soixante-dix.

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merci infiniment pour les 40k de vues, vous êtes incroyables ;-; <333

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« Tu es vraiment obligé de partir...? »

Je regarde Daeson, debout, dans l'embrasure de la porte.

« Ce n'est que pour une semaine, tu sais. »

Je l'entends soupirer d'un air assez mélancolique. Alors, pour la rassurer, je tapote la place à côté de moi sur le lit et elle me rejoint.

« Pourquoi tu dois partir...? Et pourquoi je ne peux pas venir moi aussi ?

-C'est pour mes révisions Daeson. Et toi, tu as cours je te rappelle.

-Mouais... C'est quand même pas juste... »

Je ris un peu et lui ébouriffe les cheveux avant de me lever et d'attraper mon sac.

« Je pense qu'on devrait y aller. Ça serait bête que je loupe le train ! »

Je vois sur son sourire qu'elle a remarqué l'ironie dans ma voix.
Nous descendons au rez-de-chaussée et je tombe nez à nez avec mon père.

« Tu es vraiment sûr, il commence avec une mine triste sur le visage.

-Sûr et certain. »

J'hésite un peu mais le prend dans mes bras, non pas parce qu'il va me manquer, après tout, ce n'est que pour une petite semaine, mais parce qu'il m'a prouvé qu'il ferrait tout pour moi.

« Merci Papa... Merci de prendre soins de moi...

-Donghyuck... Ta sœur et toi m'êtes tellement chères... Je ferais n'importe quoi pour vous protéger... »

Je le sers un peu plus puis, après un petit moment de silence réconfortant, je m'écarte, inspirant lourdement.

« Bon... Je vais y aller. Minhyung doit être là.

-Oui... À dimanche. »

Je lui souris puis me dirige vers la porte. Ce n'est que quand je l'ouvre que j'entends ma mère me dire:

« À dimanche Donghyuck... »

Je me retourne à moitié et lui souris avant de sortir. C'était un sourire simple mais sincère, lui montrant que je fais de mon mieux pour arranger notre relation.

Quand j'entre dans la voiture de Mark, la chaleur qui s'y trouve réchauffe immédiatement mes joues rosies par le froid intense du matin.

« Hey... »

Sa voix est rauque mais douce à la fois. À vrai dire, à cette heure-ci, il dormirait encore si ma mère n'avait pas "exceptionnellement" accepté pour qu'il m'y emmène. D'ailleurs, rien que de penser au fait que ma mère n'ai rien eu à redire à cette organisation me donne le sourire aux lèvres.
Il m'embrasse tendrement avant de démarrer. Le trajet se fait dans le silence. Mais ce n'est pas un silence pesant, non, c'est un silence apaisant. En fait, j'ai l'impression qu'on arrive à communiquer nos émotions même sans parler.

« Nous y voilà. » il dit calmement après s'être garé sur le parking de la gare.

Je l'observe alors qu'il me fait un petit sourire. Nous sortons ensuite pour prendre mon sac dans le coffre. Il insiste pour le porter et nous nous rendons dans la gare, puis sur le quais d'embarquement.

« Ça va aller ? Tu m'appelle si tu as un problème, hein ? Et... Non, en fait, appelle moi même si tout va bien. »

Je ris légèrement devant son air un peu désorienté avant de l'embrasser tendrement.

« Ne t'inquiètes pas pour moi. Et oui, je t'appellerai, promis. »

Il soupire de soulagement et l'heure d'embarquer arrive. Soudainement, il me prend dans ses bras et me sert fort.

« Même si ce n'est que pour une semaine, tu vas me manquer... »

Il va aussi me manquer. Plus qu'il ne peut l'imaginer.

« Je ne vais que chez mes grands, je dis doucement pour le calmer.

-Je sais mais j'ai l'impression que si tu y vas c'est juste pour faire plaisir à ta mère... »

D'un coté, il n'a pas tord, mais d'un autre, je suis quand même heureux d'aller voir mes grands-parents.

« Hey...Mark, je murmure en levant la tête et en posant la main sur sa joue pour qu'il me regarde.

-Oui ?

-Je t'aime. »

Il m'embrasse à nouveau et me murmure à son tour un petit "je t'aime" que j'aimerais graver dans mes oreilles. Le dernier appel pour mon départ est fait, nous forçant à nous séparer. Et même si dans mon esprit je suis prêt à monter dans le train, ma main reste attachée à la sienne jusqu'à ce que seulement le bout de nos doigts se touchent. Je finis par entrer juste avant que les portes ne se referment. Quand je prends place et que le train démarre, j'arrive à voir Mark, qui me fait un grand sourire. Il le fait sûrement pour me rassurer, et ça marche. Seulement, plus les secondes passent, moins je le vois et je me rends désormais compte que je suis seul et que c'est moi qui ai fait ce choix stupide.

purple sweater // markhyuckOù les histoires vivent. Découvrez maintenant