« Maso »

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J'ai vécu une fois
Une douleur disproportionnée
Futile de s'en plaindre
Sur la douleur humaine
C'est  vraiment pas grand chose
Mais sur mon échelle à moi
C'était le barreau tout en haut

J'pensais être une pauvre tarée
Qui écrivait pour oublier
Comme d'autres boivent,
Fument, se piquent ou se griffent
Sauf que je ne savais rien des autres
J'pensais être le nombril du monde
Du monde qui comprenait pas
Tout ce truc qui s'emmêlait en moi

Finalement que dire de tout ça ?
À part que je me croyais meurtrie
Que j'éxagerais le traumatisme
Que je trouvais des excuses
Que je me voilais juste la face
Que je fuyais une idée
Celle que je croyais qu'elle me rongeait

Le Silence.

Le Silence qui vient après le coup.

Le Silence qui tombe quand le barillet est vide.

Aujourd'hui peut-être que j'suis de nouveau
Juste une pauvre tarée
Mais j'ai eu le temps de penser
De débattre dans le Silence
Tous les deux on s'entend bien maintenant
On en a conclu tout bêtement
Que je ne me résumais en un mot

Maso.

Aujourd'hui je vis sans plus d'attache
Que le Silence du noir de ma chambre
Et les larmes n'ont plus d'importance
Parce-que des ailes se sont frayé un chemin
Ont percé lentement ma chair
Et sont maintenant déployées
Si bien que je peux m'estimer

Heureuse.

J'aime bien dire à qui veut l'entendre
Que c'est parce-que je l'ai décidé
Qu'un sourire sincère est facile à m'arracher
Alors que tout bêtement
Je suis un de ces timbrés
Quoiqu'on est sûrement pas beaucoup
Qui pensent que la vie n'a pas de sens
Et qu'elle n'en a pas besoin
Que c'est juste une chance

Sauf qu'un petit nuage noir
Me colle aux basques
Parce-que je l'ai bien décidé
Et je fois c'est pas juste une excuse
Je me plais à le ressortir des fois

Le Silence.

~

20/01/19
Musique : Can Can, Morphée aux Enfer

(et bonne année)

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