Let Me a Chance {Julian Draxler x Mesut Özil}

Epilogue

Julian Draxler

Janvier 2019

Je sors du bureau des dirigeants du club légèrement soulagé mais un peu nostalgique à la fois.

Cela faisait un moment que je réfléchissais à la décision que je viens de prendre et je pense que c'est la bonne et la meilleure pour moi, que ce soit professionnellement ou personnellement.

Paris m'a beaucoup apporté pour ma carrière, j'ai largement perfectionné mon jeu, rencontré des superbes coéquipiers, gagné beaucoup de titres... Mais depuis un moment j'ai l'impression de ne plus trouver ma place dans cette équipe. Mon temps de jeu est réduit et je ne sens pas utile.

Non pas que les gars ne me mettent pas à l'aise, mais je ne sais pas, je ne me sens plus aussi bien dans ce club qu'au début. Et je pense que c'est le signe que j'ai vraiment besoin de changement et je me dis que j'ai bien fait d'accepter l'offre du club anglais.

Je devrais le rejoindre d'ici une semaine, le temps que les derniers papiers soient signés. Mais je pense partir en Angleterre d'ici deux jours je veux que Mesut l'apprenne un peu avant. Je veux que ce soit moi qui lui dise et non qu'il l'apprenne par la presse.

D'ailleurs mon transfert c'est fait dans le plus grand des secrets, personne à Paris ni en Angleterre ne sont au courant. Je ne voulais pas que cela fuite tant que rien n'était confirmé.

Mais maintenant que les papiers sont signés je vais devoir annoncer mon départ à mes coéquipiers.

Je les rejoins donc dans les vestiaires, pour ce qui sera sûrement l'un de mes derniers entraînements ici. Je me change rapidement et intercepte Presnel juste avant qu'il ne parte sur le terrain.

Et j'oubliais, Presnel est actuellement champion du monde. C'est la France qui a gagné cette coupe après un match serré contre l'Allemagne. J'étais vraiment déçu, d'autant plus que nous avions écourté nos vacances exprès avec Mes pour assister au match. Mais bon j'étais quand même content que mes amis Parisiens puissent vivre ce que j'ai vécu il y a quatre ans.

A part Kevin qui lui a été prêté à Frankfurt, c'est Presnel que je m'entends le mieux depuis que je suis ici, je préfère lui dire seul à seul pour mon transfert.

- Pres attend je peux te parler deux secondes ?

- Ouais j'arrive !

Je l'entraîne en dehors des vestiaires, et je m'arrête dans un petit coin isolé où je sais que personne ne devrait venir nous déranger.

- Ça va babe t'es tout tendu ?

- Ah si si tout va bien c'est juste que tu vas peut-être pas être très...comment on dit déjà en français...pas être content.

Il fronce les sourcils et me regarde avec interrogation.

- Mais pourquoi tu dis ça Jules qu'est-ce que t'as à me dire ?

- Bah en fait ça fait un petit moment que je suis pas très bien ici et tu sais j'ai beaucoup réfléchi et...

- Tu t'en vas c'est ça ?

Je hoche la tête positivement, je ne pensais pas qu'il devinerait si facilement.

- T'es pas fâché ?