Je suis un garçon et je suis amoureux de lui.

Chapitre cinq "L'annonce."

Qu'elle gaffe je vais faire... Je suis débile. Trop débile.

J'entre dans la salle du dentiste et en ressort qu'une heure après.

Il est quatorze heures... Encore une heure. Je vais faire une crise cardiaque avant quinze heure.

J'ai faim. Je ne peux pas manger avant une heure. C'est de la merde.

***

15h01.

Je suis au parc depuis 14h30. Je tourne en rond. Je crois que j'ai fait le tour de l'endroit cinq fois. Je le vois arriver au loin. Putain qu'il est beau.

Il est porte des jeans à moitié skinny avec un sweat qui lui va comme un gant.

Lorsqu'il m'aperçoit, il se dépêche à s'approcher.

- Salut, mec, me dit-il.

- Salut.

- Tu voulais me dire quoi ?

- Tu me promet de ne pas le dire personne ?

- Promis.

- T'es le seul qui va le savoir... Et si je te le dis, c'est que j'ai vraiment confiance en toi..., dis-je

- Samuel, qu'est-ce qu'il se passe ?

Je prends une grande respiration. J'ai les mains moites. Je tremble de tout mon corps.

- D'accord ... L'année dernière, ma sœur a eu un petit copain. Anthony. Je n'arrêtais pas de le relooker... Je me posais trop de question... Il... Il m'a embrassé...

- Et tu as réalisé que tu étais gay ? me dit-il en me coupant.

- Heu... Oui...

- Et tu avais peur de me le dire ?

- Quoi ? Ce n'est pas normal ?

- Oui, oui, mais je me fou que tu sois gay. Franchement, je ne suis pas homophobe. J'ai un pote qui est gay... Et...

Il a dit ça en baissant la tête.

- Ton pote, c'est toi ... ? je demande.

Il me regarde dans les yeux en hochant la tête d'un signe positif.

- J'ai eu un petit ami à mon autre école. Personne ne l'a su. Même pas ma sœur, celle à qui je dis tout d'habitude. Tu te rappelles la fois où tu es venu chez moi ? J'ai dis à ma sœur que je n'étais pas homosexuel... Au fond de moi, ça m'a totalement tué. Comme si y il avait un couteau dans mon ventre et que je venais de le tourner moi-même...

Et tout à coup, je ne sais pas du tout pourquoi, mais je l'ai embrassé. Tout l'adrénaline m'a envahie.

Il a mis sa main sur ma joue doucement. Et moi sur sa taille.

- Samuel... Pas ici.

- Désoler..., dis-je.

- C'est rien.

- Bon... Tu viens chez moi ? Je crois que je dois régler un truc avec ma sœur et je veux que tu sois là.

J'hoche la tête et le suis.

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