(Allison)
Je ne peux pas me barrer seule, et ça Benji l'a bien compris !
Il remonte dans le bus, me tire un coup sec, ce qui m'arrache toute la peau de la jambe car le bout de verre est resté sur place, et me lâche un simple «désolé» avant de me prendre sur son dos pour descendre du bus.
Nous descendons les dernières marches, quand je me sens de plus en plus vide, à proprement parler, vide...
Je pars loin, très loin du monde des vivants, en grimaçant mais en ne disant rien.
(Benji)
Je sens Ali qui se relâche totalement sur mon dos, mais elle ne se plaint pas.
Je me rappelle d'un truc d'un coup ! Même si elle meurt, Ali ne se plaint jamais sérieusement de quelque chose.
Alors je la dépose au sol, et elle se ramasse par terre, sans réaction.
Je me penche vers elle et constate que ses yeux sont fermés. Elle tremble pendant quelques secondes, puis plus rien.
Je crie des «Ali» dans ses oreilles, je la gifle, je lui fais des bisous sur ses joues, mais rien ne se passe.
Je vois Paul et Hugo à côté de moi qui la regardent tristement.
Paul : Vous pensez ce que je pense ?
Hugo : Non. Appelez les pompiers !
Paul : J'arrive !
Paul s'isole, et compose le 112.
Je continue mon manège, quand j'ai une idée. Je réfléchis pas et je pose mes lèvres contre les siennes.
Elle frémit un peu, elle sourit très légèrement contre mes lèvres et me rabandonne.
Hugo : Je sais pas quoi dire... ça a marché ?
Benji : Oui... Elle est pas morte les gars !
Tous les gars, qui étaient agglutinés autour de moi, me sautent dessus et criant dans les oreilles de Ali.
Adil : Par contre tu peux le dire si il se passe quelque chose entre vous...
Benji : Roh la ferme Adil !
Kylian : Ah, tu as pas nier le Benlison !
Benji : Toi va en Amérique j'ai juré cours encore plus vite que contre l'Argentine mais pars !
Adil : Changement de sujet...
Benji : Oui bah chut au pire...
Du coup tout le monde se tait et je reprends mes tentatives de la garder éveillée.
Quelques minutes plus tard, les pompiers arrivent.
Benji : Ils ont été rapides nan ?
Paul : J'ai dis qui on était...
Benji : Bon tu sais que d'ordinaire j'aime pas trop mais là c'est Ali donc ça passe avant !
Il répond pas, regarde les pompiers embarquer notre princesse dans leur gros camion rouge.
Pompier (en anglais) : Il faut une personne qui vienne avec elle dans le camion.
Hugo : Les gars...
Paul : Benji ! C'est celui qui fait tout depuis tout à l'heure...
Hugo : Je culpabilise là...
Je suis vraiment fier mais c'est pas la bonne situation pour le montrer, alors je salue les gars je rentre dans me camion.
En fait il y a un siège en métal à côté d'un lit de la même matière. Ali est branchée à diverses machines qui donnent plein d'informations incompréhensibles et un pompier est assis tout à fond du camion.
Détail nul, son matelas a absolument pas l'air d'être confortable !
Enfin bref, je lui tiens la main, je lui parle, mais elle ne se réveille pas.
Je tente alors de lui parler en anglais, ça donne rien, alors je tente le portugais.
Je me sers de Google pour prononcer mes phrases et je la vois qui tremblote, avant de soupirer et de repartir dans son monde.
