Chapitre 4 : Rendez-vous avec Arthur

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-Ton nom. Grogna le garçon à la porte du bâtiment miteux.

-Euh, Gwendolyn ? Soufflais-je en me retournant, ayant entendu des voix.

-Gwendolyn qui ? 

-Gwendolyn Jackson. Marmonnais-je et il leva les yeux au ciel, impatient.

-Tu viens faire quoi ici, Gwen' ?

-J'ai un rendez-vous avec...Arthur. 

-Arthur qui ?

Je tapai du pied au sol et lançai un regard noir au "gardien" de l'immeuble.

-Je ne sais plus moi ! Répondis-je en dépliant le papier que j'avais glissé dans ma poche de manteau.

-Je ne connais pas d'Arthur. Fit le gardien et je levai les yeux au ciel à mon tour.

-Écoutes-bien. Lui dis-je. ""Viens me voir, j'ai besoin de ton aide, Gwendolyn Jackson. 200, Liberty Place, Keansburg, New Jearsey. Arthur, un ami du passé.". 

Je pointai le panneau "200" sur le bâtiment puis le panneau de la rue.

-C'est peut-être pas ici, le 200 ? Fis-je avec sarcasme. 

La porte s'ouvrit derrière lui et une fille sursauta en me voyant, à croire qu'elle me connaissait, mais elle demanda mon nom au gardien et me fit signe d'entrée.

-Je suis désolé pour l'attente, s'excusa-t-elle tandis que je rentrais et la suivais dans la pièce d'à côté, il n'aime pas faire confiance à qui que ce soit.

-Même si on a un rendez-vous ? Marmonnais-je et elle me prit le papier que je secouais dans ma main.

-C'est Arthy qui t'a demandé ? S'étonna-t-elle.

-Arthy ? Répétais-je et elle hocha la tête. 

-C'est un petit surnom qu'on le donne, ses amis l'appellent ainsi. Expliqua-t-elle. Du devrait l'attendre ici, il devrait arriver sous peu. 

Elle me laissa à une table de cuisine et rejoignit la sortie comme elle avait prévue de faire.

J'avais décidé, finalement, de venir au rendez-vous d'Arthur-je-ne-suis-peut-être-pas-un-meurtrier-dans-cette-réalité et de voir ce dont il avait besoin de moi.

-Je pourrais venir te surveiller. Proposa Tigron en se tortillant dans mon esprit.

-Je ne veux pas. Lui répétais-je mentalement. On ne sait pas de quoi il est capable et s'il pourra te voir. Alors, reste dans mon esprit.

-Bonjour. Lança une voix dans mon dos et je sursautai. 

Je me retournai et aperçut un Arthur vieux d'une vingtaine d'année. Il m'adressa un sourire, puis contourna la table et vint s'asseoir de l'autre côté, face à moi. 

-Salut. Marmonnais-je en l'observant s'asseoir d'un air méfiant.

-Je suis content que tu sois venu. Me dit-il en poussant un petit quelque chose vers moi.

Il me fixa un instant, puis fronça les sourcils.

-Pourquoi as-tu l'air de te méfier de moi ? Souffla-t-il. Après tout, c'est moi qui devrait être méfiant. Tu m'avais dit que tu faisais partie de mon groupe, mais je ne t'aie jamais revu. Jamais.

-La réalité a changée du fait que je vous aie sauvé. Mentis-je en haussant les épaules, questionnant du regard l'emballage cadeau qu'il m'avait glissé.

-Alors tu devrais ne plus te souvenir de...Cette ancienne réalité. Que tu faisais partie de mon groupe. Tu aurais dû me demander de quoi je parlais. Fit-il remarquer et je levai les yeux au ciel.

-C'est un interrogatoire de police ? Parce que moi, je suis venu pour toi. Si tu veux, je peux m'en aller et ne plus jamais te revoir. Claquais-je et il secoua la tête.

-Je suis désolé. Soupira-t-il. Les temps sont durs. 

-Ah bon. Marmonnais-je.

-C'est un petit cadeau, dit-il en semblant se réveiller, pointant le paquet. Pour te prouver que je suis de bonne grâce.

Je déballai le cadeau lentement et fronçai les sourcils en découvrant une vielle clé cassée.

-C'est quoi ? Demandais-je en prenant la clé. 

-C'est la clé de l'armurerie, une autre clé.

Je le dévisageai et il ajouta :

-Je sais que tu sais pour la clé que détiens Logan. La clé qu'il détient est importante. On en avait une, celle-ci, mais comme tu vois, elle n'est d'aucune utilité maintenant. Nous avons besoin autre.

-Vous êtes ceux qui ont essayé d'enlever la clé à Logan ? Qui l'ont battu pour l'avoir ? Parce que vous ne pouvez plus utiliser la... 

-J'aurais besoin de ton aide pour entrer dans l'armurerie. Coupa Arthur en esquivant volontairement ma question.

-Pas question. Répondis-je en me levant brusquement. 

Je rangeai la clé dans ma poche et ajoutai :

-Pourquoi vous voulez y rentrer de toute façon ?

-On a besoin de quelque chose à l'intérieur. On a besoin d'un objet. Il est précieux, il pourra nous aider. Précipita Arthur en secouant la tête. S'il te plaît, Gwendolyn on a besoin de ton aide pour l'avoir.

-Je ne ferrais rien de tel pour vous. Si votre objet est dans l'armurerie, alors il est dangereux. Notre monstre l'était, il s'est échappé et il a causé beaucoup de dégâts, je ne vous laisserais pas sortir quoique ce soit d'autre.

Je tournai le dos et il s'exclama avant que je ne sorte :

-Tu auras toujours le choix d'aider ta vraie famille !




-J'aurais dû savoir. Marmonnais-je, allongée dans mon lit, au téléphone avec une Sarah à moitié endormie.

J'étais rentré depuis quelques heures, il était tard, mais j'avais préféré appeler mon amie pour l'informer de la nouvelle situation.

-Mais non, répondit-elle en baillant, tu ne pouvais pas savoir. Au moins là on sait ce qu'il veut.

-Mais je ne sais pas quel objet en particulier et pourquoi ils le veulent.

-C'est une bonne chose qu'on a commencé à tout déménager. Souffla mon amie. De toute façon, on savait que ceux qui dirigeait notre taupe voulaient la clé.

-Arthur avait une clé. Une clé de l'armurerie, mais elle était cassé. L'informais-je en adressant une caresse à mon protecteur qui était couché dans son panier en osier.

-Ils avaient une clé ? S'écria Sarah et je sursautai. Je croyais que nous avions la seule clé !

-Apparemment on n'était pas les seuls. Soupirais-je en frottant mes yeux.

Je fouillai ma poche et retrouvai les deux morceaux de la seconde clé de l'armurerie.

-On devrait retrouver celui qui a créer les clés. Murmurais-je en observant, sous la lumière de la lune, l'inscription inscrite sur le côté.

-Je vais faire mes recherches. M'assura mon amie. On se retrouve chez toi d'ici une semaine ? Je dois avoir mes informations avant.

-D'accord, mais il faudra que ce soit à la fin de la semaine au plus tard, je quitte pour la colonie après. 

-C'est promis. Conclut-elle. 

Elle raccrocha et je m'assis sur le large rebord de la fenêtre en poussant un petit soupir.

-Non est utendum in salutem. Récitais-je. À ne pas utiliser, pour votre sécurité.

La petite déesse tome 8 | Percy JacksonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant