Chapitre 4

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  - Je vais te faire regretter tes péchés...

je n'en peu plus. La douleur se fait insupportable. En plus de cela j'ai du mal a respirer

- Je suis désolé papa... dis je avec difficulté.  Malgré mes supplications la situation a l'air de l'amuser. Il sourit de plus belle, plongeant son regard froid dans le mien. Il n'a donc pas de sentiments ?

 Je sens un liquide chaud glisser le long de mes joues. J'essaye de reprendre mon souffle mais impossible. Il le remarque vite et, sans perdre une seule seconde, il me projette contre le mur le plus proche de lui. Me tête rencontre violemment le mur froid, et sous le coup de la douleur, je me laisse glisser lentement sur celui-ci. Je pose ma main sur mon crâne j'ai l'impression que mon système nerveux  a bougé vu la force du choc. J'essaye de me relever, mais je perds très vite l'équilibre et retombe sur mes jambes. 

J'entends des pas qui se rapprochent de moi. Là je me fige.

Mon géniteur m'attrape violemment l'avant-bras et me force a me relever mais je n'arrive plus a me mettre debout. Ça fait tellement longtemps qu'il me bat que mon corps lâche de plus en plus.

- Lève toi salope j'en ai pas fini avec toi... A peine a t-il fini sa phrase qu'il m'assène une belle gifle, me projetant a nouveau au sol. Par réflexe, je pose ma main sur ma joue sûrement rouge en ce moment. Le visage baissée, les yeux fermés, je sens mon corps faiblir. Je n'ai plus la force d'opposer aucune résistance. A quoi ça servirait, il aura toujours l'avantage sur moi. Je ne fais que retarder une chose inévitable. En plus il prend plaisir a me voir me débattre  alors que c'est peine perdue. J'aurai du le comprendre depuis longtemps. Mais je ne m'y résous tout simplement pas. Est ce qu'un être vivant en possession de tous ses sens se laisserait souffrir sans essayer de se défendre ? Ne chercherait-il pas ne serait-ce qu'un échappatoire pour fuir le danger? Pourtant j'ai essayé, j'ai vraiment essayé mais le résultat était tout autre que celui estompé. Je me rappelle de ce jour comme si c'était hier, et il m'a dit : "Je te jure que tu ne vas jamais m'oublier";  Et effectivement, comment l'oublier, comment me sortir le visage de cet envoyé de Satan de la tête ?

Je suis sortie de mes pensées lorsqu'il me donne des  coups de pieds qu'il enchaîne dans mon ventre. Je pose les mains sur mon visage pour le protéger.  Soudain, il s'arrête et j'en profite pour me retourner afin de me trouver coucher a plat ventre sur le sol glacial. Celui ci me fait  tellement mal que je ne supporterai pas un autre coup. Alors, il repose son pieds sur mon dos et y exerce une telle force que je croirais entendre ma colonne vertébrale craquer. Il repose tout son poids sur moi comme si j'étais une marche d'escalier. Je me peux m'empêcher de crier de douleur.

Je sais ce qu'il veut : il veut que le supplie, que j'implore son pardon. J'en ai marre de ressentir ça

- Papa... s'il te plaît, je t'en supplie pardonne moi...Dis-je en essayant de retenir mes larmes et en tirant le nez

 - C'est ça supplie moi comme la chienne que tu es. Je ne sais même pas... Dit il avant d'être interrompu par la sonnerie de son téléphone. Sans m'adresser un seul regard, il va vers son portable qu'il a laissé près du téléviseur. Je tente de me redresser mais j'ai mal partout. Je réussie donc juste a m'asseoir. 

Je n'arrive pas a entendre sa conversation téléphone car j'ai mal a la tête, j'ai l'impression qu'un camion n'est tombé dessus Chaque fois que je bouge je sens une douleur atroce aux côtes

Je balaie la salle du regard et vois mon portable, l'écran allumé Je dois sûrement reçu un nouveau message

Je remarque aussi mon géniteur, qui écarte son téléphone de son oreille avant de le ranger dans sa poche. Il s'approche de moi avant de me balancer :

- Tu es chanceuse ma chère j'ai un truc a régler, sinon je t'aurais passé l'envie de me manquer de respect.

Je le vois se retourner et se diriger vers la porte, avant de la claquer laissant derrière lui un cadavre vivant

** éclipse d'une heure **

Je suis allongée sur mon lit, les yeux fixant le plafond de ma chambre. Après le départ précipité de mon père, j'ai eu du mal a me réfugier dans ma chambre. Après des efforts surhumains, j'ai pu y arriver.  Je me suis alors dirige vers la salle de bain pour découvrir les marques que mon chère papa m'a gentillement laissé.
J'ai pu voir des égratignures que j'ai désinfecté et des bleus. En même temps cette vision de mon corps ne m'horrifie pas. J'y suis habitué. Je peux même dire que cette fois je n'ai pas trop de trace et le plus rassurant c'est qu'elles sont a des endroits cachés.
Au moins mes nouveaux camarades n'auront pas cette vision de moi.
Parfois je me demande comment serai ma vie si elle était toujours là. Elle était si gentille, si douce, tout le contraire de mon géniteur. Je ne comprends toujours pas comment elle le supportait.
Elle était son remède, mais elle n'est plus.

Je sens mon lit vibrer. Je passe donc la main a côté de moi pour récupérer mon téléphone. Je le déverrouille et vois de qui vient les messages : Lucas

[ De Lucas ] :
Ehooo y'a quelqu'un ?

[ De Lucas  ] :
Tu me snob là... :(

La vue de ses messages ne fait rire. On dirait un enfant.
Toujours allongée, je décide de répondre a son message :

[ A Lucas ] :

Non je ne te snob pas c'est juste que j'étais occupée DSL

J'appuie sur l'icône d'envoi. C'est vrai quoi j'étais vraiment occupée
<< occupée à te faire tabasser ouais >> ferme la foutue conscience.

[ De Lucas ] :
Ouais j'te crois.
Alors ça te dirai que je te fasse le tour de la ville ? :-)

Ça me plairait beaucoup qu'il me serve de guide touristique mais si mon père nous voit je suis morte

[ A Lucas ] :
C'est gentil Lucas mais non. Je crois que c'est mieux pour moi... Et pour toi aussi

Eh oui. J'ai pas envie qu'on parle de moi a l'imparfait. En plus, je ne veux pas qu'il ai des problèmes a cause de moi. Pourquoi ?
Parce-que je l'aime bien ce gars. En plus, le dernier garçon qui s'est un peu trop rapproché de moi  a fini a l'hôpital et jusqu'à aujourd'hui, je ne sais où il se trouve.
Je ne veux pas qu'il arrive a Lucas la même chose qu'a lui, non surtout pas...

un nouveau souffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant