Je suis informée de notre arrivée grâce aux cris surexcités de ma meilleure amie et de la musique forte émanant du bâtiment.
Mon amie sort de la voiture, accompagné d'Elliott, puis se retourne et me lance : « prête pour te déchaîner ?!»
Je lui lance un sourire timide en guise de réponse, le vigile nous demande de tendre nos mains. Il tamponne ces dernières et je les suis à l'intérieur du bâtiment, accueillie par une odeur d'alcool, de fumée et de sueur... Tout ce que j'aime... Je vois Elina se lancer directement sur la piste, entraînant ce qui lui sert de copain. Elle se met à danser sans gêne. L'alcool assez présent dans ces veines, bu sur le trajet dans la voiture devant bien l'aider. Moi je me contente de me poster au bar en bois et de commander un verre, après tout je suis venue en partie pour ça.Le serveur arrive vers moi me demandant ce que je veux et comme à mon habitude je commande un whisky coca. Je m'assois sur un tabouret et attrape le verre froid que le serveur me sert machinalement, je le remercie d'un simple signe de tête et d'un sourire. Je me tourne ensuite, verre à la main en regardant mon amie se défouler sur la piste. Je pose mon coude sur le bar.
Le point positif d'avoir une amie comme Elina, c'est que grâce à elle, je finis souvent par oublier quel jour, quel mois, quelle année, dans quel pays, sur quelle planète, nous nous trouvons. Elle est mon échappatoire à cet enfer qui nous colle à la peau, chaque jour qui passe. Ce monde où violence et haine sont mot d'ordre. J'avale une gorgée de mon verre.
Je pense que certaine personne en lisant ce que je vous dis, se diront que je suis très pessimiste, mais je suis sûre de ne pas être la seule à penser comme ça. Franchement, vous avez déjà regardé dans quel monde nous vivons ? Celui qui disait que nous vivons dans le meilleur des mondes possibles, devait soit haïr l'espèce humaine, ce que je pourrai comprendre en soi, soit il devait être sacrément sous l'emprise de l'alcool et de la drogue pour pouvoir écrire ça. Désolé Gottfried Wilhelm Leibniz.
Une voix masculine me sort de mes pensées. "Ouais, excuse-moi te déranger, je t'observe depuis tout à l'heure et je te trouve trop charmante.". Je me retourne face à cette énième réplique d'une lourdeur sans comparaison. Malgré le fait que je lui ai fait comprendre m'en ennui en me retournant, il revient de nouveau dans mon champ de vision et ajoute "J'ai l'impression que t'es le genre de meuf qu'on rencontre qu'une seule fois dans sa vie". Je me lève, j'y crois pas en plus d'être lourd et de me sortir des disquettes, il n'a même pas de créativité... cette phrase vient d'une musique... Je lâche mon verre sur la table, et je m'en vais sur la piste en rejoignant mon amie. Ce genre de mec forceur, non merci.
La musique du moment passe, je me rapproche de mon amie et regarde du coin de l'œil, le mec qui m'avais accosté. Je vois ça tête se changer sous la colère. Désolé mais pour la prochaine, il a qu'a revoir sa phrase d'accroche, et surtout une plus originale.
Je ne demande pas quelque chose dans le genre comédie romantique. Je ne m'attends plus à ça, on est dans le monde réel quoi. Les garçons qui font des déclarations d'amour enflammé, de nos jours ça n'existe plus. Cette fameuse scène où les personnages se rencontrent en se rentrant dedans, qu'elle tombe et qu'il la rattrape ou bien qu'il la bouscule, fait tomber ses affaires et qu'il l'aide, j'espère que vous n'y croyez pas, parce que je peux vous certifier qu'attendre cela d'un homme, c'est comme attendre le père noël, le lapin de pâques ou la petites souris : inutile.
Les gentlemans de nos jours sont extrêmement rare, si vous en trouvez un : GARDEZ-LE, parce que en trouver un aujourd'hui, c'est comme gagner au loto. Franchement combien de personnes hommes vous ont déjà laissé passer, vous ont tenu une porte, ou vous ont aidé à porter quelque chose sans mauvaises intentions ? Très peu pour ma part.
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Les pâles scintillement d'un monde
ParanormalJe ne sais pas si vous avez déjà ressenti ça, mais j'avais l'impression que je n'étais pas à ma place dans ce monde qui me semblait fade, comme si quelque chose m'appelait mais que je n'arrivais pas à l'atteindre... Enfin bon... Je me suis faites à...