QUATRIÈME PARTIE : LA RELIGION, LE FAIT RELIGIEUX

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C’est un concept et un terme auquel il se devait de porter une dissertation et c’est ce que je fais pour la simple et unique raison que bien que l’homme sache ce que cela veut dire, on n’arrive toujours pas à déterminer ce en quoi elle consiste. Et cette incompréhension a tout au long prévalu, amenant des désagréments que cette pratique pouvait entraîner alors qu’en principe, la religion si elle avait en toute la signification qu’elle aurait dû avoir dès le départ et les actes qui auraient découlé, la vie aurait été meilleure. NAPOLEON Ier affirmait qu’une société sans religion est comme un navire sans boussole, c’est pour dire la prégnance que la religion a dans la vie de tout un chacun et surtout le rôle vital qu’elle y joue. En clair, la religion tout comme la boussole à un navire, saura déterminer les tenants et les aboutissants pour permettre à cette société d’être bien réglée et adroitement dirigée. On pourra donc voir que la religion n’est guère le fruit du hasard, sinon une réponse à l’anxiété qui a toujours entourée l’homme quant à savoir son origine et comprendre ce qui se passe autour de lui. Cette quête de réponses l’amène donc à formuler tout un régime de choses dans lequel la religion est en pole position afin qu’une lisibilité puisse apparaître. Que dire donc ? En guise de préambule, je crois que parler du fait religieux dans une version si édulcorée ne prête guère à confusion car en clair, ce qui convient ici de faire n’est ni l’apologie ou l’apostasie de telle religion. Mais en définitive, un constat s’impose est qu’il faille comprendre la nature des choses qui environnent et le fait religieux n’y échappe pas. Il est bien vrai que bon nombre de dégâts ont été commis au nom de la religion et ceci aurait pu me motiver à écrire à ce sujet, mais cela a été amplement fait si je me réfère à une parution de THE ECONOMIST de fin 2007 qui a longuement abondé dans ce sens. Mon inquiétude peut ne pas sembler anodine et bénigne, mais une chose demeure qu’elle répond à un besoin criant : celui de bien reformuler ou pourquoi pas refonder la religion. L’article en question a fait un pâle état de tout ce que la religion a entraîné comme négatif mais surtout l’élan nouveau que bon nombre semblent vouloir lui insuffler. Moi je m’attaque à l’aspect philosophique car c’est seulement de cette manière-là qu’on pourra lui rendre sa vraie valeur pour que la place de pivot qu’elle a dans la société ait tout son sens. La faute provient bien de là car c’est de la bonne compréhension de ce concept qu’on pourra et saura tirer out ce que l’on a à faire pour que la pratique de cette religion ait tout son sens. Alors sans plus tarder, que dire de la religion ? Je ne saurais m’avancer mais tout ce que j’affirmerais est que tout être humain est un être religieux par excellence et en ceci je m’expliquerai pour vous dire que de tout temps et en tout lieu, on a vu ce que les représentations ont fait ou fleuri. Cette attitude est donc innée en l’homme et je dirais pour ma part que la religion est le fait ou la conception qu’on prête à quelque chose pour lui donner un vie, un centre de gravité : en clair, l’homme qui croit qu’une pierre peut lui voler au secours ou un scientifique qui croit fermement en la science est un religieux. La religion n’est donc pas comme on peut le penser ou on l’a longtemps confondu ce concept dans lequel on érige un système où Dieu ou une quelconque divinité prime. Tout ceci dépendra de la personnalité de l’être ou de la communauté dans laquelle ce dernier vit comme pour paraphraser le philosophe allemand Ludwig FUERBACH qui affirmait que ce Dieu a les caractéristiques qu’on lui donne. Vous verrez alors est bien loin du cliché qui prévaut où on nous descend un système dans lequel tout le monde fait allégeance à un Etre Suprême. Cette nomenclature s’explique aussi par l’architecture que l’homme souhaite donner, le semblant d’ordre qu’il veut imprimer : en clair, il est ordonné donc il fait de l’ordre. L’homme a donc senti ce vide qui existait en lui et il lui a fallu qu’il établisse un échafaudage dans lequel tout s’imbrique pour nous donner ce que nous avons aujourd’hui. La religion n’est pont l’apanage de quelques groupuscules que cela soient, mais la matrice unificatrice de tout être humain qui se déclare comme tel. S’il en est ainsi donc, que pouvons-nous dire ? En ce qui me concerne, j’estime fondé, tout ce que je viens de formuler, mais je m’appesantirais sur l’expression pratique de ce concept ou plutôt de cette essence que représente la religion. L’application pragmatique provient du fait qu’on a tenté de faire front commun pour avoir une devise qui unirait tous les Hommes et ceci dépend de la culture du milieu dans lequel tout un chacun vit. On a vu chez les Egyptiens la forme polythéiste où plusieurs divinités étaient représentées par des formes d’animaux qui avaient ou semblaient en tout cas avoir des caractéristiques que ces divinités représentaient. D’autres c’est pour ériger des totems qui avaient un quelconque dessein tout juste d’être l’incarnation physique d’un dieu qu’ils ne pouvaient guère voir. Pouvait-il en être autrement, puisqu’eux-mêmes ont peur de voir ce Dieu invisible dont la vue les terrifierait et les aveuglerait peut être ? D’autres peuples ont fait l’apanage du monothéisme où le Dieu tout puissant est l’être suprême et vénéré où les petits dieux n’existent plus pour qu’il y ait plus de fidélité et fluidité entre l’Etre et le créateur. On écrit même un livre saint, Bible, Coran et j’en passe pour que tout le monde soit au parfum de ce que cette religion comprend afin que tout un chacun l’appréhende : le Dieu se sert de l’invention géniale de l’homme pour transcrire et transmettre son message. Parce que pendant pas mal de temps, on a gaussé sur ces peuples qui n’avaient aucune raison de faire ce qu’ils ont poursuivi tout pour représenter un système dans lequel bien que leur Dieu suprême existe, il faut passer par les plus petits pour l’atteindre. Cette interprétation dépeint de la culture de ces peuples qui ne font que refléter la manière d’être et de penser de ces êtres : la divinité fait part intégrante de leur communauté que cela soit physique ou culturelle. Les autres religions d’ailleurs que cela soit bouddhisme ou n’importe se servent  de tout ce que l’homme a inventé comme l’écriture ou le papier pour mettre en exergue et en avant les paroles inspirées par ce Dieu. On nous arguera qu’après tout ce qu’est ce Dieu qui les a formés et il est donc inconcevable qu’il passe par un autre moyen pour parvenir à ces humbles fidèles. Loin de moi toute tentation de procéder à la sociologie des religions car je n’y ai guère été motivé mais juste parce que ce que je fais en ce moment est bien plus stimulant. On se demande en tout état de cause si ce Dieu ou le terme qu’on lui donne ne pouvait-il pas insuffler la parole à ses adeptes et il fallait donc qu’on le transcrive, utilisant par-là les inventions humaines qui semblent lui aller à merveille. On voit tout aussi que dans ces religions monothéistes, tout part du fait de ce que l’homme se fait de la représentation de ce Dieu. Des traits culturels propres à ces aires géographiques transparaissent toujours et forcément dans ces nomenclatures religieuses et pour bien les comprendre, on réclame qu’on fasse ce diagnostic cultural et historique. C’est pour dire qu’aucune religion n’a donc préséance sur aucune autre sinon la façon dont on l’aborde dans l’interprétation qu’on en fait et qu’il n’y a donc point besoin et raison qu’on se tire dessus. Tout juste que l’interprétation d’un tel prime sur celle d’un autre, car au demeurant c’est de cette guerre qu’il s’agit et on ne peut donc en aucun cas faire impasse sur ce trait culturel qui est propre à tout être humain. Et comme aucune culture ne peut prétendre primer sur une autre, les religions polythéistes aussi bien que monothéistes ont leur valeur d’être et ne sauront en tout état de cause être l’objet ou sujet de guerre rapprochée entre elles. Mais c’est surtout leur manière de l’aborder qui peut amener ces dissensions, car on accorde un