purple sweater // markhyuck

vingt-trois.

« Eh Donghyuck ? Demande Daeson.

-Oui ?

-Pourquoi Minjae ne vient plus à la maison ces derniers temps ? »

Je vois ma mère se tourner discrètement vers nous pour nous écouter alors je prend Daeson par le poignet et l'emmène dans sa chambre.

« En fait, on s'est engueulé.

-À propos du fait qu'il soit homophobe ?

-Plus ou moins. Mais hier j'ai parlé avec lui et il semblait un peu confus. Je pense que je lui ai donné de bonne raisons d'arrêter de l'être.

-Et Minhyung le sait ?

-Mh... Il était très énervé quand il l'a sût.

-Tu m'étonnes... J'espère quand même que Minjae se rendra compte de sa connerie.

-Moi aussi ! »

Je me couche à côté d'elle.

« Sinon, les cours ça va ?

-Bah à part que je suis au bord de la crise de nerfs et que je n'ai pas d'ami, oui, tout est ok.

-Daeson... C'est vraiment sérieux...? Je m'inquiète tu sais...

-Mais non, tout va bien. J'ai juste besoin de vacances. Et de cadeaux de Noël. Et peut-être d'un câlin...? »

Je ris puis la prend dans mes bras dans lesquels elle se blottit.

« Tu n'arrives vraiment pas à te faire de nouveaux amis ? Ça fait quand même longtemps qu'on est ici...

-Je t'ai toi. Et jusqu'à maintenant j'avais Minsong.

-C'est toi qui voulait arrêter d'être son amie je te rappelle.

-Mieux vaut être seul que mal accompagné hein. »

Je ris puis commence à jouer avec ses cheveux.

« Tu t'es lavé quand les cheveux ? Je demande d'un ton indifférent.

-Heu...

-Ouais je me disais bien. Ils sont aussi gras qu'une friteuse. »

Elle se lève puis commence à me taper avec son oreiller.

« Ahh ! Je rigolais !

-C'est ça ouais ! Viens ici petit idiot ! »

Elle se met me courir après dans tout la maison mais, arrivé au salon, je fonce dans quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Quand je me redresse, je me retrouve face à Minjae. Je n'arrive pas à contenir ma surprise et lance un regard à Daeson pour le lui signaler.

« Bon... Je vais vous laisser ! Elle dit avant de courir jusqu'à l'étage.

-Viens, on va dans ma chambre. »

Mon ton n'est ni froid, ni d'une douceur incroyable. Je lui montre juste que pour le moment, je ne le porte pas vraiment dans mon cœur.

Nous entrons dans la chambre et je l'invite à s'asseoir sur le lit alors que je prends place sur la chaise de bureau.

« Donc ? Pourquoi tu es venu ?

-Je voulais savoir un truc... Enfin... Je ne sais pas trop... »

Son regard semble perdu. Il a l'air perdu.

« Donghyuck... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-Quoi ?

-Un jour on est ami comme on l'a toujours été... Et le lendemain je n'ai plus aucune nouvelle de toi. En plus Minhyung a l'air remonté contre moi et je ne sais pas pourquoi. Je ne comprend plus rien.

-Si j'ai arrêté de te parler c'est parce que je ne te savais pas comme ça.

-Comment...?

-Tu es un homophobe qui a harcelé mon ami.

-Ha...Harcelé ?

-Oui Minjae. Tu t'es moqué de lui pour qu'il ai honte.

-Mais je n'étais pas le seul...

-Et donc ? Si tes amis sautent d'un pont tu les rejoins ?

-C'est pas la même chose... »

Je soupire puis me lève tandis que son regard triste me suit.

« Je ne veux pas être ami avec un homophobe.

-Je ne le suis pas...

-Arrête Minjae. Là tu te mens à toi-même. Tu m'as dis que voir deux hommes ensemble te dégoûtaient, tu as traité Eunho de tapette et tu m'as demandé si j'étais gay avec le regard le plus dégoûté du monde.

-Je n'ai jamais dit que je l'étais...

-Pas besoin de le dire pour le savoir. »

Il plonge son visage dans le creux de ses mains, semblant ne plus savoir quoi faire.

« Je suis désolé... Mais... J'y peux rien si j'ai du mal avec "ça"...

-Je n'aime pas tes amis et pourtant, je ne les ai jamais harcelé.

-Donghyuck... Est-ce que tu me pardonnera un jour...? »

Je ne peux pas répondre. Pourtant je l'aimerais. Mais si il ne change pas, je ne vois pas comment on pourrait reprendre notre amitié où elle s'est arrêtée.

« Désolé... Je vais partir... »

Il essuie une larme qui s'était échappée pour dévaler le long de sa joue puis part rapidement, me laissant seul au milieu de la chambre. Et c'est à ce moment que je réalise que je viens de perdre mon meilleur ami, que je l'ai repoussé et que, alors qu'il s'en est allé avec une partie de moi, j'ai moi aussi une partie de lui entre les mains.