You'r my heart, you'r my soul (Rayane et Denitsa story)

Chapitre 38 : Nouvelle vie

Mai 2019

- Vous êtes adorables mais quand même je me sens un peu coupable de vous regarder tout faire. Emma attends je vais t'aider !

- Pas question tu restes tranquiles et tu te ménages. T'es à presque huit mois de grossesse, t'as un bide énorme, alors tu nous laisses faire.

C'était le jour du déménagement de Denitsa et Rayane. Ils avaient acheté la maison qui leur avait tant plus. Les voilà qui s'installaient dans un petit village de Bourgogne au milieux des vignes. Une nouvelle vie commençait loin du bruit et des lumières de la ville. Même si évidemment leurs activités professionnelles respectives impliquaient qu'ils reviennent régulièrement sur Paris. Tous leurs amis avaient répondu présents pour les aider à s'installer et c'est dans une ambiance de colonie de vacances que tous s'affairaient.

- Katrina tu sais ou est Rayane ?

- Mais tu ne peux vraiment pas te passer de lui ma parole !

- (avec une moue mutine)Tu ne le savais pas ?

- Mouai si. Je crois qu'il est dans le jardin. Me semble l'avoir entendu dire à Maxime qu'il allait commencer à préparer le barbecue.

- Aaaah très bien, je vais le rejoindre.

- (amusée) C'est pas forcément une mauvaise idée, au moins tu ne seras plus dans nos pieds.

Elle ne trouva pas Rayane derière le barbecue. Mais en levant les yeux elle l'aperçu un peu plus loin regardant distraitement deux beaux cerisiers constélés de petits fruits verts qui ne tarderaient pas à murir. S'approchant doucement de son compagnon en veillant à ne pas le tirer de ses réflexions, elle ne put que poser sur lui un regard remplit d'amour et d'admiration. Tout ça, cette maison, ce jardin, cette nouvelle vie, c'était lui qui l'avait voulu et construit. Comme d'habitude il avait tout géré et l'avait ménagée de toutes les tâches supperflues. Il n'y avait pas que ça. Ces derniers mois elle l'avait vu grandir. Il n'avait certes pas envisagé de devenir si vite père de famille mais il en avait compris et assumé les responsabilités. Plus que ça il l'avait aussi portée elle quand elle avait été au plus mal.

Un peu plus tôt le jeune homme avait soudain ressenti le besoin de s'isoler. Sans doute était-ce la tension qui retombait au moment ou il constatait que leur projet était concrétisé. Aussi avait il pris un légitime prétexte pour s'eclipser. Sans trop de conviction il avait disposé du charbon, des branchettes et du papier journal. Puis, après y avoir lancé une allumette, avait fait quelques pas.

Une consience soudain aigüe lui vint qu'il état à un tournant de sa vie. Il avait un foyer et bientôt il aurait une famille. La sienne. La leur. Et quoi ? Qu'est ce que ça devait signifier ? Que beaucoup de ce qui avait constitué jusqu'à maintenant sa vie état futile ? Oui bien sûr. Et désormais qu'est ce qui était concret ?

Il se prit à s'abandonner à la nature qui l'entourait. L'odeur suave des fleurs d'iris. Le bruissement apaisant du vent dans les branchages. La symphonie des merles qui se délectaient des cerises pas encore mûres. Denitsa. Le crépitement rassurant du feu et sa fumée iritante. Iritante mais réconfortante. Mambo et Gimsy qui couraient comme des fous dans leur nouveau terrain de jeu. Des souvenirs. Plein. Denitsa encore. Et puis parfois l'envie de lacher prise. D'oublier souvent. D'oublier quoi ? D'hurler pour se soulager. C'était peut être trop, trop pour lui. Et en même temps pas assez. Denitsa toujours bien sur, et ça ne serait jamais assez. Des pas de danse. Des éclats de rire. Des larmes de joie. Denitsa plus que tout. Une envie irréprécible que le temps s'arrête. Pour n'être jamais...pour être toujours. Avec elle. S'ennivrer du bonheur d'être ensemble. Et puis...