rien qu'un rêve

Toutes nos condoléances

Des tombes, des grillages, une chapelle, un cortège et une musique funeste. Tout cela formait un tableau macabre où Amelie venait d'être plongée. Elle regardai autour d'elle, cherchant un quelconque indice sur l'époque de sa vie. Elle en avait vu passer des cadavres. Elle avança avec le cortège, elle repéra, au loin, une petite fille vêtue de noir qui avançait la tête baissée.

Amélie couru pour aller la voir, elle se baissa pour voir le visage de la petite, Il était recouvert de pansements et de cloques, des larmes coulaient le long de ses joues abîmées. Amélie, frappée par cet ancien souvenir où elle avait pleuré ouvertement et véritablement pour quelqu'un, s'affola, elle alla regarder le nom gravé sur la croix au dessus du trou béant qui accueillerai sa future résidente. "Andrea Matieu" était gravé en lettres noire sur le marbre. Amélie se laissa tomber à côté de la future tombe qu'elle connaissait trop bien.

La cérémonie se déroula dans une musique triste et sans sens pour Amélie. L'enfant était devant le trou à côté d'un grand homme qu'elle détestait et du prêtre en train de réciter ses habituelles prières qu'Amélie trouvait complètement débiles.

A la fin, une dizaine de bouquets étaient placée devant la tombe et tout le petit monde passait devant les deux proches d'Andrea avec un petit "toutes nos condoléances" murmuré tristement qui enfonçait à chaque fois encore plus La petite fille dans le désarroi et ajoutait un couteau dans son cœur.

Il n'y avait plus personne, Amélie était restée sans vraiment savoir où aller. Puis elle s'était levé, et avait couru à travers toutes la ville du temps où elle était petite et s'était arrêter devant un tas de cendre et de bois, sa maison. La petite maison où régnait la paix n'existait plus, elle était morte en même temps que sa mère. Amélie se balada dans les décombres et y trouva une petite tuile rouge presque intact, elle la serra contre son cœur, un larme coulait sur sa joue.