Hélium

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6 mois que vous êtes parti.

Les jours se succèdent et je vis toujours. Le mot vivre est sans doute abusé disons que je survis. De toute manière on ne peut que survivre quand on a plus ses parents.

Mes pensées s'entrechoquent entre elles , je ne sais jamais quoi faire. Mes yeux observent le monde différemment maintenant , depuis votre mort j'arrive à presque ressentir la douleur que vis chaque cœur. Je me rends compte que tout le monde a des problèmes mais que certains sont plus forts, plus graves, plus tristes que d'autres.

Une amie, vient de vivre le divorce de ses parents. Ça a été très difficile pour elle. Elle est revenue au collège avec le bras bandé. La nuit d'avant.. elle avait pris une lame de rasoir et s'était taillé le bras.. Elle disait qu'elle souffrait trop et que l'appel du sang, de la douleur avait été trop fort et qu'elle n'avait pas résisté.

Je me demande ce que ça fait de se couper sois même. Je me demande également si le divorce ne ressemble pas un peu à la mort de ses parents. Je me demande ce que ça lui a apporté à l'intérieur de faire ça, si son cœur se sent plus libre. Je me demande si je ne devrais pas essayer, pour que mon cœur soit plus libre, plus léger à porter.

En fait papa, maman, mon cœur est aussi lourd qu'un troupeau de vaches. Les bons souvenirs se font rare..Mon sourire.. je crois qu'il n'existe même plus. Dans ma tête seul la douleur existe. J'accepte de plus en plus cette douleur qui m'enfouis loin.. très profond dans mes entrailles.

Je vous aime...

Loane