P A R T I E 3

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Il est dix neuf heures trente et ma mère et moi sommes assis au salon. Tandis qu'elle est scotchée sur son feuilleton préféré, moi je m'occupe de faire mes ongles. J'ai décider de mettre du rouge ( ma couleur préféré ) sur chaque ongle. Couleur qui ira surement avec la belle robe que je mettrais ce soir pour rejoindre Aissata en boîte. Soudain quelqu'un ouvrit la porte et entra. C'était Kamilla.

Kamilla : Bonsoir tout le monde !

Maman : Ah Kamilla, te voilà ma chérie. Elle a été ta journée ?

Kamilla : Extenuante maman. Nous avons eu tellement de commandes, j'te dis pas.

Ma mère se lève et s'approche de Kamilla en lui caressant la joue.

Maman : Oh pauvre Kamilla ! Tu fais tellement pour cette famille. C'est en partie grâce à toi que nous survivons. Mon atelier de couture n'est rien face à tout ce que tu fais. Qu'est ce que je ferais sans toi ma petite chérie ?

Kamilla : Allez maman t'en fais pas. D'ailleurs ca me fait plaisir de faire tout ça pour vous. Et je ne t'ai pas dit, j'aurais une augmentation d'ici la semaine prochaine. Cest peut être pas énorme comme somme mais je pense que ca arrangerait les choses.

Maman : Ahhh tu fais déjà énormément pour moi et ca me suffit largement.

Et ça recommence ! Oui ca va on l'a tous compris. Kamilla est la petite préférée de ma mère. Kamilla fait toujours bien les choses. Elle est comme ci, elle est comme ça ! Et moi dans tout ça, j'compte pour du beurre apparemment ? C'est vraiment exaspérant !

Moi : Et moi dans tout ca ? Je suis invisible peut être ?

Maman : Mais non Soraya.

Moi : Mais si...C'est comme si j'avais été adoptée. Jamais je n'ai reçu d'encouragements, no de elles paroles, moi.

Maman : Ca suffit Soraya, tais toi.

Kamilla : Tu ne devrais pas dire ce genre de choses Soraya. Maman nous aiment tous les deux.

Et voilà la sainte nitouche qui l'a ramène sa fraise.

Moi : Toute façon la seule personne qui m'aimait est décédé ( je chuchote tout bas de sorte que personne ne l'entende )

Kamilla : Fais pas attention a Soraya... je t'ai apporter quelque chose.

Maman : Vraiment et qu'est ce que c'est ?

Elle dépose ses affaires sur la petite table du salon et retire un paquet de son sac qu'elle remet à ma mère.

Kamilla : Tiens maman il est à toi.

J'arrête ce que je fais et regarde ma mère ouvrir son paquet. Elle sors une belle robe blanche a motif floraux et de magnifiques talons dorées de cinq centimètres.

Kamilla : Alors ?

Maman : Mais t'est folle Kamilla de m'acheter cette robe et ces chaussures qui ont dû te coûter cher.

S O R A Y A : << L'argent n'a pas d'odeur, mais la pauvreté en a une. >>Où les histoires vivent. Découvrez maintenant