CHAPITRE 8

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Je me réveille, en retard une nouvelle fois.
Je suis totalement épuisé. Je me prépare, m'habille, avec toujours cette même boule au ventre.
Je m'apprêtais à partir, lorsque je tourne la tête vers mon sac. Je le regarde, en réfléchissant.

*Tant pis. J'ai pas envie.*

Je laisse mon sac là, et pars en direction de l'école. Peut-être qu'ils me foutront dehors après ça, et je l'espère de tout mon coeur. Je traîne les pieds comme à mon habitude, et arrive enfin à l'intérieur du bâtiment, avec 20 minutes de retard. Aujourd'hui, j'ai cette professeur.....Que je déteste. J'arrive dans son cours, et elle remarque rapidement que je n'ai pas mes affaires.

Professeur : Bien, restez debout, Michael.

Je m'exécute, car sinon ça sera pire.
Et elle recommence. Elle dit des choses horribles sur moi, et incites tous les autres élèves à répéter. Ils s'en donnent à coeur joie. Mon coeur se brise. J'en ai l'habitude, mais à chaque fois une nouvelle cicatrice vient le recouvrir.
Je ne peux rien faire. A part laisser l'humiliation envahir mon corps de mes pieds à ma tête.
Je n'en peux plus.
Des larmes me brouillent les yeux, et je garde la tête baissée.

A ce moment, quelqu'un frappe à la porte, et entre. Je reconnais immédiatement la voix de ma grande soeur, Yasmine.
Je tourne légèrement la tête vers elle, les yeux brouillés de larmes.
Elle a mon sac à la main, et me regarde, totalement figée. Elle entend tout. Et je vois dans son regard, qu'elle a compris mon silence.
Sans plus attendre, et referme la porte, et s'éloigne en courant.
Je continue de fixer la porte.

*Je t'en supplie....Reviens.....*

Je me sens si mal, jusqu'à-ce que j'ai de nouveau l'autorisation de m'asseoir.
La récréation arrive, et je m'enferme, seul, laissant des larmes s'échapper de mes yeux.
Et je reste enfermé jusque midi. J'ai peur de retourner en cours, et je ne veux pas.
Il est midi, et je pars vers la cours pour me réfugier, lorsque je relève les yeux et vois mon père entrer dans le bâtiment. Je m'approche de lui les sourcils froncés. Il me voit, et m'attend.

Papa : On va dans le bureau du directeur. Viens avec moi.

Je suis mon père sans plus attendre. Je n'ose pas regarder les autres lorsque je passe, mais je sais qu'ils ne feront rien, car je ne suis pas seul. Nous arrivons devant la porte du directeur. Mon père a l'air totalement furieux.
Une voix nous dit d'entrer, ce que nous faisons.

Papa : Vous avez 5 minutes pour m'expliquer en quoi servent vos professeurs ?

Le proviseur lève les yeux, et me voit.

Proviseur : Pardon ?

Papa : Ma fille a raportée le sac de Mika qu'il avait laissé à la maison ce matin. Elle a vu votre professeur humilier mon fils. Vous trouvez ça normal ?!

Proviseur : Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez...

Papa : Forcément... J'exige voir cette professeur, immédiatement.

Proviseur : C'est impossible monsieur.

Papa : Bien. Alors mon fils ne fréquentera plus jamais votre établissement.

Proviteur : Et bien, tant mieux. Il est viré.

Je regarde mon père, et vois les traits de son visage se durcir de plus en plus.

Papa : Continuez à fermer les yeux sur ce genre de choses. Votre établissement est pitoyable, tout comme votre personnel. Au revoir.

Il fait demi-tour et je le suis.
Nous partons vers la sortie du bâtiment, une fois à l'extérieur je regarde mon père.

Mika : Donc.... Je ne vais plus y retourner ?

Supris que je parle, il tourne immédiatement la tête vers moi.

Papa : C'est fini maintenant. Plus jamais tu ne retourneras ici.

Un énorme sourire s'affiche sur mon visage. Je crois que c'est le plus beau jour de ma vie. Mon père sourit en me voyant.
Nous montons dans la voiture, et chantons tout le long de la route des chansons que nous inventons. Je suis si soulagé..

Mika : La sorcière est moooorte

Je parle bien évidemment de ma prof, avec un grand sourire.

Nous arrivons à la maison, et à peine à l'intérieur, ma mère me prend dans ses bras.

Joannie : Tu ne vas plus aller à l'école pour l'instant. On trouvera un moyen. Mais pourquoi tu ne nous as rien dit ?

Je ne réponds pas..

Papa : Tu as bien fait de me dire de le déscolariser, puisque le proviseur l'a viré.

Ma mère me regarde outrée.

Joannie: Ils vont m'entendre.

Je leur souris, et pars dans ma chambre. Lorsque j'ouvre la porte, mes trois soeurs sont là.

Yasmine : C'est pour ça que tu as arraché ton pull ?

Je ne dis rien et baisse la tête. Ma grande soeur s'approche de moi.

Yasmine : Maintenant c'est terminé. Ok ? Tu peux nous parler...

Paloma : J'ai la solution.....

Elle me fait voir ses mains. Je recule immédiatement en souriant car je déteste les chatouilles.
Elle s'approche sans plus attendre de moi et me chatouille le ventre.

Paloma : A L'ATTAQUE !

Mika : Non !

J'éclate de rire et mes trois soeurs se jettent sur moi.
Yasmine m'attrape et me jette dans le lit ce qui me fait rire encore plus.

Paloma : BATAILLE D'OREILLER !!!!

Elle attrape un oreiller et me le jette en pleine tête. Yasmine fait de même et ma chambre se transforme en énorme bazar
Nous rions très fort, ma mère n'intervient pas, pour une fois.
Nous décidons de ranger au bout d'un moment, pour éviter de nous faire tuer par nos parents.
Je passe une bonne après-midi, pour la première fois sans cette boule au ventre qui m'a torturée pendant des mois
Je passe la fin de la journée avec mes soeurs et Fortuné....

Il était une fois, Mika.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant