Kidnapproquo [Terminé]

Partie 4

Une longue année plus tard...

Julien avait bientôt deux ans. Il marchait vers sa mère. Encore trop petit, il ne savait rien de ce qu'il lui était arrivé l'année passée. Seuls les parents et Clément savaient ce qui s'était passé durant ce lundi d'automne. L'adolescent avait réussi à convaincre ses parents de tout lui dire et après ces révélation, il était devenu très protecteur envers ses sœurs et son petit frère.

Quand la femme avait prit son enfant, et avait hurlé qu'elle était attaquée par Thomas, les passants s'étaient regroupés et avaient empoignés Thomas. Ils pensaient qu'il était le coupable et l'avaient gravement blessé afin de le stabiliser. Le père de la petite famille avait vu avec rage, tristesse et fureur, son enfant partir dans les bras de la femme, cette sale garce... Il s'était juré depuis, de se venger et de retrouver coûte que coûte cette femme de retrouver son enfant et de la faire payer.

Thomas n'avait pas menti. Il avait réussi à se venger. Dès le lendemain, en sortant de l'hôpital, contre la volonté des médecins, avec ses deux côtes brisés, il était allé au commissariat. Avec les inspecteurs, il avait réussi à réunir toutes les personnes qui étaient présente et toutes avaient accepté de témoigner. Après maintes négociations et plusieurs démarches juridiques, la police avait accédé aux caméras de surveillance du super-marché. Ils avaient trouvé la plaque d'immatriculation de la camionnette. Finalement, en traçant la plaque, ils étaient parvenus à suivre la femme. Après un petit mois de recherches ils avaient abouties à une maison délabrée, aux bords de la ville. Deux patrouilles s'y étaient rendues.

Cette femme n'en était pas à son premier coup. Une dizaine d'enfants, âgés entre environ 1 et 7 ans, étaient enfermés, deux à trois par chambre. Leurs corps étaient maigres, ils n'avaient que la peau sur les os. De lourds cernes pendaient sous leurs petits yeux fatigués. C'est les yeux plissés par la luminosité bien trop forte pour eux, qu'ils sortirent, main dans la main, de la maison. Ils avaient tous retrouvé leur famille sauf une petite fille d'environ sept ans, la plus grande du groupe. Elle disait avoir toujours vécu ici. Elle n'avait même pas un an de plus que Méa, Thomas et Agathe décidèrent donc, après trois mois à chercher ses parents sans succès, de l'adopter. Comme personne ne connaissait ni sa date de naissance, ni son nom, il fut décidé que son anniversaire sera le 10 décembre, jour de sa "libération" et qu'elle s'appellerait Hope.

Espoir.

La femme quand à elle, après un jugement de plusieurs mois, fut condamnée à 20 ans de réclusion criminelle pour enlèvements et séquestration de mineurs. Le jour où sa sentence fut prononcée et que le policier qui s'occupait d'elle s'apprêtait à l'emmener, elle jeta un regard noir à Agathe et son mari. Thomas redressa la tête, tout en serrant plus fort sa femme contre lui, ainsi que Hope qui se tenait à ses côtés en tant que victime. Elle avait tenté, aux travers de ses larmes qui rougissaient ses petits yeux pers, de décrire ses années de séquestration.

Finalement, ils avaient décidé de déménager dans une autre ville. Leur maison, plus grande et chaleureuse, pouvait accueillir leurs 4 enfants.

C'était une maison pleine de joie et les voisins ne se plaignaient pas des cris enfantins qui en sortait parfois. Malgré cet événement traumatisant, la famille Guidelle avait réussi à garder la tête haute. Tout allait pour le mieux.

Et ils espéraient qu'il en resterait ainsi.

Avec espoir.