« La coureuse de Tchétchène » [En réécriture]

III. Rumeur

Après tout ce qu'il s'est passé, j'étais arrivée en classe et je m'étais assise à ma place comme d'habitude, à côté de Omayma, au premier rang de la salle.

Omayma avait les yeux qui pétillait car aujourd'hui on allait parler de religion en classe d'histoire. C'est vrai que moi aussi ça m'intéressait énormément.
Elle prit sa trousse pour prendre son stylo quatre couleurs préféré.
Puis commença à écrire. Quand soudainement elle me regarda bizarrement et prit la parole.

Omayma: Psst Tekle...? Tu fais quoi là? T'es dans les nuages?

Elle me chuchote, je reviens à la réalité,  je me rendis compte que je n'avais pas le stylo en main et que je regardais par la fenêtre à côté de moi au lieu de suivre le cours..

Omayma: Quel moustique t'a piqué h'biba? 

Elle posa sa main sur mon épaule

Elle m'appelait comme ça souvent.. Il me semble que ça voulait dire "ma chérie" ou un truc de ce genre.. Elle savait que j'aimais bien les autres langues, donc à chaque cours elle me parlait d'une autre langue. Je l'admets, c'est toujours aussi amusant.

Tekle: J'en sais rien.. Il y a beaucoup de chose dans ma tête en ce moment..

 J'ai engloutis ma salive pour continuer de parler. Elle m'écoute attentivement..Et je lui dis sans essayé de faire de phrases, car je voulais lui expliquer après en détail.

Tekle: Mon père, Anano.. Les filles en général et .. Une personne qui m'intrigue voilà tout.

Elle a mit du temps à me comprendre, elle a tout compris sauf mes deux dernières phrases.

Omayma: Ton père Ok. Tu me raconteras plus tard. Puis.. heuu Les filles en général ? Une personne qui t'intrigue ?

Elle répéta tout ce que j'avais dit avec l'intonation.. Je lui répondis en chuchotant un maximum.

Tekle: Toute à l'heure j'ai entendu Alya et d'autres filles qui parlaient.. De moi.

Il fit un silence, entre Omayma et moi..Puis en se regardant, on s'est compris qu'on devait se taire durant le cours et qu'on parlera de ça après.

La professeur parla un bon moment de toutes les religions. Elle a même émit une hypothèse que dans le futur tout le monde allait se mélanger.. Pour elle le mélange est justement positif.
Heuu dites ça à ma mère, j'crois pas qu'elle serait d'accord haha..

Elle nous avait dit qu'être métissé était génial car on avait plusieurs cultures et langues différentes et que c'était quand-même utile.
Quand elle dit ça, on entendit Bislan parler au fond de la classe.

Bislan: Mais Madame, chez nous on a pas le droit de se mélanger et même c'est casi-impossible.

Il parle en étant nonchalant, d'une voix un peu fatigué.

J'étais surprise d'entendre sa voix, tellement j'étais à l'ouest que je ne l'avais même pas vu dans la classe.. Par contre Chamil, lui, n'était vraiment pas là.

Professeur: Oui Bislan! ça je le sais, mais vous avez le droit entre caucasiens non?

J'ai jamais vu une classe aussi calme et posée, beaucoup en parle entre eux en chuchotant derrière nous.

Bislan: Bah.. Ça dépend des religions entre eux et même de ce que la famille en passe en fait.

Il est tellement confiant quand il parle ! Moi à sa place je ne saurais quoi dire..

Professeure: Dites, qui est caucasien dans cette classe à part Bislan ?

J'ai fait les yeux ronds, pourvu qu'elle ne m'interroge pas..
Alya a finit par parler, je le sentais très mal..