Chapitre 15 : Train de banlieue

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"Départ pour Montréal dans 15 minutes. Quai 4. Départ pour..." Disait la voix dans la gare.


-Tout va bien, je t'assure. Murmurais-je alors que ma petite soeur me jetait un énième regard inquiet. Je reviens, d'accord ?

Je me dirigeai vers Nico qui était resté à l'écart, regardant le paysage à l'extérieur et lui adressai un petit sourire.

-Ça va grand-frère ? Demandais-je. 

Il me jeta un regard et revint à sa contemplation avant de lâcher :

-J'ai entendu tout ce que tu m'as dit, tantôt.

-Quelles chances avait-il de ne pas l'entendre ? C'est son esprit ! Souffla Tigron en se collant contre ma jambe, voulant les croquettes dans mon sac à dos.

-Je sais. Murmurais-je en donnant un petit coup d'épaule à Nico. Je ne m'attendais pas à ce que tu ne l'entendes pas.

Il hocha la tête, continuant de regarder l'extérieur.

-C'était effrayant ? Soufflais-je en le voyant quelque peu dérangé par l'expérience.

-J'ai vécu des événements, des sentiments que j'avais déjà vécu, quelque chose qui avait été difficile. Murmura-t-il.

-Alors c'était triste et effrayant. Déclara Tigron en soupirant longuement, sentant toujours les croquettes dans mon sac.

-Je suis désolé. Lui dis-je.

-Tu n'as pas à l'être, ce n'était pas de ta faute. Répondit-il en haussant les épaules, faussement détaché.

-Je n'aie pas a en être la cause pour être désolé. Soufflais-je en glissant ma main dans la sienne. Tu es mon grand-frère, ce qui t'arrive, m'arrive en partie.

Il m'adressa un petit sourire et Tigron ronronna en se frottant contre lui.

-Méfies-toi de lui, murmurais-je en savant que mon tigre allait tout de même l'entendre, il veut juste des croquettes.

-Moi ? S'indigna faussement mon protecteur en me faisant les gros yeux. Mais je ne veux que ta sécurité, déesse de la protection.

-Allez viens, notre train va partir. Déclara Nico en semblant aller un peu mieux.

Il me tira vers Lucy et Sarah avant que je ne sente un battement dans mon dos.

Je me retournai et sursautai en voyant mes ailes.

-Mais qu'est ce que...Murmurais-je avant qu'un petit garçon me pointe du doigt.

-Regarde maman ! Un ange ! Fit-il.

-Il peut voir tes ailes ? S'étonna Sarah dans un murmure.

Je me retournai alors qu'un autre homme fixait mes ailes.

-Apparemment oui. Souffla Lucy en cherchant du regard notre train. Là ! 

Elle me tira vers un train en gare tandis que Nico sortait de son sac un gilet.

-Mets ça. Fit-il en me passant son par-dessus.

Je l'enfilai alors que nous entrions dans le train.

Je jetai des regards nerveux vers l'extérieur alors que quelqu'un déchirait nos tickets de train.

On trouva nos places dans une sorte de danse entre ceux qui saluaient des proches et ceux qui tentaient de trouver leurs places. 

Je m'écrasai finalement sur la banquette et rentrai une plume bleue qui sortait du gilet.

-Pourquoi elles sont apparus ? Demanda Lucy une fois qu'elle fut assise. C'est toi qui les a fait sortir ?

-Non ! M'exclamais-je en secouant la tête. J'ai juste sentis un battement et puis...Le petit les a vu !

-C'est normal, ça ? Souffla Nico.

-Sûrement pas ! Marmonna Sarah. 

-On devrait aller voir papa, il saura peut-être ce qui ne...

-Non. La coupais-je. Pas de super-papa à la rescousse. On peut se débrouiller toutes seules.

Ma petite soeur me jeta un regard inquiet et j'ajoutai :

-On va toujours voir super-papa lorsque l'on a un problème !

-Je sais, mais c'est lui le plus doué sur les problèmes du style mes-ailes-sortent-soudainement-après-avoir-été-empoisonnées. De plus tu ne lui as jamais dit que ton aile était devenue bleue... Souffla Lucy en jouant avec une ficelle qui sortait de son sac.

-On verra si elles disparaissent, sinon on ira voir quelqu'un. Coupa Sarah. Entre-temps, on doit se concentrer sur Logan. 

Nico hocha la tête et nous en fîmes autant. 


Quelques minutes plus tard, nous discutions de ma conversation avec Arthur et de notre plan pour retrouver Logan sans que notre nouvel ennemi ne s'en apercoive.

-Trois jours ? S'exclama Sarah tandis que je venais de lui dire que l'on avait jusqu'à lundi pour ramener la boîte à Arthur.

-Ou Logan est mort. Récitais-je en secouant mes ailes sous mon gilet.

-On doit parler à grand-maman sur un sort de camouflage. Marmonna Lucy. Elle s'y connaît mieux que personne.

-On doit d'abord trouver un moyen de fabriquer une fausse boîte magique sans qu'ils ne s'en rendent compte. Remarqua Sarah en glissant son doigt sur la carte dépliée devant nous.

-On pourrait demander à Inès ! Sourit ma petite soeur. 

-Il pourrait fabriquer une boîte en métal exact à la notre ? Demandais-je.

-Je vais envoyer Maria le voir. Décida Nico en pianotant sur son téléphone.

-Non ! S'exclama Sarah en attrapant l'appareil comme un chat.

-Pourquoi ? Murmura Lucy. Il nous a déjà prouvé qu'il était digne de confiance !

-Ce n'est pas ça. Soupira-t-elle. Arthur savait où nous étions, je me demande si il n'écoutait pas nos discutions téléphoniques.

-Mais on a discuter avec mes parents et grand-maman avec le téléphone d'Emma ! S'exclama Lucy.

-Ouais bah trop tard. Soufflais-je en haussant les épaules.

-Là on va faire attention. Conclut Nico.

Je tendis mon téléphone sous la demande de Sarah et elle ouvrit la fenêtre avant de les lancer par la fenêtre.

-Mais...! S'exclama Nico en faisant de gros yeux.

-On n'en a pas d'autres ! Ajoutais-je en jetant un regard par la fenêtre tandis que le train continuait d'avancer.

-On en achètera d'autres. Fit notre amie en haussant les épaules.

-On n'a plus d'argent, lui fit remarquer Lucy dans un soupir.

-Cabines téléphoniques alors ! Proposa-t-elle et nous poussâmes des soupirs.

La petite déesse tome 8 | Percy JacksonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant