5. La culpabilité

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Le temps était si long.

Tom était partit depuis une heure déjà. L'altercation qui avec eu lieu avec Hector avait dû tourner dans le lycée. L'information était surement remontée aux oreilles de la CPE, et même du proviseur.

Sauvé par la sonnerie, Jessica et moi sortions de cours, la journée était terminée. On devait retrouver Marie dans notre café préféré, à deux pas du lycée. J'avais regardé tout autour de moi, aucunes traces de Tom, d'ailleurs, Hector non plus. Les gens en parlaient autour d'eux. Des vidéos s'était mise à tournée sur twitter, un hashtag avait été créer et le visage d'Hector était devenu une sorte de meme. C'est une bonne leçon qu'il avait reçue. La suite de l'histoire risquait d'être atroce.

En arrivant au café, j'ai directement demandé à Marie si elle avait eu des nouvelles de Tom, si elle l'avait aperçue. Rien du tout. On avait décidé de s'installer, et de prendre des cappuccinos. Je devais arrêter de penser à ça, Tom allait surement très bien, c'était un battant.

Marie : Je ne sais pas toi, mais j'ai vraiment été impressionnée par son geste, c'était courageux.

Rémi : C'est vrai, il lui a vraiment mis une bonne raclée.

Jessica : Tu as de la chance de l'avoir.

Rémi : Tout à l'heure, en cours de français, Meg m'a évité, elle était installée devant, près du tableau. Elle n'a pas cessé de me regarder, elle m'en veut, j'en suis sûr.

Marie : Ignore-la, c'est quand même son copain qui vous a fait vivre un enfer, elle, elle se contente juste de le protéger, et de faire comme si tout était normal. Je la déteste de t'avoir fait ça.

Il était environ 16 heures. Nous discutions devant nos cafés.

J'étais content de passer un peu de temps avec Marie. On se voyais peu la semaine, nous n'étions pas dans la même classe, et nos horaires était complètements différents. Elle me manquait terriblement, j'avais besoin d'elle chaque jour.

Il venait de m'envoyer un message.

« Ne t'inquiète pas, je vais bien. Retrouve-moi à 19 heures, au parc, près de la fontaine. »

Ne pas m'inquiéter ? Ma vie entière était basée sur l'anxiété.

Il venait de semer le trouble dans mes pensées.

Nous avions fini nos cafés. On avait discuté pendant des heures, on partageait tellement de choses.

Le soleil commençait peu à peu à disparaitre, l'obscurité faisait son apparition.

J'attendais avec impatience d'aller retrouver Tom. L'après-midi avait été si longue sans lui. Ses baisers me manquaient, j'avais envie de le tenir dans mes bras, de sentir son parfum, et de tenir ses mains. Il m'avait donné tout le bonheur dont j'avais besoin, j'avais lâché prise.

Une fois de plus, j'avais dévalisé mon dressing, en quête de la tenue parfaite.

J'avais enfilé ma veste, pris mon paquet de cigarette et mon sac, avant de partir le rejoindre. La route semblait si longue, les gens marchaient lentement. Je slalomais entre les passants, j'avançais vite. Je voulais le retrouver, le plus vite possible. J'avais encore en tête son si beau visage.

En arrivant près du parc, j'avais pu apercevoir Tom. Il m'attendait, sur le banc.

La pression avait pris possession de moi. Plus je m'avançais, plus je culpabilisais, j'avais honte de ce qu'il avait été obligé de faire pour moi, je m'en voulais de lui causer des ennuis.

Il m'a souri. Il était heureux de me voir. Il me regardait avec beaucoup d'amour.

Tom : Coucou !

Je me sentais coupable, je me détestais.

Tom : Qu'est-ce qu'il ne va pas ?

Rémi : Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas que tu en arrive là.

Tom : Tu dis n'importe quoi. Je l'ai fait pour toi, pour moi, et pour tout les autres. Hector allait s'en prendre à d'autres personnes. Tu n'as pas à te sentir coupable.

Assis côte à côte, Tom tourna la tête, il me souriait. Il prit ma tête entre ses mains, il caressa ma joue avec son pouce. Je le pris dans mes bras, je le serrais si fort. Il me glissa un mot dans l'oreille.

Rémi : Je t'aime.

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