peu trop d’importance à tout ce schéma ou plutôt oubliant un peu trop vite la raison fondamentale. Cette raison qui à n’en pas douter, veuille que la religion exprime un profond mode de pensée de l’être humain pour que ce dernier l’exhibe afin que la grande majorité y adhère. Cette interprétation ou plutôt schème, vise à rétablir un semblant d’ordre dans la société afin que tout le monde ne soit pas tenté de commettre une certaine déviance qui passera au châtiment suprême. La religion ne saurait en aucun cas être l’apanage de quelques civilisations que cela soient, car quoi qu’on dise certaines  civilisations ont toujours imposé leur trait par la force ou pourquoi pas la ruse. Et force est de se demander si réellement ces soi-disant civilisations évoluées plus que d’autres avaient besoin d’une telle coercition pour s’imposer et imprimer leur manière d’être et agir. En clair, je ne saurais juger aucune religion car là n’est pas mon intention et ici n’est pas le lieu de le faire : il appartient aux sociologues que je ne dirais pas inutile mais un tout petit peu hasardeux sinon caduc parce que n’allant pas en profondeur. La manière donc d’interpréter ce fait s’exprime de plusieurs manières avec ce but ultime de rencontrer en personne sinon face à face l’objet de dévotion pour que par lui, on tire une puissance amenant à lutter d’une façon acharnée. Le mot est lancé, être dévot c’est-à-dire être voué corps et âme pour ne pas dire esprit à cet objet, chose qui représente le système de la nomenclature religieuse. Cette nomenclature qui rend physique et palpable tout ce qu’on a en soi pour finalement lui prêter une force à travers laquelle on peut opérer bon nombre de prodiges. On se demande alors comment une telle puissance peut-elle se dégager si donc l’homme ne lui en octroie pas ? les adeptes ou plutôt adorateurs donneront des raisons claires et précises et ma foi le contraire aurait été étonnant parce qu’eux-mêmes sont sous le joug d’une cécité mentale sinon spirituelle que leur propre religion désapprouve. Vous pourrez noter de ma dissertation qu’il y a un certain cynisme et ce n’est guère pour jeter l’anathème sur telle ou telle religion, mais tout juste pour jauger ce qu’en est réellement de la religion. Je m’oppose donc à tous ceux qui boivent goulûment tout ce que la religion peut leur dire sans broncher et autant à ceux qui pourfendent ce fait religieux sans bien faire la part des choses. Je m’inscris donc en juge des deux partis, direz-vous peut-être, mais tout simplement pour montrer à ceux qui ne le savent peut-être pas qu’il faille en toute chose faire zen et demeurer dans une logique qui amène appréhension sur des sujets aussi brûlants que pertinents. Le philosophe en clair s’exprime, libre à vous de juger mais toujours est-il qu’on se doit et c’est ce que je fais d’aborder ce point très crucial sinon vital dans la vie de tout être humain. L’élément en question, la religion, a subi bon gré mal gré des violations dues comme je l’ai dit tantôt à l’incompréhension de la part des heureux zélotes comme eux-mêmes osent l’affirmer et ceci nous le verrons bientôt. J’affirmais tout à l’heure que si je m’intéressais à la question religieuse, ce n’était point parce que la situation s’y prêtait quoique depuis pas mal de temps, on ne fait que nous ressasser certains faits qui prêtent à confusion. On nous annonçait une fin du monde supposée être en 2012, or tout le monde sait très bien que cette fin appartient au domaine religieux pour ne pas dire chrétien. La fin du monde en perspective pour ceux qui y crient signifie qu’il n’y aurait plus ce que nous croyons voir aujourd’hui, pour que subsiste ce que nous verrons dans peu de temps. C’est là encore une des tares du système religieux que je dénonce en tout état de cause car quoi qu’on dise, il semble aberrant qu’on nous encense une telle morale pour la simple et unique raison que l’homme doit se réformer, changer radicalement le cours de sa vie. Mais qu’observons-nous ? Le contraire, car ce qui était censé amener de l’ordre, sème du désordre et c’est là où la question légitime apparaît quant à savoir si on ne s’était guère trompé. Je crois qu’on dira oui sans trembler car, on a prêté une trop grande importance à la religion, croyant qu’elle seule saura résoudre les problèmes auxquels l’homme est confronté et que certains ont été générés par lui-même. L’aberration va à son comble quand on remarque que la religion en soi est élevée au rang de sanctuaire inviolable qui, selon cette interprétation, ne saurait être dénaturée alors qu’il aurait suffi qu’on fasse très attention comme pour bon nombre d’inventions humaines. Il est bien vrai qu’elle est une part inhérente et intégrante à l’homme et n’est donc pas un objet comme tous les autres fruits de génie humain et c’est bien là, la raison fondamentale d’être très prudent. Pourquoi cela ? Et bien tout juste parce que le domaine dans lequel on régit importe plus de précautions pour qu’on aille guère à la dérive, car dans ce cas, l’homme n’aura plus tous ses sens et agira comme un drogué ou un robot. Karl Marx avait tout à fait raison quand il affirmait que la religion était l’opium du peuple car elle rendait la populace insensible, incapable de pouvoir réfléchir et donc agissait impulsivement, causant des dégâts un peu partout. Pas plus tard que Dimanche dernier, dans une de nos discussions que nous avons avec un mécanicien béninois, un musulman sorti de l’université et obligé de faire du taxi-moto, affirmait quelque chose. Il disait entre autre qu’il déplorait le fanatisme religieux qui était très présent chez les musulmans en ce sens que celui-ci pouvait les tirer vers l’extrême : assassiner quelqu’un pour hériter de la vie éternelle avec soixante-dix vierges en respectant scrupuleusement la fatwa. On ne peut qu’être sidéré, mais il y a si je puis l’affirmer ainsi, des faits mineurs à savoir que le pasteur ou prophète demande ou plutôt ordonne à ses adeptes de cotiser au risque d’aller en enfer. Les pauvres pour éviter ce calvaire, se voient obligés d’obtempérer pour ne pas subir les foudres de leur Dieu que représente le pasteur alors que ce dernier n’est pas sensiblement capable de faire de tels efforts ou sacrifices. Qui trompons-nous donc ? La masse sur laquelle bon nombre de prélats s’enrichissent par cette drogue qu’ils pompent dans leurs veines ou tête et sont donc obligés de se vouer corps et âme aux édits divins. Cette même religion a servi à annihiler les quelques efforts des peuples que les soi-disant tenants ont voulu civiliser ou plutôt coloniser et en usent toujours pour dépouiller la masse africaine afin de l’exploiter davantage. Un penseur africain affirmait que les Africains ont fermé leurs yeux sur injonction du Blanc et sous prétexte que ce dernier leur donne la Bible et après qu’il ouvre les yeux, l’Africain réalise qu’il a la Bible entre ses mains tandis que le Blanc a le monde. On pourra dire que ce n’est pas grave car le Bible contient tout sur la genèse du monde et quoi qu’il en soit, il pourra s’en contenter. Je ne souhaite guère me moquer d’eux, mais tout juste pour arguer que la bêtise humaine a été poussée à son comble pour qu’on dessaisisse ou plutôt dépouille un être de tout ce qu’il a de plus cher pour leur donner la religion. Cette religion qui clame haut et fort qu’il faille délaisser les choses de ce monde afin de pouvoir hériter de la vie éternelle et ce sont plutôt ceux-là même qui prônent ce fait qui immanquablement, sont les gouverneurs de ce monde. Ils se servent de cette religion pour nous tromper afin de pouvoir mieux nous asservir alors qu’il fallait que cette religion serve à réveiller l’âme de l’être humain afin que ce dernier soit amené à mieux agir. Mais tel n’est pas le cas et je dirais que sous cette forme, la religion est tout aussi le propre des tarés car elle ne permet guère de réfléchir, ce qui est très grave car l’homme en sa qualité d’être évolué, se doit de faire montre de cette aptitude que tout un chacun possède en lui et se doit d’en faire usage pour le bon devenir de son être, de sa personne et de sa communauté :la religion a ce devoir impérieux qu’elle n’a pas su bien mener à terme et rechigne d’ailleurs à jouer.
Pourquoi la représentation d’un être sous ces différentes formes ? La forme animale pour devenir un être invisible dont la partie ou forme visible fut son fils Jésus-Christ : un homme. A supposer que l’homme fut créé par ce Dieu/Etre, il ne pouvait que lui donner ses qualités propres : il est donc logique que l’homme représente Dieu avec des qualités humaines. En d’autres termes, l’humain est un être spirituel vivant une expérience humaine, et non un être humain vivant une expérience spirituelle. On en vient à une forme de représentation où l’image humaine prime sur celle des animaux comme nous le démontre le mânisme de nos ancêtres dans lequel les divinités sont représentées par des animaux. Même dans les religions monothéistes, le Dieu ou Etre Suprême est représenté avec des caractéristiques humaines. En clair l’homme se hiérarchise pour s’élever à ce haut degré de Dieu, pas sur Terre mais dans une cosmogonie où ses vertus priment donc. Et c’est cette invite que bon nombre de personnes ou orateurs nous font pour que nous développions ou plutôt leurs fidèles développent ces traits afin d’atteindre à cette perfection. Alors qu’à y voir de plus près, il ne s’agit que de la représentation d’un système où la créature humaine qui n’est que ce Dieu qui ne peut donc que refléter ses valeurs qu’on nous enjoint de suivre. Dirons-nous donc que la religion nous mente ou nous détourne des vraies valeurs qu’elle s’est assignée ou de soit de quérir ? On ne peut pas affirmer avec certitude que cela soit vrai ou faux, mais là où le bât blesse est que l’on a tenté d’ériger un système dans lequel un Etre serait créateur de toute chose et même l’homme. Et là où nous nous révoltons est que le fait même que l’homme prenne conscience d’être, alors il lui faille coûte que coûte qu’il se questionne sur son origine et quoi donc de plus normal que de développer cette forme de représentation. En clair, la religion part du fait même que l’homme ait senti un vide qu’il se devait de remplir par une imagerie et ceci a débuté dans les temps anciens où les divinités ont primé et ont même prégnance à l’heure actuelle dans certaines religions polythéistes. Pour finalement aboutir au monothéisme qui développe cette forme où l’homme ou plutôt ses vertus forment un Etre qui règne sur la Terre et les cieux : sa demeure. La religion ou plutôt l’adoration à cette personne n’est qu’un culte en différé qu’on donne à l’homme en fait, car ce sont les qualités de l’homme qui sont exaltées pour servir d’exemple ou de modèle. L’homme dans son ingéniosité créative et créatrice, a inventé un Etre qui à n’en pas douter, possède toutes les qualités de l’homme et même jusqu’à dire incommensurables : ceci traduit la profondeur de l’être qu’est l’homme et je dirais pour ma part que la plus grande invention de l’homme fut Dieu tout comme les théologiens affirment que la plus géniale création divine est l’homme. Alors le Dieu qui a été pure invention humaine et qui adopte toutes les caractéristiques de l’homme, ce Dieu ne peut donc qu’être adoré à la différence du Dieu métal ou plutôt du dieu-argent bien qu’il ait été inventé par l’homme, n’a pas ses traits. En clair, l’homme a donc échafaudé un système dans lequel lui seul règne et reste maître à loisir car ce sont toujours ses traits ou qualités qui sont exaltés. Alors que dire de ceux qui sont contre la déification de l’être humain. Ils ont raison car on n’a pas besoin de déifier l’homme qui est déjà un dieu non pas sur Terre, mais plutôt partout où le besoin se fait sentir. Je m’explique par le fait que l’homme est un être qui s’élève donc dans cette hiérarchie pour imposer un être avec toutes ses caractéristiques qui est nommé Dieu afin que tout le monde lui ressemble. Par contre ceux qui déifient l’homme l’érigent en un monument et lui font appel pour n’importe quel problème afin d’avoir son aval pour quelque résolution. Et là où le bât blesse est qu’ils donnent une « surdimension » à cet être et c’est ce qui fait qu’ils lui vouent une confiance aveugle, les handicapant eux-mêmes dans leur perception. En clair, Dieu est une pure invention humaine ayant pour but de combler le vide qu’il éprouve au plus profond de son âme et il est donc incompréhensible que cet homme soit donc monté comme Dieu. Ceci ressemble à la manière dont on érige un métal comme l’argent censé faire office d’outil de transaction commercial en Dieu alors qu’il ne possède aucune caractéristique humaine, mais plutôt est un métal servile et utile. C’est plutôt le fait que l’homme essaie vaille que vaille de donner une âme et vie à ce métal qui semble ridicule et parfois malencontreux, car celui-ci devait plutôt être sujette à l’homme car servant dans sa vie économique. L’érection de l’homme comme Dieu ou sa déification sert les mauvais côtés de cet être humain car ce ne sont plus ses valeurs ou caractéristiques qui sont exaltées, mais la personne même de l’être humain. En clair, on voit plutôt l’homme comme Dieu au lieu de voir Dieu comme l’homme et pour m’expliquer, je prendrai l’exemple  du fond et de la forme à titre illustratif. On représente plutôt la forme de l’être en oubliant foncièrement le fond à partir duquel on bâtit le tout jusqu’à avoir en fin de compte la forme. Cette déification de l’homme fait ressortir ces forces externes et non ses valeurs intrinsèques comme le faisaient les anciens dans les religions polythéistes où un taureau représentait le dieu de la force et donc on représente l’homme comme le Dieu de je ne sais pas quoi, mais s’accentuant du fait même qu’on a déifié Dieu en ce sens qu’on a pris cet être pour quelqu’un d’imaginairement formidable pour finalement mettre l’homme à sa place, causant par là bien de dégâts. Et là n’est pas le seul problème car au fin fond, ce qui subsiste comme entorse est que Dieu fut inventé par l’homme dans sa soif de combler un vide qui l’habitait et quoi de plus logique et de plus normal donc que de lui prêter des qualificatifs humains. Il est bien vrai que ce Dieu ait des caractéristiques surdimensionnées, mais pouvait-il en être autrement quand cet être doit régir une nomenclature dans laquelle l’homme serait son fidèle ambassadeur. Et pour ne pas être l’égal de l’homme donc, il lui fallait être supérieur dans tous les traits humais afin de pouvoir asseoir sa suprématie sur le monde humain, ce qu’aucun objet ne peut faire et pas même l’homme. En clair, Dieu est une invention humaine dans le monde des esprits et il est donc impensable que les objets du monde physique puissent vouloir jouer ce rôle car ne pouvant pas être une copie conforme, une réplique parfaite des caractéristiques humaines. L’homme ne peut pas prétendre à ce rôle car c’est son être physique qui est exalté et non les valeurs intrinsèques qui forment un agrégat portant le nom qu’on n’arrive toujours pas à définir car ne pouvant pas saisir la forme de ce vase creux dénommé Dieu, ce que tente vainement la théologie.

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