Percy Jackson et le secret de l'océan

Chapitre 24: Le bruit de l'océan

 Jeanne avait les yeux fermés. Percy pencha sa tête pour coller son front contre celui fiévreux et dégoulinant de sueur de Jeanne.

—Jeanne...S'il te plait, réveille-toi. Déclara Percy.

Percy souffla sur le visage pâle de la sirène afin de lui donner un brin de souffle et d'énergie, tout comme pour la rassurer qu'il fût tout près d'elle. Il avait peur qu'elle ne se réveille pas comme au royaume des fées. Il avait peur de ne plus voir son beau sourire et ses yeux bleus comme les siens. Il avait peur de ne plus l'entendre prononcer son prénom qui était une douce mélodie à ses oreilles lorsqu'elle le disait et qui faisait battre son cœur sans qu'il ne puisse l'arrêter. Et bien évidemment, il avait peur de ne plus sentir son parfum de lotus qui enivrait ses narines.

En partant de sa tempe droite, il toucha avec tendresse les longs cheveux roux de Jeanne qui commença à se changer brusquement de couleur. Il releva la tête, surprit et paniqua. Il tapota les jambes de Jeanne en partant de ses hanches. Précipitamment, hoquetant et impuissant, il caressa les cheveux roux auxquels quelques mèches devinrent roses. Puis, pour finalement devenir châtains faisant disparaître sa belle couleur rousse. Sa peau blanche devient plus mate.

—Percy, regarde ses jambes ! S'exclama effrayée Annabeth en retenant un cri de surprise.

Annabeth comprit l'étrange personnalité de Jeanne et elle s'en voulait de s'être moquée d'elle à plusieurs reprises sans que celle-ci ne le sache, puisque c'était toujours resté dans son esprit. Elle voyait la tristesse de Percy face à la perte de son amie. Elle avait bien vu que Percy avait changé depuis l'arrivée de Jeanne et cela l'insupportait. Elle, elle était amoureuse de Percy depuis le début. Depuis que Percy avait réussie à la battre —ceux qu'aucun autres Sang-mêlé avaient réussi à faire— et ses sentiments s'étaient amplifiés depuis le tour de la piscine dans leur toute première quête, quand Percy l'avait soigné de sa magie des dieux. Mais, elle se faisait devancer par une fille qui n'arrivait d'elle-ne-savait-où et que son meilleur ami tombait éperdument amoureux d'elle de jour en jour, risquant sa vie pour Jeanne.

Annabeth commençait avoir de la jalousie intérieure pour cette fille et bien qu'elle se liât d'amitié avec elle, afin de la connaître, elle laissait de la distance. Elle répondait avec lassitude les questions de la jeune fille qui découvrait le nouveau monde qu'elle se retrouvait dedans comme un rêve. Ce qu'elle voyait de jour en jour entre Percy et Jeanne l'inquiétait au plus haut point. Et si Percy l'oubliait ? Elle ne voulait pas que cela arrive. À aucun moment, elle avait souhaité ça. Annabeth se rendit compte que l'amour était complexe, incompréhensible et vulnérable. Elle aurait presque voulu sortir de ce rêve qu'elle s'était imaginée avec Percy et sortir de ce cercle vicieux qui commençait à naître entre eux. Elle ne voulait pas briser le lien qu'elle s'était construite avec Percy. C'était si drôle et ça faisait si mal.

Annabeth voulait enfermer dans une pièce noire que personne pouvait ouvrir jusqu'à la fin des temps, dans sa mémoire, ses sentiments qu'elle avait pour Percy. Elle les brisa en mille morceaux d'elle-même et les ferma à clé pour toujours. Des larmes commençaient à couler sur son visage. Tant pis...Tout le monde penserait qu'elle pleurerait pour Jeanne, la perte de sa meilleure amie, mais c'était faux. Elle pleurait parce que l'amour qu'elle portait pour Percy n'était pas réciproque.

Tandis que pour Grover, tout était différent. Il ressentait que de la peine et de la tristesse de voir Percy comme cela. Il ne l'avait jamais vu ainsi. Grover l'avait toujours vu têtu, énervé lorsque sa mère était en mauvaise posture avec le mec, Gaby, qu'il hébergeait, et qui prenait sa mère pour une esclave. Il l'avait toujours vu déterminé et fonceur, il ne réfléchissait jamais à ce qu'il faisait, peu importe la situation. Et le voir comme cela, ça le blessait.