SOS Hanji

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PDV Livaï:

La sensation agréable d'une main se baladant librement sur la peau de mon dos me force à ouvrir légèrement les yeux, battant deux trois fois des cils avant de m'habituer à la faible lumière dans laquelle baigne ma chambre. Je pousse un petit soupir, mécontent de devoir quitter mon sommeil, avant de me retourner vers la petite tête brune encore endormie, dont la main a cessé de redessiner chaque vertèbre de ma colonne. Un sourire vient légèrement étirer ses lèvres lorsque mes yeux s'arriment aux siens, ce qui me fait intérieurement craquer. Il est tellement adorable.

-Bien dormi? Me demande-t-il, d'une voix encore fatiguée.

-Très, j'ai pas trop l'habitude de dormir autant, normalement je dors environ cinq six heures par nuit, lui réponds-je, déposant un petit baiser sur ses lèvres en me redressant, ce qui vient aiguiser mes sens de bon matin.

-Moi c'est clairement le contraire, je dors super longtemps, c'est grave cool de dormir! Dit-il enjoué en parlant d'une de ses grandes passions.

Je souris face à son air candide, avant de claquer un bisou sur son front et de me lever. J'aperçois sur la commode, à côté d'Eren, l'heure plus trop matinale écrite en capitales rouges sur mon radio réveil. Onze heure seize indique l'objet, pendant que je m'étire déliant mes muscles ankylosés, alors que je sens derrière moi un regard curieux m'épier sans gène. Ça ne me dérange pas tant que ça. Je dois même avouer que c'est plaisant de sentir son regard détailler la moindre parcelle de ma peau. Une certaine malice pétille dans ses yeux verts.

En parlant d'envie, hier j'ai failli aller trop vite, en cédant à mon désir plus que prononcé pour Eren. Sa compagnie me plaît plus de jour en jour, faisant sentir un manque quand il n'est pas là. Ça ne fait que deux mois, et être si épris de quelqu'un me fait presque peur. Je ne suis pas habitué à m'attacher si vite à une personne. Je me retourne vers lui, cherchant à éclaircir mes pensées avec son image.

Il est toujours assis dans le lit, le dos contre le mur et la couverture coincée sous ses bras nus. Ses mèches sont organisées dans un bordel sans nom, et sur sa joue se dessine la marque de l'oreiller. Une allure si innocente qui fait bien rire quand on le connaît. Mon brun finit par s'étirer en baillant, faisant tomber la couette qui laisse à découvert son torse. Mes yeux font un aller simple jusqu'à son ventre, m'offrant une analyse détaillée de son corps. Eren n'est pas un grand sportif, mais son corps est tout de même entretenu, laissant se dessiner de fins abdominos sous sa peau. Je remarque avec surprise la présence d'une trace violacée sur sa clavicule gauche, qui vient me remémorer la veille. Mes joues se chauffent presque instantanément à cette vue qu'il m'offre inconsciemment, ne me laissant pas le contrôle de moi même. Je panique sentant que mon corps ne répond plus et commence à se chauffer seul, traduisant bien trop explicitement mes pensées. J'attrape rapidement un jean que j'enfile à la hâte, craignant le pire, alors qu'Eren attrape son téléphone au pied du lit, me laissant les secondes nécessaires pour boutonner mon habit en vitesse.

-Je peux savoir ce que tu fais là? Me demande-t-il d'une voix innocente, me regardant avec interrogation. Il se retourne vers moi qui ai failli me ramasser la gueule par terre.

-Nan, rien rien, bon je vais me laver! Dis-je gêné, avec un surplus de mouvements inutiles, sortant à la hâte en essuyant le regard intrigué d'Eren qui ne m'a probablement jamais vu comme ça. Quoi que moi non plus d'ailleurs.

Mon dieu. Comment est-ce possible de perdre autant ses moyens. Qu'est-ce qui m'arrive! Jamais une telle sensation ne m'a pris. En plus j'ai sûrement l'air d'un gamin à fuir comme ça... Je me pince l'arrête du nez en poussant un soupir, avant d'arriver dans ma salle de bain. Je verrouille la porte derrière moi, sans allumer la lumière préférant être dans le noir, et ouvre l'eau de ma douche, laissant l'eau chauffer doucement. J'enlève mon pantalon et mon sous-vêtement, pour me placer sous la douche chaude, presque brûlante. Un long soupir s'échappe de mes lèvres au contact des milliers de gouttes d'eau chaude qui s'abattent sur mon cou, délassant mes muscles. Je reste une ou deux minutes la tête baissée, laissant l'eau ruisseler sur mes cheveux et dévaler mes épaules, avant de risquer un coup d'oeil à mon entre jambe, qui malgré l'eau ne s'est pas calmé. Je grogne légèrement, ne comprenant pas comment juste voir son torse et cette trace sur sa clavicule m'aient fait tant d'effet. Puis les images d'hier me reviennent en mémoire. Lui qui me regardait avec des étoiles dans les yeux quand je chantais pour lui sur scène. Lui un peu gêné que je montre à tout le monde qu'il est à moi. Lui qui frissonnait quand mes doigts ont touchés son torse à nu. Sans m'en rendre compte mes doigts ont glissés le long de mon torse et se sont posés sur mon sexe, laissant filer le plaisir au rythme de mes mouvements inconscients, me laissant échapper des soupirs de soulagement.

UnintendedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant