Vous avez déjà eu l'impression de ne pas être dans le bon corps, comme emprisonné dans un corps qui ne semble pas être le vôtre, qui ne semble pas vous représenter ? De ne pas être dans la bonne famille, comme si vous étiez une pièce rapportée ? De ne pas vivre dans la bonne ville, comme si vous vous étiez retrouvé dans la mauvaise époque ? De ne pas être le bon pays, comme si la culture qui vous entourait ne vous correspondait pas ? De ne pas vivre dans le bon monde, de vous sentir comme une extraterrestre dans ce monde où la beauté règne en maître ? Avez-vous déjà eu l'impression de vivre dans un mensonge ? Comme si quelque chose de plus grand vous attendez ? Moi c'est mon quotidien...
Cassy !
Il n'y a qu'une personne qui semblait me comprendre, mon amie Elina, sarcastique dans l'âme.
Cassy c'est moi, la fille la plus banale du monde : cheveux châtain, yeux brun, ni grande ni petite, ni ronde ni mince : 1m67 pour 76kg. J'ai une silhouette en 8 et un bonnet D ces deux choses faisant mon seul charme. Les trois quart de temps j'étais invisible aux yeux des autres et ça m'allait complètement.Après vous avoir donné ma description physique que vous attendiez tous, je vais donc commencer mon histoire, je vous préviens, le garçon le plus populaire de l'école ne va pas tomber amoureux de moi, ce n'est pas mon ami d'enfance, ni mon voisin et on ne finira pas ensemble, ce n'est pas ça la réalité.
Donc je m'appelle Cassy, j'ai 17ans, actuellement en terminale L. Je vis en France et non je ne viens pas des états unis, je ne vis pas non plus à Paris. Rappelez-vous ce que je viens de vous dire, une fille des plus normale, dans le monde dans lequel nous vivons. J'habite en Meurthe et Moselle, plus précisément à Badonviller. Chaque matin je marche 20 minutes pour arriver à la ville voisine pour prendre mon bus, pour qu'au bout de 45 minutes on finisse par arriver à mon lycée. Sur la route généralement Elina me rejoint et on fait une partie du trajet ensemble. Je pense que je n'ai pas à vous expliquer les cours, vous savez ce que c'est, rien de fou quoi. Je rentre ensuite et généralement je me faufile sous ma couette et passe ma soirée sur Netflix, pour oublier la journée que j'ai passé et accessoirement oubliée celle qui arriveront.
Je vous vois déjà venir, à me dire que c'est pas sérieux, la terminale c'est l'année du bac, mais j'ai envie de vous dire que étant donné que je n'ai aucun projet d'études supérieures, j'en ai un peu rien à faire de louper mon année, ça me laissera plus de temps pour réfléchir. Et au pire il y a le rattrapage. Je me contente du minimum, pour avoir juste ce qu'il faut pour avoir la moyenne et ça me convient parfaitement, même si selon mes profs et ce qu'ils en disent dans mon bulletin, je peux mieux faire, non mais sérieusement vous avez déjà eu ce "peut mieux faire" sur votre bulletin ?! Personnellement, il m'agace. Qu'est-ce qu'ils peuvent savoir de mes capacités ? Ils me voient pendant 9 mois, je ne participe pas en cours, je ne leur parle pas, la seule chose qu'ils ont de moi c'est mes notes et peut-être un nom avec un visage. Enfin bref, je pense que vous l'aurez compris l'école, son système et son cadre ne sont pas vraiment les trucs que je préfère.
Cassy ? Ça va ?
Je regarde de nouveau mon amie. Elina, elle était rousse aux cheveux frisées, autant dire que dans un petit village comme nous, ses cheveux et ses tâches de rousseurs n'ont pas été bien accepté, comme moi elle a un corps plutôt normal, pas ceux qu'on voit dans les magazines tous retouchés quoi. On est devenue amie en école primaire, un garçon lui avait coupé une mèche de cheveux et moi en échange je lui avais fait la même chose. Cette fois là j'ai fini avec une punition, la seule de ma vie et depuis elle ne m'a jamais lâchée.
Cassy ? Je sais pas ce qui t'arrive aujourd'hui, mais t'es encore plus bizarre que d'habitude et Dieu sait que tu es très étrange d'habitude.
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Les pâles scintillement d'un monde
ParanormalJe ne sais pas si vous avez déjà ressenti ça, mais j'avais l'impression que je n'étais pas à ma place dans ce monde qui me semblait fade, comme si quelque chose m'appelait mais que je n'arrivais pas à l'atteindre... Enfin bon... Je me suis faites à...