Prologue

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Il était dur de dire à quel moment notre couple avait sombré dans cette folie. Toute notre histoire était empreinte d'une certaine violence. Il me semble qu'il ne pouvait en être autrement. Notre amour ressemblait plus à une passion dévorante qui avait tendance à instaurer un rapport malsain entre nous. Il m'avait toujours dominé. Dès notre premier regard, il avait montré son ascendant sur moi. Et j'y avais largement consenti. J'aimais cela. J'aimais cet amour excessif et sans limite qu'il me donnait et qui le poussait à vouloir me contrôler encore et toujours plus. Sa possessivité destructrice, ses jeux pervers, son regard constamment braqué sur moi, j'avais tout accepté. J'avais même tout aimé. Je l'aimais. Et même maintenant, alors que j'étais étendue là, devant ses pieds qui exprimaient sa colère sur moi, je ne pouvais m'empêcher de l'aimer. Je comprenais. J'aurais voulu qu'il arrête ses coups avant qu'il ne soit trop tard mais je comprenais sa colère. Pouvait-on aimer quelqu'un qui vous fasse aussi mal ? Pouvait-on faire aussi mal à quelqu'un que l'on aime ? La réponse à ces deux questions était pour moi évidente : oui et oui. J'en étais convaincue. C'était cet amour immense qu'il y avait entre nous qui nous avait mené dans cette position. C'était d'ailleurs cet amour qui nous avait fait vivre toutes ces situations palpitantes. Et je ne regrettais rien. Même si je devais mourir sous sa colère, je ne désirerais pour rien au monde changer notre histoire. Personne n'était capable de comprendre cela, je le savais bien. Mais peut-être qu'en racontant l'histoire tel que je l'avais vécue, certains se résigneraient et accepteraient cette réalité.



La violence de l'amour (en  auto-édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant