Chapitre 7

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Le cours a commencé, et les regards et rires se sont dissipés avec l'arrivée de notre professeur. Enfin presque tous les regards... Arthur, pendant tout le cours ma fixer, avec un regard que je ne pourrais décrire quand vous disant qu'il était semblable à Edward Cullen. Au même moment où je pense ça, je vois le regard d'Arthur changé, il semble être d'avantage amusé et il porte à présent son sourire agaçant. Je suppose qu'il doit être concentré sur mes pensées. 

Je regarde l'amphithéâtre dans son ensemble. Gemma avait raison, il n'y a pas de discrimination ici, il y a un seul groupe ou tout le monde est ami, peu importe son poids, sa couleur de peau, sa religion. C'est beau. Tout le monde est vu pareil, les "nerd" avec ceux qui semble être sportifs, tous ensemble, sans regard méchant, ni moquerie. Un seul groupe très uni.

Malheureusement, même si je voyais que tout le monde y compris était accepté, je n'arrivais pas à me défaire de ce dégoût envers moi-même, envers mon poids, il suffisait que je baisse la tête que je tombe face à mon ventre pour que je me rappelle à quoi je ressemble et je perdais de nouveau toute confiance en moi. 

Qu'est ce qui ne va pas avec moi ? Maintenant les autres m'acceptent ils s'en foutent. Mes yeux sont rivés sur mon ventre. Pourquoi ? Pourquoi je déteste autant mon ventre, mes bourrelets de dos et ceux sur mes côtes, et pourquoi je déteste toujours mes fesses de vieille toutes plates ? Je souffle et ferme les yeux. Peut-être que c'est juste toi qui t'acceptes pas Princesse. Je ré-ouvre les yeux et vois toujours le regard de Arthur sur moi.

Tout le monde était dans un seul et même groupe sauf lui. Je me demande ce qu'il a fait de si grave pour être rejeté. Je lui réponds alors en pensant fort.

Qu'est-ce que tu racontes encore ?

Et ben, si tu t'acceptes toujours pas alors que le regard des autres ne te déranges plus, peut-être que c'est ton regard envers toi même que tu n'aimes pas. Peut-être que tu ne t'acceptes pas toi-même avant même que les autres te détestes. Tu n'y avais jamais pensé ?

Ce qu'il dit n'est pas faux, mais vu que le regard des autres sur moi m'a toujours dérangé, même si certains d'entre eux était imaginés ou mal interprété par mes névroses, j'avais toujours pensais que c'était à cause des autres que je me détestais, et même si sûrement la perfectionne féminine, dans la rue, dans les publicités, sur les magazines et les réseaux sociaux avait dû m'influencer, peut-être qu'effectivement je ne m'acceptais pas moi-même... 

J'ai toujours porté un regard très sévère envers moi-même, pour ce que je fais, à quoi je ressemble, même les notes que je ramenais. Oui c'est vrai j'ai toujours eu peur du regard des autres, j'ai toujours eu peur de les décevoir, même un inconnu, une peur démesurée et insupportable pour vivre... Mais avant d'avoir peur de qui que soit, j'avais peur de mon regard envers moi-même, j'avais peur de me décevoir moi-même avant tout.

Mon regard est toujours fixé sur Arthur, mes yeux s'agrandissent un peu plus comprenant, un mal être présent depuis ma 6ème, peut être que ce petit con arrogant vient de trouver un problème qui se cache au fond de moi depuis un moment. Qui a dit qu'il fallait un psy pour guérir ?

C'est bien que tu te rendes compte du problème, mais maintenant une autre question s'offre à toi, est ce que tu vas réussir à t'aimer et t'accepter comme tu es ou non ? Et on fonction de cette réponse deux solutions  s'offriront à toi, et je te donnerai la réponse quand tu auras décidé... Princesse.

Je déteste toujours autant ce gars, son sourire et son "princesse" mais n'empêche qu'il vient peut-être de m'amener à la solution d'un problème de plusieurs années, correction : d'un mal être de plusieurs années. 

M'accepter ou non ? Je regarde mon ventre. Est-ce que je pourrais un jour aimer ce gars dans mon corps qui pourrait en plus un jour me causer des problèmes de santé ? A cause duquel aucun homme ne s'est vraiment intéressé à moi ? Je ne sais vraiment pas si un jour je pourrais aimer quelque chose qui m'a, jusque-là, autant pourri ma vie. Je n'en suis pas vraiment sûre... 

Les pâles scintillement d'un mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant