Chapitre 8 : Hard to confess

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Partie 3
Acte 3
Fin

Samedi 25 Mars
Un champ
13h54
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Robin et Zoro somnolaient, couchés tranquillement dans l'herbe d'un champ ensoleillé, abrités du vent. On entendait les oiseaux chanter, et on pouvait même les apercevoir virevolter dans les airs tels des cerfs volants. Robin ouvrit délicatement les yeux, tournant sa tête vers celui qui était allongé à coté d'elle, profitant du soleil.
- Tu pars demain. Dit-elle avec nostalgie.
Il mit du temps à lui répondre, mais finit par essquisser un vague sourire triste, ses yeux vides admirant le ciel.
Robin garda le silence. Les yeux clos, elle soupira.
- C'est passé tellement vite.
Zoro renifla, et lui rétorqua.
- J'ai pas envie.
- De quoi ? Riposta Robin
- De partir.
Elle ne répondit pas, trop occupée à méditer sur ses paroles.
- Je veux rester là. S'agita Zoro, se tournant vers Robin avec un regard déterminé. La lueur d'espoir qui brillait dans ses yeux quelques instants plus tôts s'éteignit, ne laissant sur son passage que du désespoir.
Mais c'est impossible. Termina-t-il.
Robin, les yeux mis clos, admira l'homme qui se tenait devant elle, une grimace tristement figée aux lèvres.
- Ouais. Elle se redresse a son tour. Voyons le bon coté des choses. Cette semaine était super.
- On se reverra jamais. Dit-il, pécimiste. Il plongea dans les yeux bleus de Robin avec une telle intensité qu'elle frissonna. Mes parents son compliqués, j'arrive jamais à leur parler. La gorge serrée, il continua d'observer Robin.
- Je te promet qu'on se reverra. Continua la jeune fille aux mèches noires de jais.
- Ne promet rien. Dit-il froidement, détournant son regard pour cacher ses infimes larmes, de colère et de tristesse à la fois.
- Quoi ?
- On sait même pas si on se reparlera, si ça se trouve on se perdra de vue, et plus jamais je t'enverrai de lettte, ou de.... Il ne termina pas sa phrase, le mot avait en fait éte remplacé par un reniflement suspect.
Il frotta énergiquement son tee-shirt contre ses yeux embumés, mais rien n'y faisait. Les larmes coulaient à présent.
Les hommes ne pleurent pas
- Je te jure que cela n'arrivera pas ! Pas tant que je serai vivante.
Elle tira le menton de Zoro pour ramener son visage vers elle. Profitons. Rajouta t'elle avec un sourire triste.
Elle se leva, empoigna la main de Zoro avec force et se mit à courir dans le champ.
- Tu vas où ! Ria celui-ci, une petite larme dégoulinant sur ses joues.
- J'en sais rien !.
Leurs pieds s'abattaient sur le sol avec fougue, si bien que plusieurs fois ils manquèrent de s'écraser sur le sol, malgré cela moelleux, à cause des herbes hautes qui y poussaient.
Lorsque Robin lacha la main de Zoro pour qu'il la rattrape, celui-ci, ayant pris un peu trop de vitesse, la percuta. Ils tombèrent ensemble, roulèrent dans l'herbe, leurs corps écrasant celui de l'autre chacun leur tour. Il rièrent seulement une fois arrêtés, leurs vêtements clairsemés de traces vertes. Robin se moqua de Zoro en disant que cela allait bien avec ses cheveux improbablement verdâtres.
Les deux s'arrêtèrent de rire, soupirèrent d'aise et, en cœur, se turent pour de bon. Chacun se concentrai sur la respiration de l'autre en se demendant si il était possible de les mettre au même rythme.
Zoro essayait de se persuader qu'il n'éprouvait qu'un sentiment amical à l'égard de celle avec qui il riait depuis tout ce temps. Mais c'était différent. Il se sentait plus proche. Son corps était rempli d'adrénaline dès qu'il lui parlait, comme si chaque mot prononcé était le plus important.
À présent son cœur ne battait plus que pour entendre la chavirante voix de celle qui possédait les plus beaux yeux qu'il n'eut jamais pu admirer.
Mais à chaque fois qu'il le regardait, au fond de lui quelqu'un criait de ne pas se laisser aller. Elle hurlait que Robin allait le rendre encore plus triste qu'avant, qu'elle allait à jamais briser ses plus heureux rêves, aussi enfantins soient-ils.
Les peu nombreuses histoires amoureuses qu'il avait vécu s'étaient toutes mal terminées, il avait appris à faire attention.
Mais là n'étais pas la question : ce n'était pas de la méfiance dont il faisait preuve, mais de pure peur.
Car la réalité était telle : il aimait Robin, il l'aimait depuis le jour où il avait pu admirer son visage angélique, et il avait peur que ses sentiments ne fussent pas réciproques, alors il tachait de les oublier.
Quant à la belle de l'histoire, ses yeux étincelants d'un bonheur nouveau n'en avaient que pour Zoro.
Elle était amoureuse, et ce depuis qu'ils s'étaient réunis dans le champ aux lucioles, et que leur soudaine proximité s'était avérée divinement apaisante. Elle se sentait bien avec lui, tout était si simple, elle était loin de s'imaginer que son amour pour lui était tant évité par celui qui aurait adoré pouvoir goûter à ses lèvres

Love Letter {ZOROBIN}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant