Hard Love || l.h

Chapitre 3

Je tourne la tête et pose le regard sur la personne qui vient de parler. Un adolescent, d'à peu près mon âge, se trouve là, une planche de surf sous le bras.

Je le détaille du regard. Ses cheveux noirs retombent sur son visage, cachant son front et laissant glisser quelques gouttes d'eau. Ses yeux marron me rappellent la couleur du chocolat. Il porte une combinaison de surf de couleur noire. Il en avait enlevé le haut, laissant pendre les manches et dévoilant des abdominaux biens formés. Quelques gouttes d'eau dévalaient son corps basané.

Il racle sa gorge, me ramenant à la réalité. Je reporte mon attention sur son visage, il affiche un grand sourire.

- Ce que tu vois te plait ? Rit-il en désignant son corps.

Je rougis instantanément et détourne le regard vers l'océan pour ne pas qu'il voit mes joues prendre une teinte rosée.

Je ne vois plus le beau brun, mais devine qu'il s'avance vers moi. Et cela se confirme quand il s'assoit à mes côtés. Il pose sa planche sur le rocher à sa droite et commence à me fixer comme je l'ai fait juste avant, me faisant rougir encore un peu plus.

- Je m'appelle Calum, Calum Hood, ravi de te rencontrer, dit-il en me tendant la main.

J'observe sa main un moment, me demandant si je dois la serrer ou l'ignorer. Mais avant que je ne prenne ma décision, il la retire et me demande :

- Comment t'appelles-tu ?

Dois-je répondre ? Après tout je ne le connais pas.

- Ça ne te regarde pas.

- Eh ! Moi je t'ai dit comment je m'appelais !

- Ouais, mais je ne t'ai pas posé la question.

Il réfléchit un instant.

- C'est vrai, avoue-t-il, mais ce n'est pas une raison !

Je ris légèrement devant sa moue enfantine.

- Au fait, tu es nouvelle ? Je ne t'ai jamais vu ici, demande-t-il.

- Je t'en pose des questions moi ?

- Tu viens juste de le faire, sourit-il.

Je ne peux m'empêcher de sourire à sa remarque. Puis, voyant que le soleil commence à se coucher, je me lève.

- Où vas-tu ? demande le basané.

- Je rentre chez moi, il se fait tard.

J'escalade les rochers afin de me rendre sur le sable fin de la plage.

- Au fait, dis-je en me retournant, captant l'attention de l'adolescent, je m'appelle May, May Miller.

Après ces mots, je tourne les talons et pars sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit.

***

Je me trouve devant la porte de ma nouvelle maison, celle-ci est toujours fermée à clé.

- Oh, tu ne vas pas me laisser dormir dehors ! Crié-je en frappant sur la porte en bois.

- C'est très tendant pourtant ! cri-t-il en retour.

- Je te jure que je vais te castrer si tu ne m'ouvre pas tout de suite !

J'attends un moment avant d'entendre la clé dans la serrure, quelques secondes plus tard, la porte s'ouvre sur mon frère. Ce dernier a placé ses deux mains devant ses parties génitales afin de les protéger de toutes attaques possibles de ma part.