chapitre 3

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- Oh merde... Mon père va me tuer, j'ai oublié de faire les courses... Dit-il en me saisissant le poignet, m'entraînant ainsi dans sa course. Dans quoi je me suis encore embarquée ?

- Mais, Mais... bégayais-je, tout en essayant d'aller au même rythme que lui. Voyant qu'il ne réagit pas, je tire légèrement mon bras vers moi. Je crois qu'il l'a senti. Il tourne rapidement sa tête en ma direction avant de me lancer :

- On va au supermarché. Ce n'est pas loin d'ici, tu verras, dit-il en regardant à présent droit devant lui.

En temps normal, je devrais arrêter tout ; c'est vrai quoi, je ne le connais même pas. Mais je ne sais pas pourquoi je ne me sens pas menacé avec lui. Je me laisse donc faire. En plus, grâce à lui, je pourrais rentrer au plus vite

Plus on avance, plus je vois des passants se reculer et nous regarder courir en pleine rue comme des fous. Cette vision de leur visage est plutôt drôle.

Pendant notre course, je me laisse distraire par le ciel. J'ai toujours adoré le contempler. Sa couleur bleue me fait aussi penser à la mer. Ces deux éléments constamment présents et qui nous émerveille de leur belle couleur. Hey oui, j'aime beaucoup la couleur bleue. Surtout le bleu ciel. Cette couleur est tellement belle, comment ne pas l'aimer ? Penser qu'à une époque, je rêvais de peindre ma chambre en bleu me donne le sourire. Mes réflexions se multiplient, mais sont interrompus lorsque Lucas s'arrête brusquement et me fait face.

- Nous voilà, dit-il en regardant à sa gauche.

Je fais de même sauf que moi, je ne tourne vers ma droite, apercevant un grand bâtiment en rouge et en blanc. La baie vitrée laisse clairement transparaître l'intérieur du bâtiment. Je peux voir des caissiers qui s'occupent de réceptionner le choix des clients et je fais les calculs. Il n'y a pas beaucoup de monde, mais assez pour me faire comprendre que ça va prendre du temps.

- Tu viens ou tu préfères rêvasser encore longtemps ? Tu sais, je comprendrai que tu n'es jamais vu de supermarché... dit-il avec un ton moqueur. Je lui fais un faux sourire avant de lui faire une tape sur son torse. Il porte la main à cet endroit, faisant mine d'avoir mal. Je décide de faire abstraction de ses rires et d'entrer dans le bâtiment. Il me suit directement et s'empresse de me devancer pour récupérer un panier. On dirait un vrai gamin

Ça fait déjà plus de 20 minutes que nous faisons les courses. Vu qu'il va acheter autre chose que de la bouffe, il se trouve dans un autre rayon. On a donc décidé de se retrouver au rayon cave trente minutes après.

J'ai finalement décidé de faire simple pour ce soir et faire des spaghettis à la bolognaise. Mais j'ai quand même acheté des aliments qui me seront utiles pour un autre jour.

Je décide donc de me diriger vers le rayon cave. Je me laisse diriger par les dessins qui montrent ou sont les rayons. Pratique pour des gens comme moi. J'avance avec mon panier en cherchant du regard le dessin d'une bouteille ou n'importe quoi en rapport avec la boisson. Je finis par trouver mon bonheur au bout de quelques minutes de recherche. Je me dirige vers le rayon et aperçois un blond adossé sur une étagère, pianotant avec une main sur son clavier, l'autre tenant le panier. À quelques mètres de lui, il lève la tête et me sourit

- Enfin. Tu comptais emporter tout le magasin ou quoi ? Dit-il se redressa

- En fait, je comptais m'en aller sans toi, mais il faut croire que je suis polie, Dis-je pour le taquiner

- Ah très drôle. Dit-il en prenant la même direction que moi, nous dirigeant ainsi vers la caisse.

Je sors mes courses du panier, et la caissière calcule le montant total. Je lui tends le montant qu'il faut, elle me rend la monnaie. Je quitte la caissière Liliane selon son badge, mes achats en main et me tourne vers Lucas et je le vois flirter avec la caissière, l'air un peu plus âgés que moi. Comment je le sais ? Elle lui fait les yeux doux, enroule ses cheveux autour de ses doigts et émet un rire aigu. Après les plaintes des clients attendant leur tour et les regards mauvais et certains de ses collègues, elle tend un morceau de papier au blond qu'il ne se gêne pas pour mettre dans sa poche. Il quitta enfin la file et se retourna vers moi, me faisant signe de sortir, ce que je fais. Une fois dehors, je ne pus me retenir de le taquiner

un nouveau souffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant