Chapitre 7 : Love weather

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Acte 3
Partie 2
Zoro et Robin

Mardi 21 Janvier
La maison de Robin
Chambre d'amis.

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Un ronflement assourdissant réveille en sursaut celui qui, jusque là, dormait comme un loir dans son terrier.
Penaud, il se leva péniblement, aprés s'être rendu compte qu'il s'était réveillé à cause de son propre vacarme, exploit dont seuls les plus grands dormeurs connaissent le secret.
Dans la pièce reigne en maître une semie obscurité alimentée par une fenêtre dont les volets grand ouverts laissent filtrer la lumière du matin.
Zoro, vêtu d'un simple débardeur blanc et de son éternel pantalon noir, descendit les marches de l'escalier grinçant en baillant aux corneilles.
Lorsqu'il pénétra la salle à manger d'un pas trainant, il fut soudainement englouti dans une tempête de gloussements incessants, accompagnés par un ébouriffage de cheveux contre son gré.
- Il est 8h30 ! Ma mère m'a dit que pour l'occasion, je n'étais pas obligée d'aller en cours ! Tu te rends compte ? Lui informa Robin en le secouant si violemment aprés avoir empoigné ses épaules avec une telle force qu'il en eu le tournis.
Le vert laissa échapper de sa bouche ds grognements inintelligibles avant de regarder Robin avec un air de chien battu.
Aokiji, qui faisait griller des tartines non loin de là, leur fit :
- Asseyez-vous sur les chaises là-bas, j'arrive avec le ravitaillment.
Les deux jeunes se dirigèrent vers la table en échangeant quelques "Bien dormi ?" futiles.
Le père de la ravissante noiraude leur lâcha à chacun deux toast bien dorés avant de sortir de la confiture du réfrigérateur.
- Bon, on fait quoi aujourd'hui ? Demanda Zoro avec interet en mordant sauvagement dans sa pauvre tartine.
- Ce qui est sûr, c'est que vous devez aller chercher le pain. Le coupa Aokiji.
- Oh non, c'est à une demie-heure de marche. Se plaignit Robin en finissant de tartiner son pain de mie.
- Au moins on a quelque chose à faire. Tenta Zoro.

Le repas se déroula dans le calme et la sérénité, Zoro et Robin se dirigèrent vers leurs chambres respectives afin de s'habiller.
Lorsqu'ils sortirent, ils ne virent pas les nuages chargés d'humidité qui commençaient à se former à l'horizon.

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- Alors, c'est cet endroit ?
- Oui, le fameux pont de mousse.
Zoro prit le temps d'admirer le ravissant paysage qui s'offrait à lui : les forêts aux abords sombres d'un coté, et de l'autre, les merveilleux champs aux reflets tirant sur le jaune s'étendant à perte du vue.
Cette fois-ci, notre cher protagoniste ne commenta pas le paysage. De marbre, il admirait l'horizon avec nostalgie. Presque collés l'un à l'autre, aucun de nos deux tourteraux aux allures froides ne parlait, trop occupés à spéculer sur le fait de leur proximité si soudaine. Sans qu'il sut pourquoi, le cœur de Zoro rata un battement, reprenant son rythme irrégulier qui l'essouflait à chaque respiration. Une atmosphère opressante s'installa peu à peu, et d'énormes nuages chargés d'eau s'aglutinèrent au dessus de la vallée.
Une gouttelette s'écrasa avec fougue contre le front plissé du vert, qui leva ses magnifiques yeux emmeraude vers le ciel non pas bleu mais grisâtre à présent.
- Il va pleuvoir. Dit-il inutilement, car Robin tendait déjà sa fine main vers le ciel, s'attendant à recevoir à son tour l'eau fatale qui ne tarderait pas à dégouliner sur leurs visages frigorifiés.
La pluie, en montagne, ce n'est pas une averse normale : cela peut durer des heures entières, et l'eau est tellement glacée qu'elle refroidit l'atmosphère en quelques minutes. Ici, qui dit pluie dit tonnerre, et celui-ci n'a pas le petit grondement plaintif que ceux dans les autres régions : son vrombissement, semblable au rugissement furieux d'un lion, fait trembler les murs.
- On y va. Dit Robin en commençant à courir vers le village dont le clocher commençait a percer à travers le brouillard épaix.
Lorsqu'ils arrivèrent à la boulangerie, trempés jusqu'aux os, il y avait déjà plusieurs personnes à l'intérieur. Robin s'arrêta, hésitante, la main posée sur la poignée de la porte.
Intrigué par ce qui semblait faire douter la brune, Zoro osa jeter un regard à travers la vitrine recouverte de gouttes.
Quelques jeunes de son age squattaient la boulangerie, les yeux rivés vers leurs portables. Il reconnut tout de suite le grand brun aux cernes démesurées qui semblait aussi impassible qu'une poupée de cire. Law.
Robin tira la poignée glacée avec un soupir, redoutant ce qui allait se passer.
Zoro la retint.
- T'es sûre que tu veux y aller ? On peut attendre dehors, je te file mon blouson et...
- Non non, merci, il faut juste pas qu'ils nous adressent la parole, tout ira bien. Le coupa t'elle en ouvrant grand la porte.
Elle entra d'un pas hésitant, bientôt suivie de Zoro qui scrutait le groupe avec les mains dans ses poches.
Robin commença à choisir le pain, mais des ricanements commencèrent à se faire entendre.
- Alors Robin, on sèche les cours ? Se moqua un garçon aux cheveux ébouriffés.
Celle-ci regarda Zoro avec un air qui semblait l'appeler à l'aide. Zoro se retourna et dévisagea le délinquant, ses yeux le foudroyant du regard. Il serra les poings.
- Je te retourne la question. Dit-il froidement.
(Nda : il a appris l'emploi du temps de Robin par cœur pendant la nuit, du coup il sait qu'ils sont en train de sécher pour s'acheter des baguettes. Comme l'aurait dit le patron, "je te la met ailleur la baguette gamin")
- Vient Zoro, on s'en va. Senquit Robin, la baguette en main.
Ils sortirent, après un dernier regard terriblement creepy de la part du "sabreur".
- À deux doigts de se faire séquestrer. Soupira Law qui, jusque là, n'était pas intervenu.
- Je peux savoir pourquoi t'as rien dit toi ? Demanda celui qui s'était adressé à Robin.
Law haussa les épaules.
- Il y a trois raisons : premièrement, je le connais pas, deuxièmement, il fait un tête de plus que moi, et troisièmement il avait l'air d'être proche de Robin, vu comme il me regardait avec un air de tueur.

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Une fine goutte de pluie vînt se briser sur les cils plissés de Robin. Tête baissée, elle marchait en silence aux cotés de Zoro. Elle s'arrêta et regarda celui-ci.
- Merci.
- Q-quoi ? Bégaya t'il.
- Merci d'avoir répondu à ma place. Les amis de Law aiment bien... m'embêter.
- Hein ? Tu veux que j'aille leurs parler ? Demanda Zoro, qui, malgré l'intonation proche du questionnement qu'il avait pris, était déjà en route vers le boulangerie avec des intentions tout sauf pacifiques.
Robin lui prit la main et fit non de la tête. Zoro, gêné, détourna le regard.
Robin commença à courir, un léger rougissement aux joues, la main osseuse de Zoro toujours tenue fermement.
- Vient ! Ria t'elle. On va être trempés !
Un sourire figé aux lèvres, Zoro se laissa guider par celle qu'il admirait. Car il était vrai, son rire qui perçait le brouillard avec intensité était signe de son courage, car, malgré son cœur presque déchiré, elle s'était remise, rétablie, elle avait surmonté cette épreuve qui semblait la briser peu à peu.
Alors que ne lui parvenait toujours pas à avouer son echec, elle évoluait, et sa joie en faisait les frais.
Il tenait à elle, mais essayait de se persuader qu'elle ne l'accepterait jamais, il essayait de se prouver qu'aimer n'était pas la solution. Lorsqu'il est mal manipulé, l'amour peut gâcher des vies, et Zoro en a fait l'expérience avec celle qu'il croyait être sa petite amie, et savait qu'il avait peur, anxieux de devoir encore faire face à cet enfer. C'était rien que pour ça qu'il admirait, il aurait aimé posséder un tel courage, un tel sang froid. Mais ce qu'il ne savait pas,

C'est que sans lui, elle ne se serait pas remise du mal qui la rongeait de l'intérieur.

<< Oublier>>




















J'ai une blague trop drôle :

Sanji n'est pas gay.

C'est une pagaie.

*sors*

Love Letter {ZOROBIN}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant