Jamais deux sans trois - Parti 1

Jessica

- Et bien ! Je ne pensais pas qu'il avait été invité pour ces raisons ! s'écrie Nicholas à notre arrivé.

Tout le monde regarde Maxime et Jonah. Ce dernier doit être hyper gêné devant tous nos amis. Maxime, lui, a un immense sourire. Il est tellement fier de son nouveau petit ami. Afin s'ils se définissent comme tel. Mais ils se sont embrasser (et ce n'était pas un simple baiser vu comment leurs lèvres étaient) et ils se tiennent la main devant nos amis. Donc je suppose qu'ils se définissent comme un couple. Ce qui est sûr, c'est que pour moi, ils sont un couple.

- Au fait Jess, depuis quand tu t'occupes de caser ton frère ? Surtout avec un mec aussi mignon.

Je me tourne vers Andréa et la foudroie du regard. Déjà que Jonah avait l'air de vouloir rester discret, je suis sûr qu'à présent il ne veut que disparaître.

- Ô mais c'est juste pour que l'on soit à égalité, je réplique naturellement.

Rien ne vaut une rumeur pour détourner tout le groupe d'une chose concrète. Jade m'inspecte et je remets mes cheveux en croisant les doigts pour lui montrer qu'il s'agit d'un mensonge. Elle comprend instantanément mon plan et décide de changer de sujet pour laisser planer le doute. Comme je l'ai déjà dit, le concret n'a pas l'air intéressant dans notre groupe.

- Bon avoue, me sourit discrètement Paul dix minutes après que Jade ait réussi à détourner l'attention de tout le monde.

- Avouer quoi ?

- Que tu n'es pas en couple. Tu as sous-entendu ça uniquement pour détourner l'attention de ton frère et de Jonah, qui était rouge.

Et bien j'ai du me tromper sur le groupe apparemment. Et surtout sur Paul. Je ne pensais pas qu'il était aussi perspicace.

- Bon d'accord, je l'admets. Mais si tu en parles à quelqu'un je te fais la peau. Entendu ?

- Ne t'inquiète pas, je laisserais passer quelques jour avant de te laisser dire la vérité. Ou bien, de trouver un mensonge qui pourrais annuler celui-ci.

Je lève les yeux au ciel avec un sourire discret.

>>><<<

Je m'affale sur le lit de Maxime et poussant un soupire de fatigue.

- Cette journée m'a vidée.

- Au moins tu n'as pas été au centre des discussions les deux tiers de l'après-midi, petite sœur.

- Premièrement, je ne suis pas ta petite sœur, nous sommes jumeaux. Et deuxièmement, Tu veux vraiment me lancer sur ce sujet ?

- Premièrement, je suis sortie avant toi donc je suis l'aîné. Et deuxièmement, peut-être, je ne sais pas.

Il dit être l'aîné mais c'est uniquement aux yeux de la lois. Scientifiquement parlant, on ne sait pas qui de nous deux est le premier. Mais bon je ne vais rien dire, là n'est pas le propos.

- Je pense que tu veux le dire à Maman et à Papa, mais tu ne sais pas encore comment. Mais ne t'inquiète pas, je trouverais un moyen pour leur dire sans que tu ne te fasse blâmer par notre cher géniteur.

- Et quand tu auras trouver, tu me diras "cacahuète".

- On n'a plus 8 ans Max... Mais attends, pourquoi "cacahuète" ?

- Je ne sais pas, c'est le premier mot qui m'est venu en tête.

- Tu ne changeras jamais, je lui souris. Je ne comprends pas comment Jonah fait pour craquer sur toi.

Il me tape l'épaule ce à quoi je réponds immédiatement. Mais lui se jette alors sur moi et commence à me chatouiller au niveau des côtes. J'ai horreur d'être chatouiller mais je ne peux m'empêcher de rire et de crier comme une idiote. Chose qui attire rapidement l'attention de Papa et Maman.

- Pourriez-vous faire moins de bruit, crie mon père à l'entrée de la pièce.

Maxime s'arrête d'un coup et s'assit sur le lit, les pieds sur le sol.

- Oui, excuse-nous.

- Merci.

Notre père reparti, ne rajoutant rien. Pourquoi était-il toujours si froid ? Et comment faisait-il pour toujours l'être ? La dernière fois que je l'ai vu sourire c'était lorsque je devais avoir 6 ou 7 ans. Et bien évidement, je parle d'un vrai sourire, pas des sourires hypocrites qu'il sort à chaque dîner. Je trouve ça dommage, on dirait qu'il a perdu toute trace d'humanité. Mais je sais que ce n'est pas le cas.