Chapitre 2

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Saë se fige, elle ne croit pas ses yeux, elle se demande même si elle n'est pas folle.

- Saë ? Tout va bien ?

- Tout va bien ?! Tu me demande si tout va bien ? Ça fait dix ans qu'on ne s'est pas vu. Tu as disparu du jour au lendemain sans rien dire à personne, tu n'as jamais donné de nouvelle, tu ne nous as même pas laissé un mot pour nous dire où tu allais ou ce que tu allais faire, rien, nada et tu me demande si tout va bien ? Et bien nan, ça ne va pas. Qu'est-ce que tu veux ? Hein ? Encore pomper du fric à mon père comme il y a dix ans ? Je n'étais qu'une enfant mais j'ai tout compris tout de suite, tu l'as arnaqué pendant quelque mois et une fois que t'avais assez d'argent, tu as disparu. Il y a dix je n'étais pas en mesure de t'en empêcher mais maintenant, si. Donc plus jamais tu n'approcheras de mon père ou Cristal ou encore chez moi. Plus jamais, tu entends ? Plus. Jamais.

L'homme devant elle n'est autre que son parrain, le frère de son père. Elle ne l'a jamais apprécié, en fait, elle le déteste. Il y a dix ans après la disparition de cet homme son père est tombé en dépression, il a commencé à boire et à fumer. Il a même essayé plusieurs fois de se suicider. Mais grâce à Cristal il s'est remis de tout ça. Et Saë ne veux pas que ça recommence.

- Je comprends que tu me déteste. Mais je voulais juste te dire que j'étais désolé que je tiens à vous trois et que je voulais me racheter. Je ne vous ai jamais oubliée. Je pensais à vous chaque jour, alors oui je n'ai pas pris de vos nouvelles mais je sais tout ce que vous avez vécu ces dix dernières années.

- Comment sa tu sais tout ce qu'on a vécu ?

- Je sais tout. La dépression de ton père, les tentatives de suicide, les lettres... tout.

Elle se pétrifie « les lettres » résonne dans sa tête personne n'est au courant de ça, comment, lui, peut-il être au courant ?

- Les lettres ?...

- Oui, ma petite Saë, celle que ton père reçoit douze fois par ans depuis neuf ans. Celle qui lui donne des instructions en échange de sa vie, la tienne ou celle de Cristal. Il ne t'en a jamais parlé ?

- Bien sûr que si mais toi comment est tu au courant ?

- Tu le sauras.

- Oui, maintenant.

- Nan.

- C'est toi qui les écrits ?

- Si c'était moi crois-tu vraiment que je viendrai te voir ?

Elle ne répond rien, après tout il n'a pas tort même si sa lui fait mal de l'admettre.

- Bon je dois y aller, a une prochaine ma chère filleule.

Il part de son côté et Saë continue son chemin. Il commence à faire nuit quand Saë arrive en face d'un parc ou elle avait l'habitude de venir quand elle était petite, elle s'arrête et l'observe quelque minutes jusqu'à ce qu'un groupe de trois gars arrive. Ils ont l'air d'avoir 18 ou 19 ans. Ils sont en cercle autour d'elle et se rapproche doucement pour qu'elle ne s'échappe pas. Il y avait un des types devant elle, un autre à sa gauche et le dernier à sa droite et derrière elle un mur.

- Qu'est-ce que tu fais encore dehors ma jolie ? demande le crétin de devant.

- Je rentre de mon cour de boxe, crétin, répondit-elle.

- Oh, je vois mademoiselle va à la boxe. Et tu crois que tu pourrais faire quelque chose contre nous ?

- Ouais.

- Mais bien sûr, aller soit gentille et laisse toi faire okay ?

- Sérieusement ? demande-t-elle lassé.

Il commence à s'approcher d'elle, il tend ses mains pour les mettre sur son bassin mais elle prend ses poignets et plante ses ongles dedans jusqu'au sang ensuite, elle lui tord les poignets et le fait reculer, pour finir elle lui donne un coup de pied dans l'abdomen. Elle remet ses cheveux et soupire.

- C'est qui le prochain ? demande-t-elle.

Celui à sa droite se fait tirer en arrière. Un hurlement et plus rien. Elle hausse les épaules et regarde le débile à sa gauche, il cour pour s'enfuir.

- Ok.

Un homme sort de l'ombre. Elle part quand il l'interpelle.

- Saë, dit moi, est ce que ton père t'as toujours tout dis ?

Elle se retourne pour lui faire face, ils sont à quelque mètre l'un de l'autre.

- Comment tu sais comment je m'appelle ?

- Ça n'a pas d'importance.

- Si un peu.

- Répond à la question.

- Oui, dit-elle sûre d'elle, il ne m'a jamais rien caché.

- Tu en es sûre ?

- Evidemment, qu'est-ce que vous avez tous aujourd'hui ? Entre mon parrain et toi c'est pas possible !

- Alors il t'a dit comment t'as mère était morte et pourquoi ?

- Oui. Elle est morte à ma naissance de cause naturelle, elle était fragile.

Il ne dit pas un mot et la regarde avec un sourire en coin. Elle n'arrive pas à distinguer parfaitement les traits de son visage et ça l'irrite un peu. Il baisse la tête et commence à rire. 

Les périodes difficiles ne durent pas. Les gens forts les surmonten.

SaëOù les histoires vivent. Découvrez maintenant