You'r my heart, you'r my soul (Rayane et Denitsa story)

Chapitre 21 : Sur les remparts blancs de l'hiver

Quelques jours avant Noel.

Ils étaient arrivés la veille à Montréal et avaient été accueillis chaleureusement par la maman de Denitsa. Elle connaissait en fait assez peu le compagnon de sa fille. Les rares fois ou il était venu au Canada ils n'avaient fait que passer pour repartir très vite. Toujours en mouvement ces deux là. Aussi s'était elle réjoui quand elle avait appris que le jeune homme serait des leurs pour Noel. Une famille réunie en somme. Et puis sa fille lui avait tellement parlé de lui avec à chaque foi des étoiles dans les yeux. Elle n'avait pas été déçue, il s'était montré charmant.

Le jet lag avait fait son effet et le couple s'était réveillé de très bonne heure. Rayane se serait cependant bien vu flemmarder mais Denitsa en avait décidé autrement. Elle l'avait tiré du lit de force, trop impatiente de lui faire visiter la ville.

Alors que Rayane tentait vainement de se réchauffer, la jeune femme, excitée comme une puce, le tirait par le bras pour le faire marcher plus vite.

- Tu sais que j'y tiens à mon bras.

- Mais tu traînes comme pas possible.

- Ma parole mais t'a mangé quoi Denitsa.

- Qui sait, ce sont peut être les hormones.

- C'est possible mais mon cerveau est trop frigorifié pour y réfléchir. Comment les gens font ils pour vivre dans une ville aussi froide. C'est pas humain.

- Je t'avais prévenu ou je t'avais pas prévenu ? C'est pas Lyon ou Paris ici. Je t'avais dit qu'il fallait te couvrir plus. Il fait moins quinze aujourd'hui.

- Ouai ben excuse moi mais je suis plutôt un homme du sud moi. Mais bon un point pour toi. Ma parole dés que je trouve une boutique j'achète la totale : bonnet, écharpe, moufles. Enfin tout ce qui existe et qui tient chaud. Ah mais merde je n'ai pas de dollars canadiens, faut qu'on trouve un bureau de change.

- Tu sais Rayane il y'a un truc très bien qui existe ici aussi et qui s'appelle le distributeur automatique. Tu sais tu mets ta carte dans la fente et tu obtiens des billets.

- (il éclate de rire) mais ouai qu'est ce que je suis con pour le coup. Bon plutôt que de me traîner comme une meute de huskys, viens plutôt te serrer contre moi pour me réchauffer.

Une demi heure plus tard ils firent une halte devant un établissement scolaire. Entre temps le comédien avait acheté tout un attirail de vêtement chauds qui lui permettaient de supporter un peu mieux l'hiver canadien.

- Ici c'est mon Lycée. C'est quasiment le premier endroit ou je suis allé après que...

- Après que quoi ?

- Après que j'ai du quitter mon premier pays.

Elle l'avait dit avec une pointe de tristesse. Rayane se tourne vers elle et l'embrasse sur le front pour a réconforter.

- Tu n'en parles jamais ou presque de la Bulgarie. Et moi je n'ose pas te demander parce que j'ai peur de te faire de la peine.

- J'ai été déracinée. Je sais bien que c'était pour une vie meilleure mais ça laisse une cicatrice. Et je...c'est vrai je n'en parle jamais. A personne. Tu es le premier à part ma famille. Mais même là c'est dur, j'ai la boule au ventre.

- Je comprend. Tu n'es pas obligée d'en parler. D'autant que tu as aussi du quitter ton deuxième pays.

- C'est pas pareil. C'était mon choix. Mon choix de vivre ma passion là ou on me donnait ma chance. De vivre avec toi aussi.