Mois d'Août.
Caniculaire.
Je crevais sous une chaleur à peine supportable. Le monde était cuivre et ocre, comme si la bichromie avait remplacé la vision des couleurs.
Mortel été.
Les écouteurs vissés dans les oreilles, je sortais de mon petit appartement dans les rues du village.
Y'avait rien ici, c'est à peine s'il y avait du réseau.
Petit village, sud de la France, et puis, c'est tout. Pourtant, lorsque je fermais les yeux et que je sentais le soleil taper sur ma peau brune, je ne pouvais que me délecter de ce sentiment de plénitude.
Et le soir, le soir lorsque j'enfourchais mon vélo et pédalait, la tête dans les étoiles.
Cosmique.
Les mains dans les poches, je rentrais dans la laverie au bout de la rue. Les idées en vrac, j'entrais mes affaires dans une machine et m'asseyait, lasse.
Boum.
Boum.
Boum.
Ça tournait fort, et ça résonnait dans mon crâne comme la mélodie incessante de ma solitude.
Boum.
Boum.
La porte s'ouvrit.
Boum.
Boum.
Un garçon entra.
Boum.
Boum.
Mon cœur ? Il n'y avait plus de cœur.
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Harem
Romance« Et en toile de fond, une machine à laver. » ••• « Un chef d'œuvre, sérieusement, c'est plein d'émotions, de sentiments, tout en étant simple. C'est enivrant, haletant et inoubliable. Merci pou...
