Coup d'Éclat.

Acte II scène 1

La scène se passe dans le passé. La scène, d'abord plongée dans la pénombre, s'illumine progressivement, laissant apparaitre IL, assis au centre, sur une chaise isolée. IL est le seul personnage présent et sa chaise est le seul meuble. Face au public, il se justifie.

IL
Vous voyez ? Vous voyez où ça nous nous mène ? Ces histoires de CRÉPUSCULE ? Les caprices d'une enfant qui ne veut pas laisser tomber ? Qui retient avec elle ceux qui l'on connue ? Ceux qui l'ont vécue ? (IL marque une brève pause) Je ne dis pas que tout est de sa faute bien sûr, les torts sont partagés, je l'ai bien vu. D'un côté un être passé qui se refuse à sa condition et de l'autre le présent qui le rappelle en essayant de s'en débarrasser. C'est une mécanique vicieuse, et tous essayent de s'en défaire, se démènent. Évidemment personne n'y arrive. Personne ne me laisse de place à sa table : sans moi ils n'y arriveront pas. Ils se perdent dans des débats inutiles alors même que la réponse leur est connue. Ils ne veulent ni se perdre l'un l'autre ni continuer. PRINCIPALIS, le pauvre diable, s'enferme dans sa tristesse et dans ses regrets. DEIN, doux rêveur, ne pense qu'à l'avenir en éludant le passé. Seuls, ce sont là de bien pitoyables épaves qui luttent en vain. Et que dire de CRÉPUSCULE ? Elle a tout provoqué selon eux. Ils veulent s'en libérer mais s'y attachent malgré tout. Envers et contre ce qui leur est bon. Leur relation est bien trop néfaste, et elle n'est qu'un souvenir. Dès le début, ça ne pouvait pas marcher, ça n'aurait jamais pu. Et toutefois ils me rejettent tous. Ils savent que je suis la solution, mais ils savent aussi que je ne peux agir sans contrepartie. C'est la peur qui les arrête, l'anxiété qui les terrasse. Mais ils finiront par céder, rien ne dure jamais, et toute chose à une FIN. 

La FIN se lève doucement. Il est usé, vieux. Il attrape sa chaise par le dossier et sort de la scène en la traînant derrière lui. La lumière diminue jusqu'à ce que rien ne subsiste. Silence sur la scène.