Je le vois poser de nouveau son oreille sur la porte et tend son doigt sur ma bouche. Moi toujours sous le choc de ce qu'il vient de m'arriver, je ne trouve rien de mieux à faire que de me laisser faire. Au bout d'un moment, il finit par rapporter son attention sur moi et me dis tout en ouvrant la porte :
"Ce n'est pas que je n'ai pas envie de te connaître, ni que ta compagnie me dérange, mais j'ai quelque petites choses à faire, des personnes à éviter et puis, je ne voudrais pas déranger l'emploi du temps de la princesse." Il me dit ça avec un sourire narquois, et part dans une révérence.
Je n'ai pas le temps de lui demander, ni où est ce qu'il va, ni ce qu'il voulait dire par ce "princesse"... C'est quoi déjà son nom ?... C'était quelque chose commençant par un A... Quelque chose de plutôt commun... Alexis ? Non... Arthur !
Arthur... Son visage me revient en mémoire. Ce sourire, mon dieu... Je secoue ma tête de nouveau. Non Cassy, ce n'est pas le moment de craquer pour quelqu'un, tu es je ne sais où, où ils font je ne sais quoi. Tout me revient en mémoire. Bon Cassy, il faut faire quelque chose, trouver des réponses à ces questions... Pour commencer, comment est-ce que je suis arrivé ici ? Au départ, et maintenant dans ce placard... Arghhh ! Je m'arrache les cheveux. Qui est gentil, qui est méchant ?
Ah ! Je déteste ce genre de situation, j'ai l'impression d'être coincé dans un de ces romans, où l'héroïne naïve, limite écervelée, qui ne comprend rien à ce qui lui arrive. Déjà en lisant l'histoire, j'avais envie de crier sur le personnage et de lui dire quoi faire, quoi dire, ou de lui montrer ce qu'elle devait voir ou comprendre.
J'espère que vous n'avez pas envie de faire la même chose avec moi. Je ne veux pas être ce genre de personne, donc pour vous je vais essayer de comprendre ce qui ce passe, et si vous vous avez déjà compris je m'excuse d'avance. Je sais combien c'est agaçant. Ne partez pas, je vous en prie, ne me laissez pas seule avec cette histoire sur le dos.
Bon trêve de bavardage, il faut agir. Je me tourne vers la porte, et alors que j'allais m'apprêter à ouvrir la porte, une personne qui m'est inconnue, un homme très imposant tant dans sa carrure que dans sa taille se trouve devant moi. "Mademoiselle Gemma vous recherchait."
Il m'attrape par le bras, et commence à me tirer. Libre qu'ils m'ont dit, c'est comme ça qu'on est libre selon eux ? Je pense que je vais devoir leur apprendre la définition de libre. J'essaie de me défaire de son emprise en vain.
"Je dois vous tenir ainsi par mesure de sécurité. Selon la loi de l'article L. 4583-2-4 alinéa 21, en cas de disparition d'une personne je me dois de la ramener jusqu'à la personne cherchant cette dernière."
Je ne sais pas si cette loi règle existe vraiment, mais je peux vous dire que dès que j'arrive à sortir d'ici, je vais leur coller un procès, ils vont le regretter. Je leur avais proposé amicalement une solution, ils l'ont mis à l'écart, maintenant c'est trop tard. Ils ne me connaissent pas encore, mais c'est comme ça que je suis, une fois que quelqu'un fait quelque chose qui ne me plaît pas, ou qu'il refuse, je m'en souviens à jamais. Je suis ce qu'on pourrait appeler aussi, une personne rancunière.
Et comme je vous l'ai déjà dit par le passer, puisque n'osant pas dire les choses, je ne dis rien quand les choses me blessent ou qu'elles ne me plaisent pas, ça empire encore plus et je m'en souviens encore mieux. Alors, je peux vous dire que ce type de séquestration, je ne l'accepte pas.
Il finit par me poser dans une salle noire. Le battement de mon cœur accélère. Ça y est ? C'est le moment où le tueur sanguinaire arrive dans le noir et me tue ? C'est le moment ou le violeur arrive ? C'est le moment ou on commence à me battre ? Oh mon dieu, non, s'il-vous-plaît, je n'ai pas traversé tout ça pour qu'au final m'a vie ce finisse comme ça ? Ce n'est pas possible !
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Les pâles scintillement d'un monde
ParanormalJe ne sais pas si vous avez déjà ressenti ça, mais j'avais l'impression que je n'étais pas à ma place dans ce monde qui me semblait fade, comme si quelque chose m'appelait mais que je n'arrivais pas à l'atteindre... Enfin bon... Je me suis faites à...