Prologue : Battant des nageoires

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Un petit rire retentissait dans les fins fond des océans, des ondes d'eau faisaient naître des bulles créées par les mains d'une ravissante sirène. Elle faisait fuir les poissons qui l'entourait. Elle nageait dans les tréfonds de la mer. Ses cheveux châtains avec des mèches roses ondulaient à la perfection ses omoplates. Sa peau blanche se concordait merveilleusement bien avec l'eau qui la faisait frissonner et un tatouage en forme de coquillage était imprégné en bas de sa hanche droite. Battant de ses nageoires saumon, la sirène se dirigeait tranquillement vers la surface. De là, elle remonta à la surface et observa de ses yeux violets, un immense bateau. Elle sourit et se dirigea vers la coque afin de l'escalader de ses petits bras. La demoiselle accota ses bras sur la petite fente qui laissait voir le pont du navire.

Elle vit quelques marins s'afférer à leur travail pendant que d'autres s'amusaient à créer une petite fête avec de la musique et des chants marins qui retentissaient dans l'air. On fêtait quelque chose, ça c'était sûr. Soudain, des applaudissements se firent entendre tandis que des sourires et des rires bourdonnaient les oreilles de la sirène. Cette dernière écarquilla les yeux en voyant une magnifique jeune femme dans une belle robe blanche en dentelle au bras d'un marin auxquels ils se regardaient avec amour et passion. La sirène ne pouvait que regarder ce magnifique spectacle qui lui poussait des ailes et qui lui faisait battre son cœur à folle allure. Qu'était-ce le grand amour ? Ne savant pas ce qu'il lui arrivait, la jeune fille ne pouvait s'empêcher de continuer à regarder le couple s'avancer auprès d'un marin, légèrement embonpoint, qui les attendait à l'extrémité du pont.

— Mon cher camarade, chère demoiselle, vous êtes tous les deux réunis sur ce pont afin de nouer vos cœurs pour l'éternité.

— Jean, n'exagérer pas quand même. Ce n'est que notre lune de miel. Rigola le marin au bras de la jeune brune.

— Mon chéri, laisse donc parler Jean. Je veux entendre ce qu'il a à nous dire et comme tu dis, c'est notre lune de miel, ce n'est pas rien.

— Mais mon cœur...

— La dame à parler !

Le marin soupira et sourit à son vieil ami qui déblatéra des sujets cérémonieux auxquels la femme écouta avec attention. Malheureusement, bien vite, la fête se termina. Les rires et les sourirent se tarirent pour laisser place à de la panique et aux cris. La tempête prenait place aux calmes, le calme disparut et les vagues chassaient dangereusement le navire aux milles lumières. La sirène se jeta à l'eau lorsqu'elle sentit le navire tanguer. Elle s'éloigna et évita le plus possible les tonneaux qui tombaient du navire dans l'océan. La sublime créature s'arrêta au loin, restant à la surface et sentit les vagues devenir de plus en plus violentes, se déchaînant et détruisant les coraux : son père était en colère. Il avait sûrement compris qu'elle était sortie en douce pendant le festival de corail et son père lui avait dit plusieurs fois de ne pas se rapprocher des humains. Elle lui avait encore désobéi et les marins payaient le fruit de ses bêtises.

— PÈRE ! ARRÊTEZ ! S'IL-VOUS-PLAIT ! PÈRE ! LAISSEZ-LES VIVRE LEUR AMOUR ! Cria la sirène tout en entrechoquant son corps dans les vagues sauvages qui se laissèrent tomber rageusement sur le pont.

Les cris des marins retentissaient à travers le ciel, quelques marins avaient déjà été emportés par les vagues. La sirène regardait le bateau se battre face aux vagues remplis de colère et les nuages se remplir de noirceur, la pluie tomba, le soleil disparut. La petite sirène regardait ce spectacle avec frayeur et vit le bateau commencer à couler, abattu par la violence de l'océan. Soudain, le navire disparut dans les tréfonds de la mer tandis que la sirène replongea laissant ses larmes couler dans la mer, ses larmes se transformèrent en perle et ces dernières coulèrent sur le pont ou des cadavres de marin se décomposèrent par le temps.

La sirène qui était avide de curiosité s'en voulut rapidement et retourna avec culpabilité au cœur de l'océan bien qu'un souvenir de ce magnifique spectacle restait ancrée à jamais dans son cœur où elle avait pu voir les humains s'amuser et ces particules qui s'étaient lancé au ciel pour être éclater en mille couleurs, faisant briller les pupilles. Elle voulait à tout prix le ressentir aussi.

Percy Jackson et le secret de l'océanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant