Partie III : Ton amour, pour moi.

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C'était, sans doute, le pire moment de sa vie.

Jimin, n'avait même pas envie de faire dans l'exagération, dans l'hyperbole ou bien la belle narration. Vivre ses chaleurs, était un calvaire, un châtiment. Enfermé entre ses quatre murs, il n'était pas sorti prendre l'air depuis hier matin, ou ses phéromones avaient brusquement fait montrer leur devoir. Le Delta les connaissait, pour en avoir vécu des dizaines, mais c'était la première fois que c'était aussi douloureux. Quelque chose n'allait clairement pas, dans son état. Bien sûr, que les chaleurs vous retournaient, vous laissant dans un état comateux et demandeur. On se sentait engourdi et un peu malade, mais ça n'allait jamais plus loin. C'était juste les effets secondaires, d'un trop gros désir.

Or, là, le blond ne ressentait aucun désir. Il vomissait, se vidant entièrement des repas qu'il n'avait même pas l'envie de prendre. Sa fièvre était intense, le laissant dans un bourdonnement constant, en ne lui cèdent aucune pensée cohérente. Sa sueur avait complètement inondé son lit, pourtant vierge de tout autre fluide, logiquement présent à cette période. Ses muscles étaient endoloris, des crampes le faisaient bien souvent gémir et l'obliger à rester tremblant entre ses draps mouillés. Mais le pire, était son bas ventre, gonflés qui le faisait se torde dans tous les sens. Il ne comprenait rien à la situation et pour tout avouer, ne chercher même pas à comprendre. Il avait, de toute façon, l'habitude de souffrir dans son silence éternel. Son téléphone, qui avait pourtant de nombreuses fois sonnées, ses trois derniers jours, était à présent calme. Sans aucun doute complètement déchargé. C'était mieux ainsi, il n'avait aucune envie de voir, ses deux amis vivre le parfait amour, alors que lui était gouffre de la mort.

C'était pire, que la douleur physique, de juste les imaginer... Jimin, les jalousait atrocement tous les deux, s'inventant le bruit de leur corps claquant l'un contre l'autre, l'odeur de leurs amours partagés, les murmures de leur promesse éternel. Il était, peut-être là, le problème. Son cœur était dans un état catastrophique, alors bien sûr que cela avait des conséquences. On lui avait enlevé, la seule chose qu'il avait encore, l'espoir. Même si c'était idiot, il n'avait plus rien à présent. Il n'était plus rien. Qu'une pauvre âme en peine, un Delta encore vierge alors qu'il avait passé la vingtaine. Une honte pour sa faction, une erreur pour sa mère, un embêtement pour Jungkook. C'était mieux, qu'il est enfin trouvé l'amour auprès de celui qui l'aimait. Le blond, en devrait être comblé, mais il n'en n'avait même plus la force. C'était dur, d'aimer sans retour.

Une nouvelle remontée gastrique, le fit geindre. Il allait encore vider, le peu que son estomac emmagasinait. C'était possible de mourir de faim, après avoir tout rejeté ? C'était affreux de penser, qu'une d'une certaine façon, il aimerait bien. En finir, avec son calvaire, qui durait depuis bien trop longtemps à son goût. A présent, que l'amour de sa vie, était entre de bonne main. Jimin, ne se voyait plus aucunement utile. Une simple épave, le gouvernail en morceau, les mats à terre et les voiles déchirées. Sa simple qualité était, qu'il flottait tristement à la surface, mais il était fait de bois, alors un jour finirait-il pas pourrir. Enfin debout, le pauvre Delta, ne fit que trois pas avant de sentir ses forces se dérober. La chute fut douloureuse, et son corps se recroquevilla sur lui-même. Jimin, n'avait même plus l'envie de survivre à tout ça. Ses prunelles se fermèrent, le plongea dans ses propres ténèbres.

OOOO

Son réveil, ne fut pas des plus tendres, alors que ses courbatures le ramenèrent à l'ordre. La surprise se peint, malgré tout sur son visage, voyant qu'il était confortablement couché dans son lit. Ses couvertures étaient d'ailleurs toute fraiches, secs et avec une bonne odeur de lessive. Quelqu'un était rentré chez lui, quelqu'un avait osé entrer dans son chagrin. Il ne fallut guère longtemps au petit blond pour comprendre, qui était cet inconnu importun. Une simple expiration, le fit doucement gémir.

Laisse-moi, une chance...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant