Assia Sahar, dix-sept ans, vit avec sa tante depuis la mort soudaine de ses parents. Elle pensait pouvoir reconstruire sa vie sans problèmes ni stress, mais ses espoirs s'effondrent lorsqu'un jeune homme lui révèle un lourd secret concernant son pèr...
— Qu'est-ce que tu vas mettre, toi ? m'interroge Ulysse, sa voix pétillante parvenant à mes oreilles alors que je suis absorbée par la délicate tâche de vernir mes ongles.
— Je ne sais pas trop... Et toi, quelle est ta tenue ? Je lui renvoie la question, observant son air exaspéré.
— Si je t'ai appelée, Assia, c'est précisément parce que je suis dans le flou total ! Elle laisse échapper un soupir désespéré.
— Ce n'est qu'un tournoi de basket, après tout. Pas besoin de se mettre sur son trente et un, je lui rappelle avec un sourire apaisant.
— Tu ne comprends pas, Assia ! Le stade sera plein à craquer, et parmi la foule, il y aura Juno ! s'exclame-t-elle, sa voix teintée d'excitation.
— Juno ? Je répète, intriguée.
— Le beau mec dont je t'ai parlé l'année dernière, celui qui étudie à High School Fly, le lycée contre lequel nous allons jouer. Elle énumère, sa voix vibrante de rêve. Imagine si je le croise ! Il faut absolument que je sois présentable !
Je me lève de mon lit, le téléphone toujours collé à mon oreille, et je me dirige vers mon dressing, cherchant une inspiration pour ma tenue de ce soir.
— D'ailleurs, Mathis ne te plaît vraiment pas ? Elle interroge soudainement, m'arrachant à mes pensées.
Je soupire, m'armant de patience.
— On en a déjà discuté, Ulysse. C'est un beau garçon, vraiment sympa, mais rien de plus ! Je lui répète pour la énième fois.
— Je sais... C'est juste que ça m'étonne un peu de sa part, me confie-t-elle, perplexe. Tu sais que je connais Mathis depuis le collège, non ? On n'était pas vraiment amis, mais on échangeait de temps en temps. Il a toujours été un peu froid et distant avec ceux qu'il ne connaît pas bien, et il ne s'est jamais vraiment préoccupé des filles... Donc le voir prendre le temps de te demander ton prénom, d'apporter ton sac et de te donner un ticket pour le tournoi, ça me surprend énormément...
— Je comprends que cela puisse paraître inhabituel, mais cela ne signifie rien. Je lui assure d'une voix calme. Quoi qu'il en soit, je dois te laisser. Joaquim ne va pas tarder à arriver chez moi.
— D'accord, on se voit tout à l'heure ! Elle conclut, avant de raccrocher.
Après notre brève conversation, je repose le téléphone et me précipite pour enfiler une tenue qui me mettra en valeur ce soir
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