Mill TOME 2

XII: Qu'est-ce que tu viens de me dire ?

Je fus réveillé par de nombreux grognements, Jen semble faire un cauchemars.

Alors je reste là, assis impuissant face à l'être que j'aime. Celle-ci bouge et se retourne à plusieurs reprises ne faisant attention à ces blessures et pansements. Je suis dans mon fauteuil face à elle ne sachant pas quoi faire. Devrais-je la réveiller... ? Qu'elle heure est il?

Je me penche vers mon portable posé à ma droite sur une malle, celui-ci affiche onze heure. Je me lève alors face au lit et décide de m'allonger à ses côtés. Je fais également en sorte qu'elle sente ma présence pour la rassurer. Jen se rapproche de moi, se blottit contre mon corps et remarque qu'elle est brûlante.

Moi: Jen...

Je murmure doucement au creux de son oreille sans obtenir de réponse.

Bébé c'est moi.

Ajoutais-je.

Jen: Nate

Me répond-elle.

Moi: Jen tu fais des cauchemars.

Jen: Je sais... j'en peux plus...

JEN

Je suis Lucie... c'est moi.

Un long silence s'en suivi, attendant désespérément une quelconque réponse, guettant chacun de ses mouvements.

Celui-ci ne réagit pas.

Nate: Qu'est-ce que tu viens de me dire... ?
Me demande t-il de répéter.

Moi: Nate...

Nate: Lucie ? Je ne sais pas si nous parlons de la même personne.
Me répond t-il la mâchoire serrée.

Moi: ...Si tu penses à la cible de ce détraqué de Sean Taylor alors nous pensons à la même personne.
Sa tête se baisse et ses mains massent ses tempes. La bombe que je viens tout juste de lâcher semble le travailler, il comprend, doucement mais il comprend.

Nate: Alors...
Commence t-il sans poursuivre.

Moi: Oui.
Je réponds connaissant bien la question qu'il se pose.

C'est lui qui m'a mise dans cet état.
Murmurais-je comme pour affirmer ce qu'il sait déjà.

Nate: Comment a t-il fait pour te retrouver... ? Pourquoi ne pas m'avoir demandé de l'aide Jen... ?
Me demande t-il sous le choque.

Moi: Je ne voulais pas qu'il l'apprenne et essaye de te faire du mal... Et pour être honnête j'avais pour espoir qu'il se lasse et finisse par partir.
Dis-je pantelante.

Nate: Jen, mon amour...
Commence t-il tandis que les sanglots le prennent peu à peu.

Moi: T'a mère m'a sauvé la vie. Vous n'auriez rien pu faire de plus je te l'assure.
Mes mains rejoignent tendrement son visage que j'attrape et relève vers moi. Les larmes commencent à fuser sur les traits de son visage.

Que viens-je de faire ...?

N'étais-ce pas mieux de le laisser dans l'ignorance... ?