain, qu'est-ce que je t'aime, Kelly Severide. Et je sais que je devrais te le dire plus souvent, je ne sais pas pourquoi je suis comme ça... Mais je t'aime et je ne veux pas te perdre, sous aucun prétexte.

Ma respiration redevient peu à peu normal et mes larmes s'arrêtent de couler pendant qu'il me serre dans ses bras. Leslie, à quatre pattes sur le sol de la caserne, tire sur le bas de mon pantalon et je me baisse pour la prendre dans mes bras.

- Oh oui, toi aussi je t'aime. Ris je en replaçant ses cheveux.

Ses yeux brillants sont plantés dans les miens avec un air inquiet et je grimace pour lui décrocher un sourire. En tournant rapidement ma tête vers lui, je vois Kelly avec le même sourire aux lèvres. Carla a la très bonne idée de mettre de la musique. Tout en chantant les paroles de Gotta Feeling en play back, je danse avec ma fille dans les bras.

- I gotta feeling that tonight's gonna be a good night. Chanté je avec un clin d'œil à Kelly.

- C'est un centre de secours, pas une garderie ni une boîte de nuit. Lance le chef en arrivant.

En échangeant un regard interrogatif à mes collègues, je le suis dans son bureau. Il lance une chaise à terre de rage avant de me voir en face de lui.

- Si vous voulez, je connais une salle de boxe. Vous pouvez même cogner sur le propriétaire, il le mérite parfois.

- Je ne veux pas t'embêter avec des histoires de chef. Quoi que, ce sera peut-être bientôt ce que tu feras.

- On va y aller étape par étape, d'accord?

En prenant ma fille sur ses genoux, il se met à parler.

•••

C'est officiel, trop de monde sur les trottoirs. Trop de monde qui marche à 2 à l'heure ou qui ne sait pas où aller ou qui prend des photos en plein milieu des trottoirs! Sérieusement, du calme.

L'amour du feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant