Chapitre 12 : réconciliation

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Lucas m'a mené vers les estrades du terrain de foot. Une fois assis, je ne tarde pas a me montrer curieuse

- Alors ? Dis moi tout Lucas

- Louna... Ma mère est dans un hôpital de la ville ça fait des années... A un moment j'ai cru qu'elle allait mieux mais enfin ce fameux soir, j'ai reçu un appel venant de mon père. Il m'a annoncé qu'elle avait rechuté. Elle a fait une crise et apparemment ce n'est pas bon signe. Moi qui avait l'espoir qu'elle rentre a la maison...

Plus j'écoute Lucas, plus je me rend compte qu'il souffre terriblement, non seulement a cause de la maladie de sa mère, mais encore plus a cause de ce sentiment de culpabilité qui le ronge depuis tant de temps. Comment fait-il pour se montrer aussi fort devant les gens ? Plus il parle, plus j'ai mal pour lui, plus je souffre avec lui. Je me sens tellement mal d'avoir boudé tout ce temps alors qu'il souffrait en silence

- Et tout ce qu'elle vit est de ma faute. Dit il en baissant la tête. Pauvre Lucas

- Non Lucas tu ne peux pas être responsable de ce qui est arrivé a ta mère je sais que Je ne fini pas ma phrase qu'il me coupe

- Non Louna tu ne sais pas. Tu ne peux pas comprendre ça. Si elle est dans cet état c'est tout simplement parce que j'étais faible, idiot et faible. Non seulement j'ai perdue ma mère, mais j'ai aussi perdu ma moitié. Sa voix était faible. J'ai même cru a un moment qu'il allait pleurer. Il dit qu'il a perdu sa mère et sa moitié, que tout cela est de sa faute. Il dit les choses vaguement. Je comprends donc qu'il ne veux pas aller plus loin, du moins il n'en a pas la force.

Je relève son visage, et le prend dans mes bras. Il est surpris a un moment, mais fini par m'encercler de ses gros bras

- Je me sens tellement idiote Lucas. S'il te plait pardonne moi. Je n'aurais pas dû me comporter comme ça. J'ai vraiment honte de moi. Et dire que tu souffrais autant et moi, je ne me suis concentrée que sur ma personne. Je suis désolée Lucas Dis je tout bas, presque comme un chuchotement

- C'est rien Louna. Comment tu aurais pu savoir ? Il met fin a notre "calîn" avant de reprendre la parole, ses deux bras sur chacune de mes epaules

- Tu sais je ne t'en veux pas. Je te comprends. Mais tu sais tu m'as un peu fait chier. Il ricane et pousse l'épaule gauche. Je décide de lui refaire un câlin. Je suis pas un bisounours hein. C'est juste que j'en avait envie. Je lui saute dans les bras et apparemment il est étonné
- Qu'est ce que tu m'as manqué Lulu. J'enfoui mon visage dans le creux de son cou. Et hume son parfum. Il sens la virilité
- Toi aussi ma Loulou doit-il en me caressant le dos. Ce moment était merveilleux, mais il fut gâté par deux idiots
- Oula c'est quoi ce spectacle ? Si on me l'avait dit... Retorqua Hugo. Il est accompagné de Léon et de Shiro. Ils étaient sur le stade et se décident à s'avancer vers nous. Quand il est assez près, Lucas lui réponds :

- Calme toi Hugo on est pas en couple mais nous nous sommes réconciliés. Il dit avec un joli sourire sur le visage tout en tournant son regard vers moi. Et bon évidemment la seule chose qu'Hugo trouve a dire c'est :
- Génial. Dit il ironiquement. Léon l'a remarqué et ne manque pas cette occasion de taquiner

- Notre grand Hugo serait-il jaloux ?
Dit il d'un ton amusé. Je dirige aussi mon regard vers Hugo en souriant. Il remarque mon amusement et réplique :

-Moi ? Désolé mais je n'aime pas les pestes. Il sourit à son tour. Il croit qu'il m'a atteint avec ses paroles. Mais il se trouve. Puisque tout le monde a le regard sur moi, je ne vais pas me gêner pour dire :

- Abon ? Bah moi j'aime pas les moches dis je toujours avec le sourire aux lèvres. Mais lui, il a perdu le sien. Léon et Shiro, eux aussi ont le sourire..quand je me tourne vers Lucas, il sourit mais son regard me dit : Lounaaaa. Tu peux être gentille ?
Pas le choix. Je dois dire un autre truc mais pas méchant. C'est pas facile vu que le destinataire est cet idiot d'Hugo. Bon je me lance. Je me retourne vers Hugo qui me fixe toujours :
- Mais ne t'inquiète pas. C'est la beauté de l'âme qui compte. Je lui envoie un baisé mais celui-ci n'est pas content. Il piaffe et roule les yeux.
Je m'apprête à dire autre chose quand mon téléphone sonne. Je le récupère sous les rires de mes amis, et quand je vois qui m'appelle, mon sang se glace...

un nouveau souffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant