Chapitre 7 : premier rencard

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Le stress envahit Martin dès son retour à la rédac', comment s'y prendre ? Comment lui dire ? Comment lui faire comprendre que ses sentiments étaient réciproques, qu'ils l'avaient toujours été en réalité ?

Le reporter se remit au travail jusqu'à la fin de la matinée et sous les coups de midi, il se décida à écrire une ébauche de sms destiné tout spécialement à son cher patron. Il passa une bonne quinzaine de minutes à la rédiger, il voulait s'assurer de trouver les bons mots afin qu'aucune méprise ne soit possible sur la véracité de ses sentiments ainsi que sur la force de ces derniers.

C'était le moment, ça y est, il trouva enfin le courage de s'approcher du bureau du poivre et sel, il faisait nerveusement les cent pas devant la porte laissée ouverte comme à son habitude par son bel aîné.

- heu Martin, tu sais que je peux te voir d'ici hein.

Oh putain, il pouvait le faire, Yann l'aimait lui, il pouvait dépasser ses craintes, l'occasion était trop belle, il serait fou de gâcher ça.

- tout va bien ?

Une fois entré dans le bureau, le reporter croisa le regard mi-inquiet, mi-amusé de son patron qui le fixait avec attente alors qu'il n'était pas très sûr de pouvoir tenir bien longtemps cette nonchalance de façade qu'il affichait par nécessité.

- ça va et toi ?

- ça va.

Toujours dans l'attente d'une explication de sa part à sa venue dans son bureau, Yann ne le quittait pas des yeux alors qu'il le vit saisir son téléphone dans la poche arrière de son jean avant de pianoter sommairement dessus. Cette fois, le poivre et sel se mit à froncer des sourcils alors que le bip de son propre téléphone qui trônait sur son bureau se fit entendre dans toute la pièce.

- je t'ai envoyé un sms de réponse.

L'info de Martin était simple, précise, il était allé droit au but. Yann prit donc son téléphone en main dans la foulée, ses yeux gris fixèrent intensément l'écran au passage.

« Si l'amour rend con, moi aussi, du coup, j'en suis la preuve vivante. J'ai fait une énorme connerie ce matin-là. C'est toi qui avais raison, Yann. On s'aime vraiment trop toi et moi pour s'arrêter à NY. J'aurais juste mis un an et demi à m'en rendre compte. Encore désolé. »

Bien que son aîné soit encore plongé dans sa lecture, le reporter se montra incapable de garder le silence, bien au contraire, il trouva même le moyen de se justifier un tantinet maladroitement.

- c'est vrai qu'il y a un peu moins de mots que dans le tien mais bon, je trouve que l'idée principale est là... enfin je crois.

Le cœur de Martin battait la chamade, les secondes semblaient durer des heures et quand Yann daigna enfin quitter son téléphone des yeux et poser son regard sur lui, il était pendu à ses lèvres.

- excuses acceptées.

Le ton du plus vieux était charmeur, une lueur amusée dansait dans ses yeux gris et Martin y répondit par un sourire conquis.

- t'as déjà pris ta pause dej'?

- pas encore, non.

- tant mieux, c'est moi qui invite alors.

Un nouveau clin d'œil charmeur du plus jeune à son patron, comme il savait si bien les faire, Yann quitta son siège dans la foulée, absolument ravi d'une telle invitation.

- vas-y Tinmar, je te suis.

Dans l'open space, les deux hommes marchaient côte à côte pour rejoindre l'ascenseur, tellement près que leurs épaules se frôlaient par intermittence. Tel un réflexe, Martin finit par envelopper naturellement le bras de Yann à l'intérieur de son coude comme s'il ne voulait plus jamais le laisser s'échapper.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 09, 2019 ⏰

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