Curry

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-Ca va être une putain de soirée les mecs!!! Je suis méga chaud!!!

-Aaah putain!!! Hurlons Armin et moi suite à l'exclamation d'un certain Jean qui était sorti de nul part tel un Pokémon. Il devait sûrement s'abriter dans les hautes herbes à côté.

S'en suis le rire d'âne, décidément on reste dans la famille des équidés, de Jean. C'est le seul con à pouvoir rire autant de ses propres blagues, qui, il faut l'avouer sont nulles, voir même elles peuvent être qualifiées de nulles à chier sans aucune exagération.

-T'es vraiment con toi... soupire Armin, une fois la frayeur redescendue, tandis que moi je me contente d'une bonne vieille pichenette de mamans dans l'oreille pour lui faire mal. Ce qui marche sans problèmes.

Jean nous a rejoint au pied du bâtiment d'Hanji. On est là, tous les trois, à fixer l'appartement qui semble visiblement appartenir à une autre temporalité, bercé par le flot de lumières dansantes sur les murs. Mais, ajouté à ça les bruits sourds de la sono, c'est à en faire vibrer le bâtiment tout entier.

- Euh les mecs, demande Jean un sourcil froncé.
-Quoi? 
-Bah je sais pas, Hanji avait pas demandé de ramener une teille?

Je tourne mon regard vers Armin qui avait fait la même chose vers moi. Ce genre de regard qui veut dire « putain de merde ».

-Putain Eren. On est nuls, s'affole Armin.

-Ouais j'vous le confirme vous êtes vraiment des cons vous deux, dit Jean en remuant sous notre nez la bouteille en verre de rhum qu'il avait ramenée.

On reste grave quelques secondes. L'exclamation d'Armin me sort de mes pensées.

-Yes mec! On est sauvés! S'exclame Armin, tirant sur mon t-shirt pour me faire regarder dans la même direction que lui.

Je suis son regard, me retourne et vois ce qui pourrait être l'oasis en plein désert des alcooliques.
Au milieu de la rue salle, entre un salon de coiffure, fermé visiblement, et un kebab, il y un épicier. Ce genre d'épicier ouvert jusqu'à 5heures du mat qu'on aime tous. On se rue tout les trois devant la petite boutique, et on rentre avec l'espoir de trouver une liqueur tonifiante, et vous savez comme moi que je ne parle pas de boissons énergisantes à base de sperme de taureau. Le vendeur un peu trapu, assis derrière la petite caisse, nous lâche un vague bonsoir, sans lever les yeux de son journal. On s'avance alors dans l'unique rayon central, puis on débouche sur un panel de bouteilles de toutes les couleurs.

-Bon les gars c'est quoi votre budget?

Et, quand mon regard croise à nouveau celui d'Armin, j'ai une impression de déjà vue. Putain de merde.

-Toi aussi? Je lui demande incertain.

Un simple regard me résume la situation. On est là comme deux cons qui ont oubliés leurs passe d'entrée à une fête, et qui viennent de se rendre compte qu'ils n'ont même pas la tune pour s'en acheter un. Franchement qui fait mieux que nous?

C'est alors que nos deux regards suppliants et désemparés se posent sur notre meilleur ami de tous les temps, je dirais même de l'espace temps, à savoir Jean.

-Nan nan nan nan... Me dites pas que...

On hoche la tête en coeur. Et dans un geste de pur désespoir Armin se jette à ses pieds, près à lui cirer les sab- hum les bottes pardon.

-Steuplait mec on fera tout ce que tu veux après, mais paye nous un truc, même un flash ça devrait le faire! Où au pire on achète juste le contenant, pas le contenu, puis on met de l'eau, ça a la même couleur, enfin nan, ça n'a pas de couleur, je suis con Mais steuplait mon pote, mon ami, mon frère ! Achète nous un truc!

UnintendedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant