Chapitre 27. Et maintenant ?

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2 ans plus tard

- Mais j'ai pas envie !

- Ah et tu crois que le mec que t'as cambriolé en avait envie ? Alors maintenant tu te mets au boulot.

Diego crispe la mâchoire mais ne répond pas. Il sait que j'ai raison et qu'il a intérêt à filer droit. Je le fixe, sans cligner des yeux.

- Ok... se résigne t'il.

- Super ! Tu l'fais pour la bonne cause ! m'exclamai-je en lui lançant une bonne tape dans le dos.

Le jeune homme lève les yeux au ciel devant mon enthousiasme sur joué.

La construction d'une école est loin d'être facile, surtout sous une chaleur harassante et avec de l'eau en ration limitée. Je suis sous ma tente, en train d'étudier les plans du bâtiment et de saisir l'avancée des travaux. Je dois régulièrement faire un compte-rendu à Ryan sur l'avancée du projet, les éventuels problèmes rencontrés, le comportement des jeunes, ect.

- Mia, tu prends ta pause, j'te remplace ?

Je lève la tête de mes papiers pour sourire à Sebastian.

- Merci, dis-je en me levant. Fait attention à Diego, il est pas très motivé aujourd'hui. J'ai pas envie qu'il démotive tout le groupe.

J'embrasse sa joue en passant et monte dans ma voiture.

Cela fait deux ans que le continent africain est ma maison. L'équipe qui me suit est géniale et efficace. Voir l'évolution des adolescents qui m'accompagnent vaut tout l'or du monde.

Sebastian est venu m'aider au Burkina Faso et maintenant en Tanzanie. Ryan n'était pas vraiment d'accord. Après tout, Sebastian est chargé de superviser tout ce méli-mélo de groupes associatifs, de partenaires, de bénévoles ect... Mais il a insisté en disant que c'était soit ça, soit il démissionnait pour devenir bénévole mais que dans tous les cas, il partirait avec moi.

Je suis heureuse de l'avoir à mes côtés. Il m'est d'une grande aide avec ce projet fou et il est d'un soutien sans faille. C'est un roc sur lequel je peux m'appuyer à n'importe quel moment.

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Cela faisait six mois que Daryl était parti et trois mois que Sebastian, mon gros ventre et moi-même étions en Afrique. Toute l'équipe était au petit soin avec moi. A ce moment là, c'est surtout Sebastian qui gérait les jeunes à cause de ma grossesse. J'intervenais surtout en dernier recours.

« - Je suis obligée de me déplacer alors que je suis à deux doigts d'expulser un être humain de mon corps ! Tu as plutôt intérêt à te reprendre avant que mes hormones m'obligent à te faire dormir dans le désert ! »

Je me souviens plus particulièrement d'un soir où nous étions tous les deux avachis sur mon canapé pour faire le bilan de la journée qui a vite dévié en quelque chose d'un peu moins formel.

- Tu sais que t'es magnifique ? déclare soudain Sebastian.

- Le soleil t'as trop tapé sur le crâne où quoi ? demandai-je en pouffant. Je me sens énorme, je vois pas mes pieds qui sont d'ailleurs gonflés. Tu peux dire que mes cheveux sont magnifiques, ça d'accord.

Il déplace lentement une mèche de cheveux derrières mon oreille. J'ai senti mon cœur accéléré jute à cause de ce simple contact, mais surtout à cause de son regard. Mon pouls n'était pas en pleine accélération à cause d'une excitation particulière. J'appréhendais plutôt ce qu'il allait se passer. Je savais ce qu'il était sur le point de faire. Même si le contact d'un homme me manquait, je ne me sentais pas prête pour cela.

Daryl (is it love) Dans le coin de ton coeur Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant