Onzième

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Terrence était le pendule oscillant entre le rêve et la réalité.

Un mystère inaltérable et pourtant, ces deux dernières semaines avaient été parfaites.

Passant ma journée dans l'atelier de Terrence, j'humais les odeurs de peinture en me délectant de leur senteur. C'était une explosion de couleurs, et lorsque je plongeais dans ses draps, j'avais encore la tête dans les étoiles.

Lorsque sa bouche baisait ma peau, mes sens, exaltés, explosaient et j'avais l'impression d'atteindre le septième ciel.


Ici, j'étais dans son harem. Parmi ses peintures, ses esquisses et ses toiles. Et une œuvre d'art, lorsque ses yeux me sublimaient.




Mais le temps filait, et l'été touchait à sa fin.



Blottie dans ses couvertures, je regardais la verrière de son atelier qui nous laissait voir le ciel nocturne.

J'aimais confondre les avions dans le ciel pour des étoiles filantes.

- Terrence ... je pars demain.

Sa main caressa mon bras nu et il enfoui sa tête dans mon cou, y déposant de petits baisers.


- Je ne veux pas te laisser partir.


- Je reviendrais.



- Tu m'oublieras.




Sa phrase sonna comme l'uppercut qui me fit vaciller.

Je me redressais et le forçais à me regarder dans les yeux.

- Ne dis pas ça.

Terrence dégagea les mèches de cheveux qui tombaient sur mes yeux et m'embrassa doucement.

Une vive chaleur se prit de mon corps tout entier, et je fondais comme neige au soleil sous son toucher.


- Terrence, je crois que ... je crois que je t'aime.




Son étreinte se fit plus forte. Son effluve se mêlait à la mienne, et les battements de son cœur se poétisaient avec les miens.




C'était fort. Qu'est-ce que c'était fort.









- Je t'oublierais pas Isaure. Promis.













...

HaremOù les histoires vivent. Découvrez maintenant