Chapitre 4 : La prise de contrôle

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Lorsque je sortis de la librairie le lendemain soir, il m'attendait près de sa voiture. Il m'accueillit avec un immense sourire.

— Bonsoir, dis-je maladroitement.

— Bonsoir. Tu as passé une bonne journée ? me demanda-t-il.

— Longue, comme d'habitude.

— Je t'emmène diner dans un endroit qui, je l'espère, te plaira.

Il m'ouvrit la portière, pour que je me glisse dans sa voiture. J'obtempérai. Lorsqu'il s'assit à son tour derrière le volant, son regard se posa un instant sur mes jambes dénudées. En prévisions de ce diner, j'avais mis une de mes jupes les plus sexy. Il ne fit aucun commentaire et ne laissa rien transparaitre. Trouvait-il cela vulgaire ? Avais-je mal fait ? Cela donnait-il une mauvaise image de moi ? Il avait pourtant semblé aimer ma tenue lors de l'anniversaire de Magalie. Il démarra la voiture et se lança dans la circulation.

— ça ne va pas? me demanda-t-il soucieux. Tu as l'air tendue.

— Si, si, ça va, mentis-je.

— Je n'aime pas les mensonges Charlyne, dit-il tristement.

Pourquoi fallait-il qu'il soit ainsi ? Pourquoi devait-il tout avoir tout de suite ? Ne pouvait-il pas me laisser un peu de temps ?

— Ce n'est pas un mensonge. Je vais bien. C'est juste mon insécurité. C'est stupide vraiment.

— À propos de quoi ?

— Je cherchais une certaine forme d'approbation de ta part mais je ne l'ai pas eu. Alors j'étais en train de douter...

— Douter de quoi ? demanda-t-il perdu. Une approbation sur quoi ?

J'avais un peu honte d'être obligée de lui répondre. Mes pensées m'apparurent très puériles.

— Ma jupe, avouai-je en rougissant. Je te l'ai dit, c'est stupide.

Je le sentis se détendre.

— Tu veux savoir si j'apprécie le fait que tu aies mis cette jupe pour moi ?

— Je crois, oui.

Il sourit et regarda de nouveau mes jambes.

— Pourquoi crois-tu que j'ai regardé tes jambes ? C'est bien que ça me plait, non ?

— Tu n'as rien dit alors j'ai cru que, peut être, tu n'aimais pas.

— Je vois, répondit-il.

Il ne dénigrait absolument mes peurs, bien qu'elles fussent enfantines.

— J'ai pensé beaucoup de chose en te voyant arriver avec cette jupe, reprit-il très posément. Et j'ai eu envie d'en dire pleins sur tes jolies jambes dénudées qu'elle met en valeur. Mais j'ai eu peur que tu ne te sentes agressée si j'en parlais trop rapidement. Je gardais ça pour plus tard dans la soirée. Mais si tu veux le savoir, j'aime. Ta tenue vestimentaire, ton maquillage, tes cheveux. Je le vois que tu as pris soin de te préparer pour moi. Et ça me plait énormément. Ça me plait parce que tu es très jolie comme ça. Et ça me plait parce que tu as choisis une tenue en pensant à moi, tu as eu envie de te faire belle pour moi. Que tu aies envie que je te trouve jolie et attirante, c'est un premier pas vers ton acceptation de notre relation.

Avais-je vraiment fait ça dans ce but ? Est-ce que inconsciemment, j'avais choisi cette tenue et m'étais maquillée parce que je voulais être avec lui ? Il venait de me retourner le cerveau encore une fois. Il était décidément très fort. Je souris à cette idée.

La violence de l'amour (en  auto-édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant