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Elle cligne calmement des yeux une première fois. Puis une seconde, qui fut la dernière.

Elle s'effondre sur le sol, se noie dans ses longs cheveux bruns et bouclés.

Le regard vide et dans le vide, ses respirations se perdent et son cœur ralentit.

Suspension du temps. L'oxygène semble se cristalliser autour d'elle.

Le chaud, le froid, le chaud, la douleur. Elle sent ses poumons se rétracter dans sa poitrine.

Un, deux, trois battements de cœur.

Elle se recroqueville sur elle même, doucement et presque inconsciemment, comme pour s'oublier et atténuer la douleur.

Sa conscience semble voler et se faire piétiner en même temps.

Plus rien n'existe, sauf la sensation dans le bas ventre, mordante, écrasante. Comme si tout prenait fin. Broyée. La douleur vibre dans ses veines. Plus rien n'existe.

Dans sa tête elle danse, danse sur des limites un peu brouillonnes. Vers l'élévation, le salut et Sélène. Sa perte, sa fin.

Plus rien n'existe.

Une, deux, trois secondes.

Un verre qui se brise dans une tornade de cheveux bouclés.

Un cri déchirant.

Les murs qui vibrent sous cette douleur, quand elle se mélange avec la frustration et la colère.

Une, deux, trois respirations.

La conscience qui éclate et la souffrance qui déborde à travers des larmes.

Un cri perçant, les muscles qui lâchent, et la nuit qui se déchire.

Tremblements, tremblements, elle s'allonge sur le corps de Sélène.

Destruction, l'odeur excite sa douleur et elle paraît alors insurmontable.

La pluie de l'affliction mélangée à l'amour. La colère qui se réveille et bat dans la cage thoracique.

Elle ferme les yeux, sa lumière s'est éteinte. L'atmosphère est lourde, épaisse, envahissante. Le noir la submerge, plus rien ne passe, plus rien ne filtre. Le noir, le néant, l'extinction de l'espoir.

fusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant