2. But now you're stressed out

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5 mois plus tôt

La brise matinal vient effleurer mon visage pour la première fois depuis des jours. Enfin je sors. L'anxiété vient comprimé mon cœur à chaque pas qui me rapproche du lycée. Aujourd'hui je commence une nouvelle année scolaire et comment ai-je pu pensé que j'irais mieux ?
Je suis toujours aussi anxieux.

Sur le chemin jusqu'au lycée j'apperceoit plusieurs enfants de 4 à 8 ans peut-être jouer sur des tricycle. Moi aussi j'aimerais le faire. Leur rire me montre qu'il sont heureux, ils n'ont aucune pression, aucun stress.

L'anxiété à commencé à me gagner lorsque je devait avoir 15ans, ça fait un peu plus de deux ans. Les quelques personnes à qui j'en avait parlé m'ont dit qu'en grandissant toutes mes peurs diminuerait. C'est faux. Elle ne fond qu'accroître chaque jour un peu plus. Je manque d'assurence, il suffit de me regarder pour le comprendre. Je suis toujours un peu cambrer, habillé de noir à eviter de croiser le regard des gens car je me soucis tellement de ce qu'ils pensent de moi.

Je suis si nostalgique de l'époque où j'avais l'âge de ces enfants. En même temps entre prêts d'étudiant et cabanes dans les arbres, nous choisirions tous la seconde option. Je me souviens qu'il n'y avait que moi et mes amis contre le reste du monde, on se croyait imbattables, on se croyait puissant. Nous jouions à faire semblant, nous nous donnions des noms différents, nous construisions des fusées puis les envoyions voler au loin, nous rêvions du cosmos. J'aimerais pouvoir revenir en arrière, juste le temps d'une journée, juste pouvoir revivre rien qu'une fois dans la peau d'un enfant et pour que ma mère me chante une dernière fois une chanson pour m'endormir. Une mélodie porté par sa voix si douce et calme. Mais je ne peux pas revenir en arrière et maintenant je suis stressé.

Je continue d'avancer jusqu'au lycée. Mon cœur est à présent complètement comprimé et ma respiration presque coupé. J'hésite un instant avant d'entrer. Je pense à partir en courant, je voudrais ne jamais remettre les pieds dans ce lycée. Tout ce que je souhaite c'est de m'enfermer chez moi et de ne jamais sortir, mais je ne peux pas.

Une fois dans le lycée on se regroupe avec tous les terminales dans l'amphithéâtre. Le proviseur vas nous faire comme toujours un discours sur l'importance des études pour pouvoir gagner de l'argent plus tard. L'argent. Toujours l'argent. Ce monde, cette société, tout ça c'est pathétique. L'argent est la seule choses qui nous fasse survivre. Et si on ne veux pas gagner d'argent ? Et si on veux juste faire ce qui nous plaît ? Et si je voulais juste chanter ? Je voudrais juste faire ça, c'est ce qui me plaît. Je voudrais trouver de meilleurs sons que personne n'a jamais entendus, je voudrais enchaîner quelques accords dans un ordre nouveau. En fait j'aimerais avoir une meilleure voix qui chante de meilleurs mots. C'est ça que je veux. Et si cela ne me rapporte pas d'argent ? Devrais-je donc faire quelque chose que je n'aime pas pour pouvoir survivre ? Pour pouvoir me nourrir ? L'argent encore et encore.

Le discours est long et il semble interminable jusqu'à ce que mes yeux plonge dans deux saphirs qui viennent perser mon cœur.

RubyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant