SIXIÈME PARTIE : LA RICHESSE

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Toute société a sa vie matérielle. Cette vie matérielle, c’est le TRAVAIL HUMAIN grâce auquel sont produits des objets et biens indispensables à la vie. La vie matérielle est une activité naturelle, nécessaire et permanente et est la condition fondamentale de l’existence même de la société. Le TRAVAIL permet aux hommes d’agir sur la nature extérieure et de la modifier. Ce faisant, ils se modifient eux-mêmes : ils changent car ils accumulent de l’expérience, acquièrent des habitudes de TRAVAIL et des connaissances sur le monde extérieur. Tout cela permet de perfectionner des outils et de leur emploi, d’inventer de nouveaux instruments, et d’améliorer la production. Et chacun de ces perfectionnements ou inventions entraînent de nouvelles améliorations en provoquant parfois un véritable tournant dans la technique et dans le rendement. Ce sont là les forces productives. L’homme lui-même qui produit est la première force productive, les instruments n’étant que son autoprolongement.
Belle entame en guise d’introduction sur un sujet aussi brûlant que le titre de ma dissertation car elle touche du doigt après le travail, ce que ce dernier est censé apporter. Elle se situe dans la perspective de mieux comprendre s’il en était ce que peut constituer le travail, ce qu’il nous donne afin que de par cette connaissance acquise, nous puissions mieux satisfaire nos besoins. Vous aurez que cette description liminaire a plus trait à l’aspect matériel que le côté non pas spirituel mais immatériel que nous avons longtemps abordé surtout au cours de la précédente dissertation. C’est tout simplement pour vous faire comprendre que tout ce que j’ai pu élaborer jusqu’alors n’a rien d’abstrait mais a plutôt une prégnance réelle et une présence visible dans le monde physique. Et c’est donc cette présente, pour ne pas dire omniprésence qui ressort du préambule de la dissertation, que j’ai tiré d’un ouvrage d’un professeur de philosophie sénégalais dont j’oublie le nom. Il apparaît à la lecture du paragraphe en question que le travail qui est une valeur générique à tout être humain, fait produire des biens et objets indispensables à la vie matérielle. J’aimerais mettre de côté le fait acquis qu’on produit des objets pour répondre à certains besoins pour plus m’attacher à la personne qui produit en tant que tel : c’est-à-dire l’homme. Pour qu’une probable création puisse sortir de quelque part, il faudrait en tout état de cause qu’il y ait quelque chose de potentiel dont on tirera production. Et là, nous touchons du doigt l’épineux problème qui est de savoir et d’affirmer au fait que l’homme est cette première force productive et donc tous les objets ne sont que la marque et l’empreinte de sa force productive. En clair, c’est de l’homme que part la richesse qui se matérialisera par tous les objets que nous voyons qui n’ont que pour but ultime de répondre à ses besoins. Alors si donc c’est l’homme qui produit ou qui est la première force productive sinon la source de toute production, il convient de s’attarder sur non pas sur ce qu’il est, chose déjà faite dans l’HOMME, mais plutôt ce que constitue cette richesse qui amène cet être  à fabriquer ou produire des objets. Vous appréhendez bien maintenant pourquoi il y a une telle cohérence dans toutes les dissertations que j’ai écrites car celle intitulée L’HOMME  précédait l’EDUCATION et la RELIGION, pour ensuite tomber sur le TRAVAIL pour aboutir à celle-ci que je tente vaille que vaille de vous livrer. Je dois vous avouer que j’ai eu un mal fou à exhumer tout ceci de ma cervelle, est-ce par paresse ou par évidence flagrante sur le problème en question, je ne saurais m’avancer : toujours est-il que j’ai tenu au mieux à limiter les dégâts et me défaire de ce carcan économiciste pour plus me plonger dans la dimension philosophique. Nous voilà donc établis et nous y allons donc pour essayer de dénicher quoi que cela soit afin de mieux appréhender ce que le titre de cette dissertation peut englober. On avait parlé tantôt et de long en large de ce que l’homme était et de ce que revêtait sa place dans cette nature qui lui est totalement hostile mais dont il a su tirer profit pour se fabriquer un monde à lui où tous ses besoins sont sinon au mieux, tous satisfaits. On voit donc à la lumière de cette définition dissertative que c’est de par l’action que l’homme exerce sur cette nature qu’on pourra tirer quelque chose qui puisse servir à l’homme et par conséquent je pourrais affirmer pour ma part que la richesse existe dans l’œil de la personne qui la regarde. Je m’explique par ce simple fait qu’il est bien vrai que la nature regorge de plein de ressources qui étant rentabilisées servent à satisfaire les besoins de l’homme qui sont au demeurant pressants et variables. Mais pour qu’une telle quête puisse avoir lieu, il faudrait pour autant que cette ressource ou qu’importe le nom puisse véritablement servir et ce quotient d’utilité sera défini par l’homme. C’est l’homme qui détermine si oui ou non cette ressource peut lui servir et ceci dépend des lieux et circonstances et c’est la raison pour laquelle j’affirmais tantôt que cette richesse provenait du regard de cet être grégaire qu’est l’homme sur les aspects géographiques ou disons-le tout court naturels. On a donc les traits naturels et la personne maîtresse qu’est l’homme, alors reste à savoir qui des deux est richesse si on veut en tirer quelque chose qui puisse être. Je dirais les deux mais à ceci que pour la nature, elle est une richesse potentielle qu’actualise l’homme de par son travail : l’homme ou le travail humain est la richesse en action. Et à titre d’illustration, je prendrai l’exemple du pétrole qui il y a de cela plusieurs siècles n’était rien comparé à aujourd’hui où les territoires qui regorgent d ce liquide miracle font la pluie et le beau temps. Tout ceci pour une simple raison, on en est arrivé à mettre ce fluide au centre de toute activité économique et il devient le carburateur de tout marché : lorsqu’il y a la montée du prix du carburant, ce sont toutes les denrées de première nécessité qui subissent elles-aussi la vague frénétique exponentielle de cette hausse des prix. C’est tout juste pour vous faire voir, exemple à l’appui, que tout matériau ou n’importe quelle ressource n’aura sa valeur d’être que lorsque le TRAVAIL HUMAIN le prédispose à une telle tâche pour qu’elle serve à satisfaire ses besoins. C’est l’homme qui de par son action sur la nature rend celle-ci actuellement richesse bien qu’il faille au départ et au préalable que celle-ci soit potentiellement riche. On est donc en phase avec deux formes de richesse : la RICHESSE POTENTIELLE et la RICHESSE ACTUELLE qui est la matérialisation de la première par les objets que nous pouvons voir tout ceci grâce au travail humain. La nature aussi travaille au vu de toute la mutation régénératrice qui a lieu à son niveau et on ne saura dire qu’elle est totalement inanimée mais ceci est un tout autre chapitre sur lequel j’aimerais pour l’heure laisse tomber le voile dessus. Ce n’est point par peur de ne pas pouvoir faire un quelconque devoir moral qui appartienne à tout être humain, mais bien parce que nous nous intéressons plus et pour le moment à la sphère humaine et c’est ce qui ressort en filigrane du lieu qui existe entre les différentes dissertations. C’est donc le TRAVAIL HUMAIN qui rend une ressource potentielle riche en une richesse actuelle et alors cette activité rend visible et palpable tout ce qui peut être caché au grand jour et est donc la garante, au risque de me répéter, de l’utilité d’une ressource ou non. Le travail que cela soit dans la nature ou chez l’homme participe à cette remise à niveau et à fond de ce que peut regorger la nature et l’homme et c’est par lui que se verra physiquement, d’une manière palpable la densité et la profondeur de la richesse. En clair, la richesse bien qu’elle soit intrinsèque, provient du travail que l’homme exerce sur la nature afin d’actualiser cet acquis, ce qui se matérialisera par les objets et biens qui rendent la vie de l’homme viable. C’est pour cela qu’on verra certains pays dépourvus de ressources naturelles être quand même développés à l’instar de la Suisse, mais par contre d’autres comme la majorité du continent africain ruisselant de ressources naturelles, être à la traîne. Et tout ceci s’explique par le travail que ces peuples ont su exercer sur la nature environnante afin de produire et énormément d’ailleurs, ce que les nations africaines n’ont pas su faire. Il ne s’agit donc pas de posséder la chose, qui au demeurant est quand même indispensable, il faudrait tout autant que la chose en question puisse être utile, servir à l’homme dans sa vie matérielle. Et c’est donc cette utilité qui permettra de dire et d’affirmer qu’une telle chose est richesse ou non, auquel cas on pourra servir, sinon au cas contraire l’abandonner totalement. La richesse comme nous l’avons tout au long indiqué, dépend donc du regard de la personne qui voit en l’objet ou plutôt la ressource naturelle un potentiel qui peut servir à remplir et satisfaire ses propres besoins par les objets qu’il réalise : c’est la personne qui trouve en la nature donc de la richesse qu’il s’évertuera à matérialiser. C’est donc l’aspect immatériel que je m’apprête maintenant à faire ressortir pour la simple et unique raison que c’est à partir de là que l’on pourra qualifier les objets que l’homme produit. Alors la question serait de savoir si tout homme est richesse au vu de tout ce que j’ai pu établir comme primat et à cela, je répondrais par l’affirmative. Mais là où je noterais un bémol est que toute personne est appelée à dépasser voire surclasser l’autre dépendamment de tout ce dont il regorge comme talents qui diffèrent d’une personne à l’autre. Et c’est donc la prise de conscience de cette faculté qui pourra l’emmener à se positionner pour finalement extérioriser celle-ci et la matérialiser par les objets qu’on peut voir et apprécier qui sont son autoprolongement. Que dire sinon qu’à l’instar de la nature qui a plein de ressources, l’homme tout autant en regorge à la seule différence que ce dernier est l’unique à bien pouvoir s’en servir pour se satisfaire pas comme les animaux au demeurant. C’est alors cette prise de conscience qu’il dispose d’une foultitude de talents qui doivent être appliqués à la nature pour produire quelque chose, qui ma foi est la richesse. J’avais dit dans mon hommage posthume rendu à l’immense historien burkinabè Joseph KI ZERBO, que la richesse étant intrinsèque, est cette intime conviction que l’homme appartenant à la société, il lui revient d’y apporter un changement. Et ceci ne pourra que se réaliser par sa contribution sociale qui est le travail qu’il exerce en collaboration avec les autres ou en tout état de cause les autres sont amenés à apprécier ce qu’il a et partant eux-aussi y ajoutent des leurs. Ainsi de cette coopération, collaboration, une profonde mutation a cours dans la société pour y amener le plein épanouissement de tous et à tous tout en tirant le tissu social vers une évolution exponentielle. J’ajoute par ailleurs que ce déclic ne pourrait s’opérer que par cette institution dont on a longtemps négligé le rôle qu’est l’EDUCATION car c’est par elle que tout citoyen mérite ce nom et pourra apporter de sa pierre à la bâtisse sociétale. Ceci débutera tout débutera par l’éveil que les prime éducateurs que sont les parents doivent inculquer en l’enfant afin de le tourner vers le chemin qui lui permettra de faire-valoir tous ses talents. Il pourra donc être adéquatement formé par l’ECOLE où ce cursus lui permet de résoudre les équations voire même les inéquations que la vie lui réserve. C’est la résolution qui l’amène à produire des objets pour répondre à certains besoins et satisfaire certains désirs les plus ardents et c’est comme cela qu’on notera qu’il a du savoir-faire. En clair ce que nous pourrons tirer de tout ceci est que l’homme ne saura avoir ce qualificatif que si ce devoir qui incombe à ses parents, l’EDUCATION, de faire qui reste et demeure la raison d’être une institution qui le formera à être utile à la société. Mais c’était il y a un bon moment que j’ai établi tout ceci et comme le temps a passé, j’ai néanmoins mûri et ce dans le sens positif du terme, si tenté qu’il y ait une coloration négative. Je voudrais tout juste dire par là que l’homme a été formé par la nature pour un but bien précis que trop précis : celui de se servir de ses facultés appliquées aux ressources naturelles pour en produire quelque chose de brut pour emprunter un tout petit peu au professeur de philosophie sénégalais qui parle lui de vie matérielle. Beaucoup ont longtemps cru que la richesse provenait ou plutôt se jaugeait au nombre d’acquis matériel qui au demeurant n’est qu’un reflet de cette valeur intrinsèque qu’est la richesse qui demeure un domaine privilégié à l’homme. Je dirais qu’ils n’ont pas totalement tort mais là où ils se fourvoient c’est dans la trop grande considération qu’ils accordent à cet aspect externe qui n’est que la partie émergée pour ne pas dire émargée de l’iceberg. La partie immergée par contre et c’est bien de là que tout provient consiste au fait en cette conscience que l’homme n’ayant pas été formé au hasard, il lui revient de jouer de toutes ses facultés sur la nature afin de produire quelque chose. Alors cette prise de conscience qui amène cette production matérielle dénote réellement de la richesse qui peut se concrétiser par les biens divers qu’il a en sa possession. Ces objets qui ne font que traduire sa compréhension de la marche du monde et la réponse que lui donne aux équations afin de permettre une juste résolution qui peut au demeurant s’altérer au fil du temps. L’acquisition monstre n’est pas du tout la richesse mais la production créative et créatrice qui mérite ce substantif qui n’est pas en soi un superlatif mais bien plutôt le qualificatif adéquat qu’on puisse donner à cette forme. Je m’explique que c’est cette capacité inventive, cet esprit créateur qui peut être nommée comme la richesse car à travers elle, des choses sont proposées, objets qui dénotent de cette faculté phénoménale qu’à l’homme, de cet être extraordinaire qu’il est. Est-ce à dire donc que l’écrivain ou n’importe quel artiste produit de la richesse ? A cela je répondrais en vous soumettant une information que j’ai suivie aux nouvelles qui était que mon cher pays, le Togo, procédait à un répertoire de son patrimoine immatériel afin qu’il soit inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, et chose fut faite. Nous qui avons longuement abondé dans le sens de l’immatérialité, cette information nous fit voir et savoir une chose, que la vie matérielle elle seule ne constitue rien dans la vie d’un peuple, sinon une partie. Je pourrais ajouter que c’est à partir et à base de la vie immatérielle que la vie matérielle peut prendre forme afin de satisfaire le volet physique pour ne pas dire physiologique de l’être humain. De tous temps, on a pu noter chez tous les peuples qu’ils ont eu à créer plein de choses telles certaines valeurs culturelles à l’instar de la religion qui sont arrivées à souder ces peuples et les a motivés à produire dans la vie matérielle. Je prendrai le cas très simple du christianisme qui à la base de ses valeurs est devenu impérialiste pour aller dominer d’autres peuples et leur imposer ses valeurs pour la simple et unique raison qu’il a fait des prouesses dans tous les domaines. L’islam n’est pas du reste, lui qui a su rassembler tous ses fidèles autour d’un même creuset pour ériger des valeurs afin que tous puissent s’améliorer et arranger leur environnement immédiat. Mais de nos jours, d’atroces calamités, des attentats et assassinats ignobles, à l’instar de la tuerie perpétrée dans les locaux du journal satirique CHARLIE HEBDO ce 5 Janvier 2015, ayant fait 12 morts dont le chef de la rédaction, en représailles aux caricatures islamophobes publiées par ledit journal, au nom d’un quelconque Dieu au travers de son prophète, MAHOMET. Laissons de côté toutes ces religions monothéistes qui ont tout de même causé des dégâts en ôtant aux peuples dominés ce qu’ils avaient de plus sacré, à savoir leur essence religieuse, pour nous attarder sur notre propre culture religieuse. C’est par cette forme, le mânisme, que nos ancêtres ont su se positionner et se réunir autour des valeurs qui leur étaient propres afin de produire ce qui relevait de leur être profond. Et tout ceci répondait à leur désir intime et interne et se traduisait par tous les objets qu’ils ont pu et su mettre en place qui au demeurant fédéraient les uns aux autres. C’est la même chose sous d’autres cieux, que cela soit l’Inde ou la Chine où l’hindouisme et le confucianisme ont de toute leur prégnance et permettent à ces deux nations d’être les grands de ce monde si tant redoutés. Je me demande même si le retard de l’Afrique ne s’explique pas par ce fait patent qu’elle a été spoliée de son identité culturelle car c’est autour de ce pivot que tout peut se produire et avoir lieu. Devons-nous alors revenir au point de départ, aller à la religion de nos ancêtres ? Je ne saurais m’avancer mais une chose demeure que c’est autour de la vie immatérielle que peut et doit se constituer la vie matérielle qui dénotera de la richesse de ce peuple. Les cas illustratifs de la Chine et de l’Inde sont là pour exemplifier mes propos et je crois qu’il est grandement temps qu’on mette ce primat dans la tête de nos dirigeants afin qu’ils comprennent une fois pour toute le rôle que cet aspect de la vie d’un peuple peut jouer et ceci d’une manière cruciale. La vitalité de ce volet, est-il besoin qu’on explique surtout après tout ce que j’ai pu dire sur le sujet, se comprend par ce simple fait que l’homme ayant été formé, a eu à créer son propre monde pour asseoir sa suprématie et lutter contre l’hostilité de l’environnement dans lequel il est. La vie immatérielle consiste  donc à s’inventer des choses qui relèvent de son esprit mais qui ont tout de même une prégnance dans la vie physique. Et pour ne pas tellement prendre parti de l’essentialisme qui a prévalu pendant pas mal de temps, je dirais pour ma part qu’il fallait que l’homme soit quelque part avant et afin de pouvoir exister. Et son existence ne pourra que se faire lorsqu’il aura en bonne et due forme posséder cette forme immatérielle qui le matérialisera, le rendra physiquement palpable afin qu’on puisse le voir. Ce n’est point pour faire l’apologie de l’essentialisme ici mais je crois qu’il faille ce départ qui tout de même a de son importance afin que la vie matérielle se matérialise, si vous permettez ce pléonasme. Cette richesse provient tout simplement du fait que l’homme qui a en lui toutes les facultés dont lui-même n’en mesure pas la teneur sera amené à les exalter pour les faire montrer au grand public que cela soit par le matériel qu’on voit ou l’immatériel qu’on peut sentir. On a entendu certains peuplades, et l’Afrique en regorge d’ailleurs, être louées à cause du registre foisonnant qu’elles possédaient de par la richesse de leur patrimoine immatériel et matériel. Soit, pour qu’un peuple puisse véritablement posséder un riche patrimoine matériel, c’est surtout à partir de l’immatériel car ce sont les idées qui travaillent : ce sont les idées qui gouvernent le monde. Les plus grandes civilisations qu’elles soient égyptiennes ou gréco-latines pour ne citer que celles-là ont pu tenir la corde tout simplement parce qu’il y avait une telle densité dans leur production créative et créatrice. C’est la même chose pour les nations occidentales qui soit dit en passant, ont su se fédérer autour d’un idéal afin de contribuer à cette marche vers la quête à l’amélioration, à l’excellence quoi qu’il y ait des bémol à émettre. C’est peut-être l’Inde qui fait remarquablement bien, elle qui a su condenser la tradition avec le modernisme pour nous proposer ce que nous voyons aujourd’hui avec un hallucinant émerveillement. Mais je crois pour ma part que la meilleure des choses à faire aurait été d’être rétrospectif pour procéder à une introspection sur le cours de l’histoire et ce que tout ceci aurait donné s’il n’y avait pas eu de tels bouleversements et essayer au mieux d’en tirer parti et profit. Car quoi qu’on dise, l’histoire du monde est jalonnée de grands bouleversements qui s’ils n’avaient pas eu lieu, aurait donné autre chose et c’est cette autre chose qu’il faudra s’employer à assimiler et formuler toute une série de propositions idoines qui sauront momentanément résoudre le problème. Il y a eu par exemple l’invention de l’automobile et par celle-ci bon nombre d’habitudes ont été changées, bouleversées complètement et on ne pourra jamais faire machine arrière ais tout ce qui importe maintenant est que ces grandes inventions ou innovations puissent réellement refléter de l’âme même de la personne qui saura combler les besoins et attentes de sa communauté et de l’humanité toute entière. Vous comprenez donc que la richesse loin d’être figée est une force en motion qui se matérialisera par les objets que nous pouvons voir qui dénote à n’en pas douter du foisonnement que constitue la vie immatérielle. J’étais un peu perplexe quant à faire le distinguo entre l’intelligence et la richesse elle-même et je crois que je sois parvenu non sans mal à nuancer ces deux concepts qui ne sont que la même face d’une même chose. Tout juste la richesse pour mériter ce nom a besoin de cette intelligence qui est tout autant une richesse parce que c’est grâce à elle et par elle que pourra réellement se matérialiser cette richesse. Quoi qu’on dise, un être intelligent qu’est l’homme arrive à déterminer toutes ces richesses : ce que ne peut en aucun cas faire le singe, son plus proche parent. De la même façon, des peuples plus intelligents inventeront au créeront des choses plus géniales, ce qui ne revient pas à faire la discrimination instillée par le Blanc, que d’autres peuples. La preuve est flagrante lorsqu’on voit la manière dont les Egyptiens sous le règne pharaonique ont su ériger des pyramides qui jusqu’à aujourd’hui, à l’heure où j’écris ces lignes, on n’est jamais arrivé à comprendre totalement l’architecture. En clair l’homme et partant tout peuple regorge du potentiel, mais avant et afin que s’actualise ce potentiel, il faudra faire feu de tout bois pour exercer le travail, appliquer ses facultés sur la nature afin de produire quelque chose. En somme, c’est le travail qui libère l’homme en ce sens que c’est par cette activité qu’il en arrive à dégager tout ce qui se trouve dans sa personne afin de s’épanouir exponentiellement et améliorer son monde. C’est autant le travail qui rend riche non pas parce que=’il nous permet d’acquérir certains bien qui sont au demeurant vitaux pour la satisfaction de nos désirs, mais plutôt que par lui tout ce qui est en nous est extériorisé et nous permet de les matérialiser, reflétant donc de ce trésor qu’on regorge. Le travail est comme on pourra le voir, vital parce qu’il permet donc de rendre vivant et palpable ce potentiel qui dort en l’être et c’est donc un drame si l’homme qui possède ce substantif n’en fait point preuve. Je n’aimerais pas revenir ici sur la définition du travail qui a été largement établie dans la précédente dissertation mais tout juste pour dire que c’est le travail qui rendra richesse telle ressource naturelle et c’est lui toujours qui rendra riche l’homme car il lui permet d’exhiber ses talents et d’extérioriser sa personne interne en lui permettant de produire que cela soit des objets matériels ou biens immatériels qui dépeignent de l’abondance qui existe au tréfonds de son être. Vous verrez que ce n’est point un pur hasard si toutes ces dissertations s’agencent mais tout juste pour vous faire comprendre qu’il y a une telle corrélation entre ces divers thèmes, tellement imbriqués, entrelacés qu’on ne saura tous les démêler. Et bien tout simplement parce que l’homme qui est à la base de tout, constitue en lui-même une richesse potentielle qui de par le travail, arrive à créer son propre monde où ses valeurs et règles sont érigées et respectées. Et c’est de par ce travail qu’on arrive à créer la richesse qui ne se trouve nulle part sinon en l’homme qui la rend actuelle par le travail et donc il ne sera point logique et normal que l’homme puisse ne pas faire œuvre de cette tache noble qui est le travail. Et ceci se comprend par ce fait patent que non seulement c’est par le travail qu’on arrive à rendre richesse certaines ressources qui au demeurant, seraient restées telles mais surtout que l’homme aussi parvient à se faire exhiber, fabriquer des objets et biens qui dénotent de sa mentalité sur la vision du monde. Jean BODIN affirmait qu’il n’y a de richesse que d’hommes pas comme on aurait pu le penser à cause de la richesse ou du produit qu’on pourra tirer de l’homme, mais parce que ce dernier est non seulement capable de s’extérioriser, d’exhiber ses talents mais aussi de créer de la richesse partout. Ceci rejoint donc ce proverbe tibétain qui s’articule de la sorte que ce n’est pas la richesse qui fait l’homme, mais l’homme qui fait la richesse pour dire que l’homme possédant en lui tout ce potentiel, seul lui décide s’il pourra en faire usage pour satisfaire ses besoins et c’est à partir de là qu’il se mettra en mouvement pour tirer d’elle un substantiel revenu. A la troisième édition annuelle du forum national de coopération universitaire qui s’est tenu du treize au quinze Avril que le quatorze dans la matinée, le directeur de l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE), Edmond Amoussou, avait parlé de certains secteurs prioritaires pour que l’économie togolaise puisse porter sa croissance à deux chiffres alors qu’elle est maintenant de l’ordre de trois pour cent. La priorité était portée sur les secteurs des mines, bâtiments et même infrastructures aéroportuaires et portuaires pour accumuler de la richesse et partant créer des emplois. Si je reviens à cette manifestation qui s’est tenue sur le campus universitaire, c’est pour vous faire apparaître illustration à l’appui tout ce dont j’ai longuement parlé. Je veux dire que c’est l’homme, en l’occurrence ici les experts qui ont su déterminer ces secteurs clés pour qu’il y ait un total épanouissement de la population et du pays en général. Mais là où je m’inscrirais totalement en faux à cette démarche, c’est la façon dont nos gouvernants ont trop cette tendance à tout chosifier si vous permettez, car au fait s’il devrait y avoir un indice de développement, il faudra qu’il tire toute sa légitimité de l’épanouissement individuel de chaque citoyen. En ceci que c’est l’homme qui est à la base de tout et il sera tout à fait normal et concevable que ce soit lui qui décide de la forme de richesse qu’il doit produire et créer car c’est en lui que se trouve ce potentiel créateur et c’est lui qui possède le schème de la façon de la créer. C’est bien de vouloir faire développer son pays pour rattraper le retard pris sur les autres, mais vous conviendrez avec moi qu’il ne faudrait pas commettre les mêmes erreurs que la Chine a faites et qu’elle regrette amèrement au jour d’aujourd’hui. Et bien, notre actuelle puissance économique mondiale a cru bon de devoir imposer des plans de développement que cela soit dans l’espace et le temps, en ceci que son gouvernement communiste décidait de quelle zone privilégier pour que le pays se développe et ce durant un certain nombre d’années. Ce manège a duré pendant des décennies pour nous donner ce nouveau schéma de la donne mondiale où on ne peut plus composer sans l’Empire du Milieu qui a détrôné auparavant le Japon de sa deuxième place de puissance économique mondiale, et ensuite les Etats Unis. Mais beaucoup reste à faire, rien qu’à voir le sort de la population qui est complètement bâillonnée et la Chine ne fait même pas partie du G7, les sept grandes économies mondiales qui est redevenu le G20 pour inclure la patrie de MAO à qui l’Amérique fait les yeux doux pour avoir des faveurs. Est-ce par pure logique politique ? Mais ce qui est sûr, le voyage du président Barack OBAMA n’était pas fortuit mais trop bien préparé parce qu’il était destiné à amadouer la Chine et composer avec elle sur le marché mondial. Ils ont maintenu cette croissance à deux chiffres depuis plus de trois décennies mais là où le bât blesse c’est que la personne maîtresse pour qui ce développement était conçu, la population, n’y a pas pris part muselée qu’elle était. Et force est de se demander si tout plan de développement mérite ce qualificatif si inclusion n’est point fait de la dimension humaine à savoir que c’est par l’homme et pour lui que cette richesse est créée et il faudrait qu’il y soit associé de bout en bout. C’est louable de vouloir rattraper le retard pris sur les autres nations afin d’être à la donne de l’économie mondiale, mais il convient

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