Il était une fois, Mika.

CHAPITRE 17

Dimanche :

Je me réveille avec énormément de mal. J'ai encore la trace des larmes sur mes joues. Hier, je ne suis même pas sorti, car Issa n'était pas là. Je n'ai plus de nouvelles d'elle, et je suis très mal. Je ne suis même pas allé voir Loan, je pense qu'il s'inquiète...

J'ai réfléchis à ce que m'a dit Issa, mais je n'y arrive pas... Comment leur avouer ?
Aujourd'hui est le jour que je redoute le plus. Nous sommes dimanche, et j'ai affreusement peur.
Avant j'adorais ce jour, maintenant, je le déteste.
Je regarde une dernière fois la croix autour de mon cou, sèche la larme qui vient de couler sur ma joue, et enlève toute trace de boucles sur mes cheveux.
Je sors de ma chambre, et pars rejoindre tout le monde à table.
Je ne parle pas, tandis que mes soeurs se demandent ce que j'ai.
Le dîner commence, et tout le monde rit, tandis que moi ma seule envie est de m'enfuir.
J'étais entrain de mourir intérieurement, lorsque j'entends :

Tante : Bah pourquoi il fait ça lui, tu es gay ?

En parlant de l'un de mes oncles.

Oncle : C'est ça ouais... Tu me prends pour qui ?

Et comme d'habitude, cette réflexion me blesse. Je ne dis rien, et mon visage se ferme.

Tante : Oh mais c'est pas la mort si tu es gay

Oncle : Je n'aimerais pas...Les pauvres quand même. Il faut être stupide pour préférer les hommes.

Mon visage se ferme de plus en plus. Je commence à sérieusement m'énerver.

Oncle : Je ne comprends pas les homos.

*Tais-toi.*

Oncle : Donc moi, je dis si, c'est la mort d'être gay.

Okay, là c'est trop. Je me lève au plein milieu du repas, totalement furieux.

Mika : Je suis gay.

Je craque et quitte la pièce. Je cours vers ma chambre en pleurant. Je ne veux même pas voir leur réaction.
Je me laisse tomber dans mon lit, et ne fais que de pleurer. Je vidais toute cette rage que j'avais en moi, en serrant mon oreiller, lorsque je sens une main se poser sur mon dos.

Mika : Non.... Laisse-moi....

Joannie : Mika...

La voix douce de ma mère m'oblige à relever la tête, je me redresse et la regarde, les yeux innondés de larmes.

Mika : Tu m'aimes encore ?

Elle pose sa main sur mon dos et m'attire contre elle.

Joannie : Comment tu peux croire que je ne t'aimerais plus ? Tu es mon fils Mika !

Je ne dis rien, et la serre contre moi.

Joannie : De toutes façon... Je m'en doutais bien... Il serait temps que tu nous le dises. Depuis combien de temps cache-tu ça ?

Mika : un an....

Joannie : Tu es fou Mika....

Mika : Je suis désolé...

Joannie : Allez maintenant.. Arrêtes de pleurer...

Mika : Le père d'Issa ne veut plus qu'elle me parle... Car je suis gay..

Elle m'écoute attentivement.

Mika : C'est moi qui ne suis pas normal ou ce sont les autres ?

Joannie : Ne dis pas ça.....

Elle me serre un peu plus contre elle, comme si elle était blessée de ce disais.

Joannie : Viens avec moi...

Elle se lève. Nous attendons que je me calme et redescendons auprès des autres. Lorsque j'arrive, tout le monde a la tête rivée vers moi.

Oncle : Et ça fait combien de temps ?

Mika : ...un an...

Oncle : Et t'étais pas capable de nous le dire plus tôt ?!

Je garde la tête baissée. Personne ne parle.

Oncle : Tu es pitoyable Mika.

Mon père entre alors dans la conversation, et sa réaction me fait très peur car je doute qu'il ne l'accepte....

Papa : Oh, doucement.

Oncle : Doucement ? Tje rêve ou tu le défends ? C'est contre nature !!! C'est une femme avec un homme, point barre !

Mon père se lève, énervé.

Papa : Tu insinues qu'il est contre-nature, c'est ça ?!

Oncle : Exactement ! Ce n'est pas normal de le défendre.

Papa : Je le défends parce que c'est MON fils ! Et ça restera toujours mon fils !!

Oncle : Ton fils est pd !

Papa : Et alors ?! Ce n'est pas toi qui l'éduques à ce que je sache !

Oncle : Encore heureux !! Parce que j'en aurais honte !!

Papa : Vas t'en tout de suite.

Mon père lui pointe la porte du doigt.

Joannie : Tu reviendras nous voir lorsque tu accepteras la réalité. En attendant, restes chez toi.

Mon oncle se lève, énervé, et repart avec l'une de mes tantes. Je suis pétrifié par ce que je viens d'entendre.
Yasmine se lève, et s'approche de moi.

Yasmine : Il en a assez vu je crois... Venez les filles, on monte.

Paloma et Zuleika se lève, et Yasmine me tire vers l'étage. Aucun mot ne sort de ma bouche. Nous partons dans ma chambre, et Yasmine me prend dans ses bras.

Yasmine : On t'aimera toujours Mika.

Je serre ma soeur contre moi.

Paloma : Ne nous cache plus jamais des choses pareil.... Nous on te jugera jamais ! Tu es notre frère.

Je passe la journée à discuter avec mes soeurs. Elles me rassurent énormément. Le soir, nous partons manger avec mes parents. Mon père me fait une léçon de morale parce que je ne leur ai rien dit plus tôt, mais ils m'acceptent tous... Ce qui me réchauffe le coeur....
J'ai une famille en or..